Live now
Live now
Masquer
5-scenes-perturbantes-films-enfants
Cinéma

6 scènes perturbantes de films pour enfants

Les films pour enfants, ça devrait être un truc plutôt tranquille, assez agréable et léger à regarder. Sauf que non, il faut toujours que quelqu’un dans l’équipe pète un câble et sorte une scène totalement traumatisante qui vous hantera encore 12 ans plus tard.

On commence à le savoir : tout bon film pour enfant qui se respecte doit contenir au moins une scène traumatisante et/ou perturbante dont on reparle en grandissant avec une boule dans la gorge. Plutôt que de nous attarder une fois de plus sur les scènes qui font pleurer, voici une petite sélection de scènes perturbantes qui ont marqué nos esprits de jeunes téléspectateurs.

Le gâteau au chocolat – Matilda (Danny DeVito, 1996)

Matilda brise la règle du nombre de scènes perturbantes autorisées dans les films pour enfants – mais c’est cool parce que 1) c’est adapté d’un roman de Roald Dahl qui ne ménage pas son lectorat et qui offre toujours sa petite dose de cauchemars par histoire (je vous recommande sa bibliographie complète, ça se déguste même à l’âge adulte) et 2) c’est un film génial, donc on peut tout lui pardonner.

On parle quand même d’un film dans lequel des enfants sont enfermés dans des vierges de fers, attrapés par leurs nattes et propulsés dans les airs, et traumatisés de toutes les façons possibles par Mlle Legourdin (super nom de scène pour un acteur porno, au passage), la directrice de l’école.

Mais la scène qui m’a le plus marquée quand j’étais gamine – possiblement à cause de mon rapport quasi-passionnel à la bouffe – c’est celle où le jeune Bruce Boufetout se retrouve forcé de manger un ÉNORME gâteau au chocolat devant toute l’école. Parce qu’il a osé piquer une part de gâteau dans la cuisine – la méthode « Aaaaah, tu aimes le gâteau hein ? BAH J’VAIS T’EN FILER, DU GÂTEAU !!!! » semble être chère au coeur de Mlle Legourdin. Mieux : le gâteau a été préparé par une vieille peau décrépite et dégoulinante de fluides corporels divers.

Heureusement, les élèves de l’école finissent par encourager Bruce qui fout bien les nerfs à la directrice en s’envoyant le gâteau en entier dans le gosier, pépère – mais c’est le genre de scène qui parvient quand même à me couper l’appétit pendant au moins, pfiouuuu, deux heures.

(Désolée pour la vidéo, je n’ai trouvé que des version modifiées, c’était soit celle-ci avec le thème de Guile de Street Fighter par-dessus, soit celle avec Cake de Rihanna)

La trempette – Roger Rabbit (Robert Zemeckis, 1988)

Encore un film qui comporte son petit lot de scènes bien pétées du casque – mais l’élément qui a le plus marqué notre génération, c’est la trempette. La trempette est un liquide dans lequel le Juge DeMort trempe les toons dont il veut se débarrasser – les pauvres victimes sont alors désintégrées et réduites à néant, après avoir souffert le martyr, sinon c’est pas très marrant. La trempette est déjà suffisamment traumatisante en elle-même, mais elle se paye le luxe de s’exhiber dans deux scènes qui ont écorché l’âme des enfants du monde entier (d’où le « 6 scènes » alors qu’il n’y a que 5 sous-parties, pour celle du fond qui compte et recompte).

D’abord, la scène de la petite chaussure qui se fait dissoudre en poussant des hurlements déchirants a marqué beaucoup d’esprits – encore aujourd’hui, je suis prise d’une soudaine envie d’aller faire pipi quand survient cette scène, je refuse de la regarder – si je ne la vois pas, ça n’arrive pas, et la chaussure est sauvée. C’est complètement injuste, sadique, et beaucoup, beaucoup trop long. Le juge prend un malin plaisir à faire durer la mise à mort de cette pauvre petite chaussure innocente et nous restons là, impuissants, face à ce spectacle d’une cruauté rarement égalée.

