Un stage ça ne se passe pas forcément mal, le front collé contre la vitre après une dure journée de triptyque café-photocopieuse-ennui. En fait, ça peut même être cool, voire très cool !
Des madmoiZelles et des madmoiZeaux ont vécu un stage qui s’est bien passé et vous expliquent pourquoi. Merci à tous•tes pour vos témoignages !
Un entourage professionnel solide et un environnement sain
Quand j’ai envoyé l’appel à témoins pour que vous nous racontiez vos stages cool, je m’attendais à recevoir beaucoup de témoignages sur des « lifetime experiences » autrement dit ces expériences cool qu’on ne vit qu’une fois dans sa vie, comme celle où j’ai sauté en parachute avec un kangourou.
Et pourtant, la majorité des madmoiZelles et madmoiZeaux qui m’ont contactée ont surtout passé un bon stage parce qu’elles/ils ont eu la chance d’être bien entouré•es.
Le premier critère déterminant pour la réussite de votre stage s’est retrouvé dans un•e tuteur•rice attentif•ve et pédagogue, comme celles et ceux qui on encadré Renardelle et Marion :
« Mon encadrante était un vrai rayon de soleil, toujours souriante, toujours à l’écoute, elle ne me mettait jamais mal à l’aise, je n’avais pas peur de demander quoi que ce soit, elle était très bienveillante. »
« Mon patron avait remarqué que j’étais timide. Du coup, à un festival d’art vivant, il m’a demandé de prendre un micro pour faire des interviews d’inconnu•es. Ensuite, il a pris le temps de me rassurer, de me dire qu’il savait que j’en étais capable. J’ai passé ma soirée à parler à des inconnu•es. Je suis rentrée chez en étant fière de ce que j’avais accompli et ça fait du bien. »
Ces mentors ont aussi pu donner une formation solide pour mener à bien le stage, et permettre de continuer ses études ou d’aborder la suite sur de bonnes bases.
Pour d’autres, ce sont les collègues qui ont su apporter une bonne ambiance, la plupart du temps en prenant la peine d’intégrer le/la stagiaire à l’équipe et à le/la traiter comme un•e professionnel•le à part entière, ou en créant une place spéciale, entre statut de mascotte et membre de la famille. Ça a notamment été le cas pour Enora, Camille et Lazare :
« On parlait de tout et de rien lors des pauses, on rigolait, le tout était plutôt cool et décontracté. Je n’ai jamais été « rabaissée » au rang de stagiaire, je me sentais vraiment l’égal de l’équipe. »
« Au début, quand on se retrouve dans une équipe où la moyenne d’âge est de 40 ans, qu’on en a tout juste 19, on se demande bien de quels sujets on va pouvoir parler. Alors on écoute, on se tait, on acquiesce, on rigole, on répond aux questions. Et puis pauses café après pauses café, on ose enfin prendre la parole et ça fait du bien ! »
« Je me suis senti bien entouré : beaucoup de jeunes, la plupart sympathiques, et un esprit de cohésion entre tous ces gens. »
Dans l’ensemble, ce qui s’en ressent c’est une grande confiance de la part des collègues et tuteur•rices. Et forcément, quand on te fais confiance, tu te sens tout de suite mieux dans tes baskets et ça rebooste la confiance en soi.
La confiance en soi et la légitimité
Beaucoup de témoignages mentionnaient
la fameuse légitimité et la confiance en soi. Du petit syndrome de l’imposteur au gros doute quant à ses compétences, vous avez tou•tes apprécié de voir vos connaissances reconnues, et pour certain•es de découvrir lesdites connaissances, comme pour Diane et Camille :
« J’ai senti qu’on me respectait, qu’on me donnait une place dans la maison d’édition, et que mon avis importait réellement. »
« Ce stage m’a surtout aidé à comprendre que « j’étais quelqu’un » et que je pouvais réussir ! Je pouvais moi aussi apporter ma pierre à l’édifice comme dirait l’autre ! »
Finalement, ce qui n’a pas manqué de rendre un stage cool, ce n’est pas toujours la nature du travail (même si ça aide quand même), mais avant tout la confiance qui a été placée entre vos mains (et à raison !)…
D’ailleurs, cette marque de confiance a souvent permis de renforcer votre confiance en vous de façon générale, à l’école ou dans vos études, dans vos autres boulot, voire d’un point de vue personnel comme pour Clara :
« Dans mon expérience (et dans celle de beaucoup de mes potes d’ailleurs), le monde du travail, loin de nous enfoncer dans ces clichés, valorise au contraire l’individu que l’on est en tant que jeune, nos compétences, notre façon d’être, en nous fournissant l’occasion d’être épanoui dans notre quotidien. »
Ouvrir ses perspectives grâce aux stages
Et puis il y a le but du stage : au-delà de la simple confrontation au monde du travail, qui est déjà un grand pas en soi pour beaucoup de madmoiZelles et madmoiZeaux, certain•es ont pu se découvrir une passion ou un domaine qui les attirait, comme Bertille, Clotilde et Marion.
« J’effectue un stage dans un centre de soins à la faune sauvage en Alsace. En gros je soigne et je relâche des animaux blessés. Grâce a ce stage j’ai réalisé que le combat pour la protection des animaux sauvages est loin d’être gagné et ça m’a permis de réellement confirmer ma détermination à faire ce métier plus tard. »
« Je veux travailler dans les relations publiques, dans un théâtre jeune public. J’ai vu des spectacles avec des marionnettes en terre glaise, de la danse, un spectacle de cirque, un concert franco-japonais… C’est tellement vaste, large, enrichissant ! Cela m’a conforté dans l’idée que c’est ce dans quoi je veux travailler. »
« