— Article mis à jour le 5 décembre 2018
Plus la date du jour fatidique approche, plus tes mains tremblent.
Halloween, la période de l’horreur
Tu sens la tension parcourir ton corps de bas en haut.
Tu as bien placé toutes les soupes au potiron en brique au fond de ton placard. Du sel de Guérande est disposé aux quatre coins de ton salon et tu as condamné la lunette de tes toilettes pour qu’aucun rat géant n’en sorte.
Bref, cette année, Halloween n’aura pas raison de toi.
Tu as pris toutes tes précautions (quoique… tu devrais peut-être aussi te laver les mains : les germes, c’est un coup à finir avec un monstre de pus au fond de la gorge). Tu es sûre que personne ne viendra gâcher ta soirée et, cette fois-ci, tu es décidée à braver les pires démons — mais seulement dans ta télé.
Ferme les rideaux, prends un plaid et quelques cachets pour le stress, voici cinq films qui ne prétendent pas seulement faire peur…
Eden Lake, haletant à souhait
De quoi ça parle, Eden Lake ?
Un jeune couple part en vacances tranquillou au bord d’un lac quand une bande de voyous décide de les prendre en grippe. Pourquoi ? Parce qu’ils semblent un peu trop civilisés et sexy. Difficile de se sauver quand le 4×4 fume et que tout un tas d’apprentis psychopathes te poursuivent jour et nuit…
Ambiance.
Pourquoi Eden Lake est-il un bon film d’horreur ?
Parce que tu n’as pas affaire à un monstre ou à une situation qui requiert une part de surnaturel.
Eden Lake est une histoire tout à fait imaginable dans un magazine de fait divers bien dégueu. Les acteurs sont bons : tu reconnaitras sans doute Michael « Magneto » Fassbender, Kelly Reilly ou encore Jack O’Connell (Cook dans Skins).
Ce bon film d’horreur est malsain à souhait et maîtrise parfaitement un rythme qui ne prend de pause que pour te préparer à plus horrible encore. Bref, il est plus que le petit long-métrage d’ado que sa promo laisse entendre !
Pour moi, il reste une référence et une expérience qui a traumatisé une part de mon esprit pourtant assez blindé.
The Theater Bizarre, un film d’horreur inventif
De quoi ça parle The Theater Bizarre ?
The Theatre Bizarre n’est pas un film d’horreur traditionnel, mais une série de sept courts-métrages. L’idée était de rendre hommage au théâtre de Grand Guignol, précurseur du gore à la fin du XIXème siècle.
Pendant près de deux heures, le travail de sept cinéastes spécialistes de l’horreur s’enchaîne dans une ambiance macabre. Comme l’indique le titre, tout dans ce tête-à-tête avec ta télé te paraîtra étrange et inquiétant. Certaines créations sont très gores, d’autres plus subtiles ou carrément kitsch.
Pour te donner une idée, sache que tu y verras un bon paquet de meurtres, de vengeance, une sorcière, une rupture, de la bouffe, de la drogue et des pantins.
Rien que ça.
Pourquoi c’est un bon film d’horreur The Theater Bizarre ?
Parce que, comme les histoires horribles dans les mangas d’Ochazukenori, plus c’est court, plus c’est bon.
Tu risques de sortir de cette séance avec des images plein la tête et de sérieuses questions sur la santé mentale des réalisateurs.
Tous ont une esthétique propre et une manière différente de raconter les pires horreurs.
Certains sketchs ont beau être un peu en-dessous des autres, ce bon film d’horreur mériterait que quelques pupilles de plus se posent sur sa pellicule (façon de parler).
Hostel (part I et II), gore et efficace
De quoi parlent Hostel part. 1 et Hostel part. 2
Une bande de copains décide de passer des vacances arrosées d’alcool et d’autres fluides plus sensuels en Europe de l’Est. Hébergés dans une sorte d’auberge de jeunesse, ils font des rencontres et profitent de leur première soirée quand l’un d’eux disparaît…
En fait, l’hôtel coûte un bras : non, pour dormir dans une chambre tu ne payeras pas cher, mais on te séparera de tes membres, littéralement.
