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Cinéma

Blair Witch (version 2016), le flip d’une menace omniprésente

Dites bonjour au frisson et bruits de branches qui craquent avec l’ami Blair Witch version 2016, en salles depuis le 21 septembre.

Il y a deux mois, Aki vous parlait du retour de Blair Witch et de ses bois hantés. La bande-annonce de ce renouveau réalisé par Adam Wingard (You’re Next) laissait présager des cris et pas mal de sursauts…

Promenons-nous dans les bois, cette idée toujours brillante

Comme son nom l’indique, Blair Witch est en lien direct avec Le Projet Blair Witch, film d’horreur de 1999 tourné en caméra amateur (ou found footage, comme on dit outre-Atlantique).

À vrai dire, le premier se revendique comme une suite du second (tu suis toujours ?) puisque l’intrigue se déroule à notre époque, et suit James (interprété par James Allen McCune), un jeune homme qui cherche à connaître la vérité sur la disparition de sa soeur Heather. Oui, je te le donne en mille, il s’agit du personnage principal du Projet Blair Witch !

À lire aussi : « Blair Witch » a son trailer honnête toujours aussi véridique

Voici donc notre héros qui part à la chasse aux infos, accompagné de son meilleur ami (Peter, interprété par Brandon Scott) et sa copine (Ashley, interprétée par Corbin Reid), ainsi que d’une potentielle sex friend (Lisa, interprétée par Callie Hernandez ) qui est étudiante en cinéma et a décidé de filmer le bouzin pour son projet d’école (clin d’oeil appuyé au premier film).

Et ça tombe bien, car deux jeunes franchement chelou, et originaires d’un bled tout près de la forêt de Blair, ont publié sur l’Internet une vidéo qu’ils disent avoir trouvée dans les bois, montrant une jeune femme (dont on ne voit pas le visage) courant et hurlant dans une maison franchement glauque. James est sûr qu’il s’agit de sa soeur (parce que c’est comme ça, c’tout).

Du coup, les deux zozos « proposent » de s’incruster de guider la troupe à travers les bois, sur les traces de la légende de Blair Witch (oui je pourrais dire la sorcière de Blair, mais c’est moche).

Évidemment, conformément à l’immuable loi de Murphy, ça va mal tourner…

Un jeu d’acteurs qui fait le taf, et quelques détails techniques qui fâchent

Dans l’ensemble, Blair Witch est cool. Niveau acteur•trices, ça s’en sort pas mal ! Je valide tout particulièrement la prestation de Valorie Curry et Wes Robinson, qui sont parfaits dans leur rôle de personnes chelou, complètement inconscientes des risques mais qui se présentent pourtant en spécialistes de la légende de Blair Witch.

Par contre, côté technique, c’est un peu plus mitigé. Le film est évidemment en found footage

en hommage à son prédécesseur et la qualité est top, les prises de vue plus stables, bref il y a un vrai effort.

Mais cette technique ne rend pas toujours service au film, pour une raison simple : les lumières. Pour pallier le manque d’éclairage, les acteurs et actrices étaient muni•es de lampes torches… qu’ils dirigent allègrement en direction des caméras toutes les 3 minutes. Si ce n’est pas gênant au début, j’avoue qu’au bout d’une heure, ça pique un peu.

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Genre là, ça va

Autre détail sur lequel j’ai un peu tiqué : les transitions. Chaque fin de « vidéo » et changement de caméra est suivi d’une transition de type « cassette » au bruit et au visuel, à l’ancienne, qui devient vite insupportable à la toute fin du film, quand les prises sont de plus en plus courtes (et de plus en plus intenses)…

Après, ça dépend vraiment des sensibilités.

Blair Witch et son ambiance intense qui gère la fougère

Ce qui me fatigue souvent dans les films d’épouvante c’est l’abus de scènes sanguinolentes et de jump scares (ces moments de surprise destinés à te faire sauter de ta chaise), trop souvent uniquement là pour cacher la pauvreté scénaristique et le manque d’atmosphère du film.

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Dans Blair Witch, il y a une atmosphère… pesante, étouffante, un peu comme si on se baladait avec un poids de 10 kg sur le thorax. Donc les jump scares et rares moments graphiques servent d’apothéoses, de climax et pas de cache-misère, ce qui est vraiment très appréciable et témoigne de l’application et de l’investissement du réalisateur !

Le scénario n’est pas hyper développé et un brin prévisible mais ce n’est pas grave ; l’ambiance fait tout. Sur une heure trente de film, une bonne partie sert uniquement à amener le malaise, la crainte, petit à petit. Finalement, beaucoup de moments se passent hors-champ (gros big up).

C’est notre imagination qui bosse, et je me dis que la mienne est très fertile…

À lire aussi : 4 situations où l’imagination n’a pas que du bon

Quant au rythme, il alterne entre phases intenses et moments de calme avec une grande dextérité (et évite ainsi au pauvres spectateur•trices dans mon genre de faire un AVC). Moi qui suis habituée aux films qui te ballotent à droite à gauche, jouent sur la désorientation et les scènes violentes jusqu’à plus soif, là j’ai eu droit à une vraie subtilité ! Le public est mené par la main, pas tiré par le bras avec brutalité.

Bref, Blair Witch fait le taf, et plutôt bien, même si mon moi sadique aurait aimé voir l’atmosphère prendre encore plus de temps pour s’installer. Mais je te le recommande sans hésiter…

Et toi qu’est-ce que tu en penses ? Tu iras frissonner devant Blair Witch, en salles depuis le 21 septembre ?


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