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Cinéma

Cinq classiques du cinéma chers à mon coeur

Juliette adore les vieux films en noir et blanc, ceux que l’on appelle les « classiques » du cinéma. En voici 5 qui font battre son petit coeur !

Peut-être que tu l’as déjà remarqué au fil de certains de mes articles, sinon je vais à nouveau le confesser ici : j’adore les vieux films. Ceux en noir et blanc, avec un doublage aux voix nasillardes tellement reconnaissables, les films muets, ceux avec l’image qui crépite et les dessins faits à la main à base de 24 images/secondes…

À lire aussi : Cinq classiques du cinéma à (re)voir pour se mettre de bonne humeur

C’est mon côté hipster totalement assumé, et vu que j’y baigne depuis que je suis petite, j’ai développé en grandissant une grande sensibilité pour ces dinosaures du cinéma qui n’ont pas pris une ride.

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Aujourd’hui, je vais donc vous présenter, mes petites paupiettes, mes cinq classiques préférés, ceux que j’ai regardé et regarde toujours avec plein de coeurs dans les yeux, et de l’émotion dans la gorge.

La Nuit du Chasseur de Charles Laughton, sorti en 1955

Alors là, on est clairement sur un de mes films préférés de tous les temps. 

La Nuit du Chasseur, sorti en 1955 (en 1956 en France), est l’adaptation du roman du même titre de Davis Grubb par le réalisateur britannique Charles Laughton (un mec pas hyper connu mdr). Et mes cochons, je sais que je ne suis absolument pas objective, mais ce film est une petite merveille. 

La Nuit du Chasseur raconte l’histoire d’un homme qui, désespéré et extrêmement appauvri par la crise économique de 1929, va braquer une banque afin d’essayer de s’en sortir. Malheureusement pour lui, il se fait vite rattraper par la police, et a juste le temps de trouver une cachette pour toutes ces liasses de billets verts, avec la complicité de ces deux jeunes enfants.

En prison, attendant sa condamnation à mort, il va partager une cellule avec un drôle de prêcheur du nom d’Harry Powell, qui essayera de lui soutirer des infos sur l’endroit où l’argent est planqué. Mais le père de famille emportera le secret dans sa tombe, ce qui conduira le pasteur chelou à retourner dans la ville d’origine du voleur, où vivent encore ses enfants et sa femme…

Si j’aime ce film, c’est d’abord grâce à son intrigue qui tient en haleine. Car si on connaît la dangerosité du personnage d’Harry Powell, à part le petit John, tout le monde lui fait confiance à ce tarba. Tu sens que ça va finir en eau de boudin, mais tu sais pas comment ni quand, et ça, c’est la bonne recette pour un thriller qui te prend aux tripes.

Ensuite, La Nuit du Chasseur est foutrement esthétique. Si tu aimes toi aussi la beauté du noir et blanc, tu vas être servi•e ! Les jeux d’ombres chinoises, les décors, pour certains complètement faits en studio qui donnent un charme théâtral au film, et le clair-obscur… On est sur une petite pépite du cinéma.

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Bordel qu’est-ce que j’aime cette image.

Je ne sais pas si je t’ai convaincu•e, mais, en tous cas j’ai envie de le revoir pour la 1000ème fois, rien qu’en tapant ces lignes.

Psychose d’Alfred Hitchcock, sorti en 1960

Je vous en ai déjà parlé dans ma sélection de vieux films à revoir pour Halloween, mais je ne peux pas vous parler de mes classiques du cinéma préférés sans mentionner l’excellent Psychose.

À lire aussi : Cinq classiques de l’horreur à (re)voir pour Halloween

Je suis une amoureuse du genre hitchcockien, mais celui-ci est clairement mon petit choucou. Tout d’abord, et tu as dû le comprendre, j’aime son esthétique du noir et blanc, avec lequel Alfred renoue ici.

Car Psychose est sorti en 1960, donc après bien des oeuvres en couleur (comme Sueurs Froides de 1958 ou Fenêtre sur Cour de 1954), mais le réalisateur décide de le tourner en noir et blanc afin de le rendre moins sanglant. Bien joué mon p’tit Fredo, parce qu’en le tout gagne en intensité !

Le film conte l’histoire de Marion Crane, qui, après avoir dérobé une certaine somme d’argent (décidément), va s’arrêter pour passer la nuit dans un motel bien vide, tenu par le gentil Norman Bates et sa mère… Tu connais sûrement la suite.

Ce film est un de mes incontournables parce que j’adore le personnage de Norman Bates, qui a l’air gentil comme ça, à tenir son motel entre deux activités taxidermistes, effrayé par l’ombre de sa mère, mais qui en fait est complètement zinzin… La complexité de sa personnalité et des relations avec sa daronne le rend à la fois inquiétant et attirant.

L’aura de la mère, personnage énigmatique et effrayant dont on ne découvrira la véritable nature qu’à la toute fin du film, est encore plus angoissant compte tenu du fait que l’on parle encore et encore d’elle, sans jamais la voir. Sa menace plane sur l’entièreté du long-métrage, dans une ambiance pesante. Et ça, ça pète.

Et puis la performance d’Anthony Perkins, mes enfants !

À lire aussi : « Bates Motel », la série sur la jeunesse de Norman Bates

L’Homme qui tua Liberty Valance de John Ford, 1964

Je ne suis pas une grande fan de westerns. Si j’ai regardé les classico-classiques Le Bon, Le Brute, et Le Truand (coucou Clint Eastwood jeune bien trop sexy) ou encore Le Train Sifflera Trois Fois, on ne peut pas dire qu’ils soient classés au Panthéon de mes oeuvres cinématographiques préférées.

