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La coupe menstruelle, cet objet de l’espace

La coupe menstruelle, plein de madmoiZelles l’ont déjà adoptée. Et toi, c’est pour bientôt ?

Papier initialement publié le 28 avril 2011

La cup menstruelle était encore, il y a quelques années, réservée aux initiées. Mal vue, estampillée « écolo extrémiste », compliquée… Tout ça c’est fini : de nombreuses filles l’utilisent sans ressentir la moindre gêne. Pesons les pour et les contre de cet objet qui semble venu de l’espace pour combler ton frifri.

Tour du propriétaire

La cup menstruelle est une sorte de petit récipient en caoutchouc mou qui se place dans le vagin lorsque l’on a ses règles, et qui se retire en tirant sur son petit bâtonnet, comme tu pourrais retirer un tampon grâce à sa ficelle. La cup permet ainsi de retenir le sang mais ne l’absorbe pas : la cup se remplit petit à petit. Au bout de quelques heures, on la retire, on la vide (dans les toilettes) et on la lave rapidement (on la rince bien). Une fois par mois, on la passe à l’eau bouillante pour tuer toutes les bactéries qui voudraient survivre dessus. La cup existe en différentes tailles, selon la taille du vagin (si tu as eu des enfants ou non), le flux (très important ou au contraire, très faible), et en différents noms dont désuets comme Mooncup, Divacup, Ladycup… Tout de suite, de quoi te sentir tout aussi femme que quand tu portais des Tampix.

mooncup

Les pour

– « Je trouve que les tampons, c’est pas naturel » : je dois t’avouer que de se mettre un bout de coton compacté dans le frifri quelques jours par mois n’est clairement pas naturel (contrairement à ce qu’essayent de nous faire croire les marques, les fleurs composées de serviettes hygiéniques et les tiges en tampons, moi j’en ai jamais vu en classe verte). Il faut savoir également que les tampons « industriels » (autrement dit ceux de tous les supermarchés, pas bio ni rien) sont faits à base de coton blanchi passé aux produits chimiques. La cup, sur ce point là, est beaucoup plus naturelle et ne fait que retenir le flux, pas l’absorber.

– « J’ai souvent des petits problèmes (irritations, mycoses…) » : les tampons peuvent, à force, irriter la paroi vaginale et « récurer » les bonnes bactéries de la flore. Pour celles qui sont déjà un peu sensibles, les tampons peuvent favoriser les soucis. La cup se place normalement et n’absorbe rien, donc les bonnes bactéries ou les sécrétions naturelles restent « en place ».

– « J’ai l’impression d’avoir un paquet dans mon pantalon » :

bon, je crois qu’on connait toutes la joie des serviettes hygiéniques. Tu as le choix entre subir le supplice de la serviette qui colle un jour de forte chaleur, ou le supplice du litre qui tombe d’un coup tel le Niagara un jour de pluie quand tu te relèves après 3h sur ta chaise. Au moins, avec la cup, tu ne sens absolument pas tout ça, un peu comme quand tu portes un tampon.

– « Je perds beaucoup de sang, j’ai envie de me mettre 3 tampons et deux serviettes pour sortir » : bonne nouvelle, il existe des cups assez « conséquentes » qui peuvent retenir un flux assez important, et ce pendant plusieurs heures.

Les contre

– « J’ai peur du sang » : bon, ok, là ça ne va pas être possible, puisque l’idée est quand même de se retrouver nez à nez avec ton propre sang qui marmite dans une coupe, et d’aller nettoyer tout ça. Si la vue du sang te colle vraiment des nausées, j’ai bien peur que tu ne supportes pas ce système.

– « J’ai horreur d’y mettre les doigts » : ça arrive, certaines paniquent à l’idée d’aller rechercher un tampon au fin fond de leur intimité, et il n’y a rien de bizarre à ça. Pour le coup, la cup n’est clairement pas pour elles : je ne te cache pas qu’il faut quand même avoir envie de la placer puis d’aller la chercher au bout de quelques heures, et que tout cela est un peu plus « tactile » que de mettre un tampon.

– « Je me déplace beaucoup et je ne suis jamais chez moi » : il faut quand même avouer que la cup requiert un certain entretien. A l’extérieur, en cas de besoin, on peut transporter sur soi une bouteille d’eau et des mouchoirs, ainsi qu’une petite bouteille de solution hydroalcoolique pour se désinfecter les mains. Néanmoins, si on est tout le temps sur la route et qu’on a pas forcément l’occasion d’aller faire bouillir sa casserole, autant oublier.

Idées reçues

– Ça fait mal : enlever la cup provoque une sensation de « succion » qui peut surprendre, mais qui n’est pas à proprement parler douloureuse. En comparaison, s’enlever un tampon quand il est pas encore plein, ça fait plus mal.

– Ça coûte cher : sur le coup, oui ça peut paraitre cher, mais il faut penser sur le long terme. Une boite de tampon ou un paquet de serviettes par mois à environ 2€, sur une année, ça fera le prix d’une cup. Mais la cup, elle, est réutilisable pendant plusieurs années.

– C’est un trip d’écolo : hummm… oui et non. Au départ, l’argument choc de la cup était l’arrêt du gaspillage : fini les déchets de cotons en masse. Certes, c’est vrai, on gaspille moins de ressources premières. Néanmoins, ça reste un moyen plus naturel et moins agressif pour le vagin et c’est plus à cet aspect qu’il faut penser. On peut citer comme contre exemple les serviettes écolo lavables : c’est écolo, ça rejette moins de déchets, mais c’est très contraignant et pas forcément plus agréable que des serviettes classiques.

J’espère que désormais vous avez toutes les cartes en mains pour vous laisser convaincre ou non par la cup ! Pour poser des questions, avoir des conseils des habituées, ça se passe sur le forum avec un topic super actif et des filles bien renseignées !

Pour en savoir plus :

pourquoi passer à la coupe menstruelle

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Les Commentaires

146
Avatar de Selinde
18 février 2017 à 09h02
Selinde
Après mure et longue réflexion je me suis décidée à passer à la cup.
J'ai essayé une première fois de la mettre et de l'enlever, je suis sur d'une chose, c'est que cela va me contraindre à une petite gymnastique contorsionelle avant de bien y arriver.
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Voir les 146 commentaires

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