Ce vendredi 24 juin restera dans l’histoire comme une journée d’immense régression pour les droits des femmes à disposer de leurs corps aux États-Unis. Mais avec la révocation par les juges de la Cour suprême du fameux arrêt Roe vs. Wade, ce sont aussi de nombreux autres droits qui sont désormais menacés, parmi lesquels le droit à la contraception ou encore le mariage entre personnes de même sexe.
Contraception et mariage pour tous
Sans ciller, Clarence Thomas, un juge conservateur de 74 ans (nommé en 1991 par George Bush père) a déjà suggéré de « corriger » une « myriade de droits » accordés par la Cour, concernant la vie privée des américains.
Dans une « opinion concurrente » (un commentaire apporté à la décision relative à l’abrogation de Roe vs. Wade) publié sur le site internet de la Cour suprême, Thomas appelle à remettre en cause sans plus attendre un ensemble de droits directement liés au droit à la vie privée, dont découlent de nombreuses décisions.
Dans son viseur, plus précisément : le droit à la contraception et le mariage pour tous.
Jusque-là, on considérait en effet que le droit à l’avortement relevait de la vie privée, protégée par le IVe amendement. Un droit qui protège aussi, pour l’heure, le mariage entre personnes de même sexe ou encore le droit à la contraception.
Après ces déclarations, on peut légitimement se demander jusqu’où la Cour suprême va aller. En mai dernier, le projet d’arrêt révélé par le site Politico laissait déjà pressentir toute la détermination des juges à remettre en cause nombre de droits fondamentaux : le conservateur Samuel Alito avait notamment estimé qu’il était « scandaleusement erroné » de légiférer sur un sujet jamais gravé dans le marbre de la Constitution de 1789. De quoi laisser ouvertes toutes les possibilités.
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