Heureusement, le juge finit par se prendre la sentence qu’il mérite mais même en mourant il ne peut s’empêcher de rajouter une dose de trauma à tout ce bordel qui nous a déjà sacrément bien foutu les boules. En premier lieu vient le rouleau compresseur – là encore c’est beaucoup trop lent, ça crie beaucoup trop fort et c’est globalement assez dégueulasse comme concept. Mais BIM, fausse alerte ! Le juge est un toon et il en faudra donc un peu plus pour en venir à bout. Et qu’est-ce qui tue les toons ? La trempette. Et est-ce que le juge peut mourir discrétos en silence ? Bien sûr que non, faut qu’il gueule « JE FOOOONDS ! JE FOOOOOOOONNNNNDS ! » pendant des plombes avec ses gros yeux rouges et aaah, je veux ma maman.

http://www.youtube.com/watch?v=hyO9Cx3qvQM

Les éléphants roses – Dumbo (Disney, 1941)

Si vous voulez convaincre un enfant de ne jamais toucher une seule goutte d’alcool, montrez-lui donc Dumbo. Alors qu’on sait tous depuis un moment que le coup de trop nous fait, au mieux, agir comme des idiots et au pire, gerber nos tripes dans le caniveau, le film nous vendait quelque chose de légèrement différent. Je ne suis toujours pas convaincue que le seul responsable de tout ce bordel soit l’alcool – mais eh, on va quand même pas accuser Disney de nous prendre pour des buses, hmm ?

Alors que j’attends toujours de voir les fameux éléphants roses dont tout le monde me parle depuis des plombes, Dumbo et Timothée eux, y parviennent du premier coup. Mais ça ne s’arrête pas là – ces éléphants ne se contentent pas de danser devant leurs yeux embrumés, ils se multiplient, forment un orchestre, se mettent à chanter, défient les lois de la gravité, changent de couleur, puis de forme, et forment une espèce de vision cauchemardesque qui semble ne jamais finir.

Revoir la scène aujourd’hui me file encore des frissons d’angoisse. Voir ça à 4 ans, c’était quand même autre chose, déjà qu’on a du mal à comprendre à quoi servent nos pieds, alors nous matraquer d’hallucinations animées de la sorte, c’est un peu chercher la merde.

Le bateau – Charlie et la Chocolaterie (Mel Stuart, 1971)

Oubliez la version de Tim Burton, la vraie version cool de Charlie et la Chocolaterie est celle de Mel Stuart, sortie en 1971 avec Gene Wilder dans le rôle de Willy Wonka. Délicieusement perturbante, terriblement appétissante, drôle et complètement hallucinante, cette adaptation reste fidèle à l’univers de Roald Dahl. Dans cette version, pas de Johnny Depp en Playmobil, mais un Gene Wilder au top de sa forme, légèrement flippant et complètement cartoonesque.

Le film tout entier est un délice – mais la scène du bateau reste l’une des plus anxiogènes de l’histoire du cinéma, toutes catégories confondues. Lorsque tout le monde monte à bord du joli bateau de Willy, on s’attend à une petite balade sur la rivière, tranquillement, de quoi nous laisser admirer le paysage, à la bieng. Sauf que l’engin prend de la vitesse, va de plus en plus vite, encore plus vite, toujours plus vite, et traverse un tunnel dans lequel on ne voit rien, on ne sait pas où il va. Est-ce que ça monte ? Est-ce que ça descend ? Ligne droite ? Virages ? Avant ? Arrière ?

La croisière sans repères est agrémentée d’une petite chanson de Willy Wonka qui semble détendre l’atmosphère mais qui finit par partir en couille et faire flipper tout le monde. De quoi vous dégoûter du voyage une bonne fois pour toutes.

Les huîtres trop curieuses – Alice au Pays des Merveilles (Disney, 1951)

Ah, Alice au Pays des Merveilles, l’une des créations Disney les plus traumatisantes. On sent que l’équipe du film s’est régalée lors de sa conception, ils s’en sont donné à coeur joie niveau créativité et le résultat est complètement hallucinant, perturbant, traumatisant et délicieux, tout à la fois.

Là encore, beaucoup de scènes méritent notre attention – mais celle qui m’a le plus marquée, c’est celle du Morse et du Charpentier. Dans cette histoire racontée par Tweedle-Dee et Tweedle-Dum à une Alice abasourdie, deux personnages visiblement affamés décident de mettre en place un petit stratagème pour s’envoyer une petite douzaine d’huîtres dans le bidon. Jusque là, rien de bien traumatisant – sauf qu’on est dans un Disney et que les huîtres ne sont pas les coquillages inanimés et sans visage que nous connaissons et dégustons à Noël…

Non, ces huîtres-là sont de tout petits bébé-huîtres avec des bouilles toutes mignonnes qui font l’erreur de ne pas écouter leur vieille maman qui leur conseille de ne pas foutre le nez hors de l’eau. Malheureusement, le Morse leur sert un discours à base de « viens là-haut ma mignonne, j’ai des bonbons » (AHEM, BONJOUR L’ANGOISSE) et les mini-huîtres se laissent convaincre et le suivent à la surface…

…où elles connaîtront un sort sinistre. Et traumatisant. Forcément.

http://www.youtube.com/watch?v=AFVEO4bPExo

Quelles scènes de films pour enfants vous laissent encore un goût de peur et d’étrange ?