Cela dit, il y en a qui, pour moi, sort du lot (dans les vieux films, sinon j’ai adoré Django Unchained) : L’Homme qui tua Liberty Valance

L’oeuvre conte l’histoire du sénateur Stoddard qui revient dans la petite ville de Shinbone, dans l’Ouest Américain, pour assister à l’enterrement d’un de ses vieux amis. Agressé par le bandit notoire Liberty Valance, il va vouloir le faire arrêter. Mais un cow-boy bien connu de la région va lui montrer que ce n’est pas comme ça que les choses marchent dans le coin…

L’Homme qui tua Liberty Valance est un peu un ovni dans me monde des westerns. Certes, il regroupe les fameux duels, les paysages désertiques, les bandes de méchants et les saloons, mais son aspect politique et ses jeux d’opposition détonnent dans ce paysage cinématographique très spécifique.

Il marque un peu la fin du genre, d’ailleurs, avec une ambiance crépusculaire et mélancolique que l’on n’a aucun mal à saisir. La dualité des personnalités de Stoddard et Doniphon apporte une touche de piquant et d’originalité à L’Homme qui tua Liberty Valance. 

Si tu n’es pas une fan de ce genre de films, je te conseille tout de même de lui donner sa chance, car il est vraiment à part. Et en plus, John Wayne, James Stewart et Lee Marvin réunis… Hein, bon.

Metropolis, chef d’oeuvre de Fritz Lang de 1927

Bon alors, là, c’est pareil que pour La Nuit du Chasseur, on va être sur un thème« amour partout objectivité nulle part ». Je suis une grande fan du cinéma expressionniste allemand, et surtout de celui de Fritz Lang, mais aussi de dystopie. Boom bébé, voici mes deux passions en un seul film.

Si j’affectionne particulièrement M le Maudit, je vous avoue que mon allégeance éternelle revient à Metropolis, film muet et en noir et blanc, sorti en 1927.

Il dépeint le quotidien de la ville de Metropolis en 2026 — c’est bientôt ! — en trois actes (Auftakt, Zwischenspiel, et Furioso). Nous voilà plongé•es au cœur d’une société dystopique dans laquelle les travailleurs, habitant les bas-fonds de cette cité toute en hauteur, triment toute la journée pendant que les dirigeants — le gratin quoi, le beau linge — se dorent le cul au soleil en rigolant fort.

L’histoire tournera également autour de l’amour que porte un des jeunes hommes « de la haute » à une jeune ouvrière, et des desseins bien peu louables d’un inventeur du nom de Rotwang.

Comme souvent dans les oeuvres dystopiques, on va parler religion, lutte des classes, futur pas si rose, et folie des hommes.

Metropolis, c’est, comment vous dire… Un trésor. Je ne saurais vraiment vous détailler pourquoi j’aime cette oeuvre, à part que pour son intrigue haletante et son esthétique indéniable, car quand l’amour est réel, on ne peut pas l’expliquer. (C’est super beau ce que je dis).

Si je peux finir de vous convaincre, sachez que Metropolis est carrément classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Ça pèse !

Citizen Kane, d’Orson Welles, sorti en 1941

On va finir avec un petit film légèrement compliqué, mais tellement beau. Il s’agit bien évidemment de Citizen Kane, d’Orson Welles, sorti en 1941 pour rosebuder dans le coeur de tous les aficionados de cinéma.

Si tu n’as jamais vu ce long-métrage, tu en as forcément entendu parler au moins une fois, tant il a été repris par la pop-culture, à coup de parodies, de références et d’hommages.

Pour résumer le joyeux bordel qu’est Citizen Kane sans te spoiler, je peux te dire qu’il raconte l’histoire d’un journaliste-reporter, qui va enquêter sur le passé du magnat des médias Charles Foster Kane, après que celui-ci soit mort tout seul dans son château, en prononçant le mystérieux mot « rosebud ».

Le héros désirant savoir pourquoi les dernières paroles de cet homme influent furent « bouton de rose », et en faire un article, il va rencontrer les gens qui ont fait partie, de près ou de loin, de la vie du défunt.

La puissance de Citizen Kane, pour moi, c’est son schéma narratif. À travers tous les personnages qui ont côtoyé Charles Foster Kane, on découvre que chacun d’entre eux a des avis très différents sur l’homme.

Orson Welles ne cesse de tourmenter ses spectateurs, ce qui les pousse à construire leur propre point de vue sur Foster Kane et sur ce qu’est ce fameux « rosebud » après lequel tout le monde court, devenant presque, à leur tour, des personnages à part entière.

De plus, niveau images on est plutôt dans une ambiance pas dégueu, avec des avancées cinématographiques notoires saluées par les critiques, et qui ont inspiré les grands de l’industrie d’aujourd’hui, notamment Wes Anderson !

Si Citizen Kane est autant plébiscité, ça n’est pas pour rien, mes petits bouchons…

Et toi, quels sont les classiques du cinéma qui font battre ton coeur ?

À lire aussi : Cinq classiques du cinéma pour les non-initiées


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Les Commentaires

11
Avatar de fibs9
15 juin 2016 à 18h06
fibs9
J'avais ajouté ce film à ma liste de films à voir après avoir lu ton commentaire, sans être non plus hyper convaincue, et je tiens à te remercier pour cette découverte ! <3 Je suis toute chamboulée.
ça me fait super plaisir! J'avais pas super bien vendu le film en plus! Mais il m'avait bouleversée aussi! Je l'avais découvert grâce à la web emission " Ma scène préférée" d'Allociné, véritable mine pour découvrir ou redécouvrir des films!
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