Visuels léchés, communication et discours marketing dans l’air du temps… Pour le lancement de Boohoo Beauty, le roi de la fast-fashion Boohoo n’a rien laissé au hasard et s’attend bien à envahir une nouvelle fois les réseaux sociaux (en plus des salles de bains) avec son hashtag #boohoobabes.
Mais sous la couche de gloss pailleté, quelques « détails » nous laissent perplexes.
Boohoo Beauty, mille promesses mais zéro certitude
Après une première tentative en 2017, la marque de mode britannique Boohoo veut à nouveau se frayer un chemin dans l’univers très lucratif de la beauté (d’ici 2028, il devrait peser 473.21 milliards de dollars selon une étude du Cabinet Zion Market Research).
Au programme ? Une gamme de maquillage et d’accessoires beauté qui se veut inclusive, vegan, tendance et abordable, avec des prix allant de 6€ pour une paire de faux-cils à 35€ pour une palette de 36 fards à paupières. Des kits proposant plusieurs références de la gamme sont aussi vendus entre 10 et 42€.
Dans le dossier de presse, Lou Maddison, maquilleuse et coiffeuse en chef chez Boohoo, se réjouit de ce lancement et des partis pris de la marque :
« La gamme est 100% cruelty-free et vegan, mais ce n’est pas tout, tous les packagings de la collections sont recyclables. [Concernent les formules ], les produits contiennent des ingrédients comme l’acide hyaluronique, l’aloe vera, l’huile de coco ainsi que des extraits végétaux. »
Des allégations intéressantes mais impossibles à vérifier pour le consommateur : en effet, à l’heure où nous écrivons ces lignes, aucun label ni listes INCI des produits ne sont affichés sur l’e-shop de Boohoo.
Sur le site de la Cosmetic Toiletry & Perfumery Association (CTPA), on peut lire que d’après l’article 19 des règlements sur les cosmétiques européens et britanniques, « il n’y a aucune obligation de fournir une liste d’ingrédients sur un site web », mais quand les promesses sont si belles – et qu’on a mauvaise réputation comme Boohoo -, n’est-ce pas l’occasion idéale de jouer au bon élève et de faire preuve de transparence pour montrer à quel point on est honnête ?
Connaissant le passif de Boohoo, on est aussi en droit de se poser la question des conditions de fabrication des produits. Depuis quelques années, la marque essaye de se racheter une conduite à grands coups de greenwashing et de promesses éthiques, mais l’esclavage moderne semble avoir encore de beaux jours devant lui. Et puis, comme l’insinue John Lyttle, directeur général de la marque, pour se dédouaner, c’est l’époque qui veut ça…
À lire aussi : Rihanna lance Fenty Icon, un rouge à lèvres rechargeable pensé pour toutes les carnations
Crédit photo images de une : Boohoo Beauty
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.