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

71
Avatar de Shinigamylle
13 septembre 2014 à 02h09
Shinigamylle
Moi je me souviens d'une scène dans... Denis la Malice, je crois (vraiment je ne suis plus sûr) où le gamin était dans une foire et il cherchait à se venger d'un petit gros et, du coup, il a été trifouiller l'accélération du manège de lequel il était et ça a fini en bain de vomi. Étant émétophobe, cette scène m'a particulièrement traumatisé.

Bouark, étant émétophobe également (mais du "vomi des autres", le mien j'en ai hautement rien à cirer étrangement !) je suis bien contente de l'avoir jamais vu ce dessin animé alors, j'aurais piqué une crise de panique
D'ailleurs je me souviens petite d'être très tendu devant le dessin animé "les Razmokets" (avec les bébés là) parce qu'ils gerbaient absolument TOUT LE TEMPS (surtout Couette-Couette) et j'étais prête à me mettre en boule pour rien voir/rien entendre

Après avoir fait quelques recherche, il ne s'agit pas de Denis la malice mais de l'un des films intitulés "Junior le Terrible" (C'est un film, pas un dessin animé. Du coup, tu imagines un peu l'horreur de la scène)
Du coup voilà, je te déconseille ces films si tu es émétophobe ! :o

Par contre, là, tu me parles des Razmokets, effectivement, je me souviens que par moment c'était bien crade D
Mais j'ai très envie de re-regarder là avec le recule pour voir comment je percevrais les choses maintenant. J'aime bien me replonger dans les dessins animés de mon enfance comme Les animaux du bois de Quat'sous, Bamboo et compagnie... Et Les Razmokets, ouais, ça me tente bien

Oh ba merci je ne le regarderais pas ! Et que ce soit en plus un vrai film, bouuuuaaaaaaargh quelle horreur D: Enfin bref, merci pour la recherche, si on me propose un jour de regarder ce film, nan, pas moyen 
Mais ça va les Razmokets mis à part ça c'était cool ! Et les animaux du bois de Quat'sous, j'ai souvenir que c'était triste
0
Voir les 71 commentaires

Plus de contenus Cinéma

Bande-annonce de Challengers // Source : MGM
Culture

Les scènes de sexe de Challengers vont beaucoup vous étonner, voici pourquoi

Mode

Quelle est la meilleure culotte menstruelle ? Notre guide pour bien choisir

Humanoid Native
chihiro // Source : Studio Ghibli
Culture

Votre studio d’animation préféré recevra une Palme d’or d’honneur à Cannes, et c’est du jamais vu

Tu mérites un amour // Source : Hafsia Herzi
Culture

Hafsia Herzi, actrice et réalisatrice : « Je réalise des films pour ne pas dépendre du désir des autres »

Love Lies Bleeding
Culture

Insultes lesbophobes, violences : des homophobes saccagent une séance de Love Lies Bleeding, avec Kristen Stewart

1
Les reines du drame // Source : Alexis Langlois
Cinéma

Festival de Cannes : on connaît enfin la liste de (presque) tous les films projetés

His house // Source : Netflix
Cinéma

Les 15 meilleurs films d’horreur sur Netflix à voir absolument

4
 Hannah Gutierrez-Reed // Source : The Wrap
Culture

« Amateure », « négligente » : l’armurière de Rust d’Alec Baldwin condamnée à 18 mois de prison

Anatomie d'une chute
Culture

Merci Judith Godrèche : les enfants seront désormais accompagnés sur les tournages

1
Semaine de la critique 2024 / Hafsia Herzi
Culture

La Semaine de la critique, notre sélection préférée à Cannes, a dévoilé ses films en compétition

Bridget Jones // Source : Splendor Films
Culture

Casting, résumé : tout savoir sur Bridget Jones 4 et sa Bridget en daronne veuve

2

La pop culture s'écrit au féminin