Quand je parle de Vincent Delerm aux boloss gens qui connaissent pas trop, la première réaction que j’ai c’est souvent :
« Mais c’est pas le gars qui chante chelou ? »
Et en vrai, quand j’étais jeune, folle et ignorante et que je ne le connaissais pas plus que ça, je pensais pareil. Et puis en m’y intéressant de plus en plus, je suis tombée sous le charme du bonhomme. Pour le coup, l’expression convient parce qu’on est vraiment sur du charme de compète.
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Déjà, non, il chante pas toujours « chelou » et surtout, c’est un type de musique qu’on peut apprendre à aimer petit à petit. J’ai beau faire des pizzas Tortues Ninja et porter des baskets motifs Petite Sirène, j’ai un peu pris de la bouteille et appris en cours de route à mieux apprécier Delerm.
C’est cette tendresse pour le rien et le petit qui a gonflé mon coeur d’amour
Je suis tombée amoureuse de ses mélodies, de ses chansons toutes douces, des petits bouts de vie qui ont l’air de rien comme ça mais qui prennent un aspect tout à fait poétique quand il les chante. Ouais ce qui m’a attirée, c’est la tendresse et le côté petit rien tout simple. Moi la fan d’Abba sans demi-mesure.
Pas trop dans la discrétion
Par exemple, dans Je préfère les choses après, il chante cette manie qu’on peut avoir d’organiser des trucs, d’y penser avant/après, de kiffer ça davantage que le moment où on les vit, sans tomber dans le « omg regardez comme je suis cynique et original-han, je comprends toute la vie et vous êtes tous médiocres-han ». Et je m’y suis reconnue immédiatement.
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C’est cette tendresse pour le rien et le petit qui a gonflé mon coeur d’amour et qui me fait un peu flotter à chaque fois que je l’écoute. Ce qu’il raconte, c’est pudique et sobre mais aussi formidablement mélancolique, et un peu drama parfois : et ça c’est ma came, le drama.
Dans Tous les acteurs s’appellent Terence, il évoque les acteurs des années d’or d’Hollywood et là bim, meilleur combo : drama, petits détails simples mais rigolos et tendresse. Il en faut pas beaucoup plus pour faire fondre mon coeur.
En plus de ne pas se foutre de la gueule du monde en matière de douceur, Vincent Delerm est aussi très très drôle. Et moi j’aime bien, les mecs qui parlent pas fort comme ça au premier abord mais qui te casent une petite vanne bien placée qui te fait recracher ton verre d’eau !
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Pendant ce concert, il avait chanté Les filles de 1976 ont 30 ans (c’était en 2006, il est discret mais pas nul en maths cimer) et pimenté sa chanson de quelques anecdotes bien choisies et toutes pipou (le gars reste dans sa thématique). Et à chaque fois ça me fait un peu craquer, ce côté ptit gars tout poétique, un peu maladroit mais drôle.
Moi ça me donne une seule envie, l’écouter chanter pour moi, se balader dans la rue, manger une gaufre en s’en foutant sur le pif, partir en Italie, enfin vivre dans un clip quoi, chacun sa route chacun son chemin le mien est tout tracé : tout droit vers le love de Vincent.
J’espère qu’il continuera de parler du poulet du dimanche, des meufs qui sont nées en 1976, des vieux acteurs et de ceux qui préfèrent les choses après parce que moi clairement, je continuerai d’écouter. Je l’aime autant que j’aime les draps propres et doux, le parmesan sur les pâtes ou un bain bien chaud.
C’est un des seuls à savoir transformer mon gros seum en tristesse/petit sourire en coin comme des câlins.
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Parfois un crush c’est aussi simple que ça : doux is the new sexy.
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Les Commentaires
EDIT: je confirme, c'est bien lui <3