Je m’en tiendrai là si tu ne veux aucun spoiler, sinon je t’invite à lire la suite en surlignant.
L’auberge est en fait un endroit où les gérants d’un commerce particulièrement ignoble se fournissent en âmes humaines. Ils kidnappent des gens et vendent leurs vies aux enchères à de riches milliardaires. Ceux-là ont alors le droit de les torturer comme bon leur semble, histoire de purger une sorte d’instinct primaire. Voilà voil
Pourquoi Hostel part 1 et Hostel part 2 sont-ils de bons films d’horreur ?
Certes, Hostel n’est pas un film d’horreur totalement méconnu. C’est Eli Roth, acteur, pote de Tarantino et réalisateur d’Hemlock Groves et de Green Inferno qui s’est chargé du projet. L’idée est inspirée de faits réels, ce qui est assez hallucinant…
Plus jamais tu ne rêveras de poser le pied en Slovaquie, et tu risques de reluquer les gens en costard-cravate avec un air inquiet pendant un mois ou deux.
Pas besoin de te faire un dessin, Hostel est un film ultra-gore, en plein dans le style torture-porn.
Si tu as été sensible à l’esthétisme et à l’intelligence de Saw, tu pourras supporter un ou deux cris horribles de plus, sinon passe ton chemin (je ne veux pas être tenue responsable de la semaine de congés maladie que tu prendras après l’avoir vu).
Pourtant, Hostel reste un bon film d’horreur, très original, pas bête et qui remet en question une société du pouvoir où l’argent achète tout… même la vie.
Excision, dérangeant as fuck
De quoi parle Excision ?
Pauline est une jeune lycéenne un poil dérangée. En marge de la société et contre les diktats de la beauté et les principes de politesse que nous inculque la société, elle préfère se passionner pour la chirurgie.
Malgré l’éducation de plus de plus stricte de sa mère et le modèle en apparence parfait de sa petite soeur, Pauline n’arrive pas à s’ancrer dans la réalité.
Peu à peu, elle se laisse envahir par des rêves étranges, des délires psychotiques de plus en plus inquiétants où sang et organes deviennent source de plaisir malsain…
Hémophile, ce n’est (toujours) pas pour toi.
Pourquoi Excision est-il un bon film d’horreur ?
Excision joue, à vrai dire, plus dans la cour du thriller psychologique que du film d’horreur.
Cependant, il n’est tout de même pas à mettre entre des mains trop tremblantes. Outre le fait que la photographie de ce film d’horreur est extrêmement soignée, le côté psychologique de l’intrigue est assez étrange pour réussir à te captiver du début à la fin.
C’est aussi l’occasion de découvrir une AnnaLynne McCord un peu moins relou que dans 90210 Beverly Hills : Nouvelle Génération. J’ai bien aimé la voir dans ce rôle très incarné et… sûrement pas des plus faciles à montrer à ses parents.
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Maniac, original et complètement barré
De quoi parle Maniac ?
Remake du film de William Lustig sorti dans les années 80, Maniac est l’histoire d’un psychopathe qui scalpe ses victimes et attache leurs cheveux sur des mannequins. Il s’invente ainsi des femmes avec qui partager sa vie.
Très violent et sensible à la fois, Frank rencontre une artiste qui lui demande de l’aide pour créer sa prochaine expo. Il se rapproche de plus en plus d’elle… et quelque chose semble de construire entre eux.
Pourquoi Maniac est-il un bon film d’horreur ?
Parce que Frodon n’a jamais été aussi terrifiant. Rien que pour avoir réussi cet exploit, le film mériterait un ou deux Oscars. Aussi (et surtout), la force de cette ré-interprétation est son traitement à la première personne.
Le spectateur est acteur (et pas forcément du meilleur rôle, crois-moi).
Être aux premières loges lors d’un meurtre barbare n’est pas quelque chose de facile à vivre; mais courage : Maniac vaut vraiment la peine de s’en vouloir un peu.
Quels sont les bons films d’horreur qui méritent d’être plus connus pour toi ?
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Les Commentaires
Dans le genre glauque et dérangeant (et français!) il y a aussi martyr <3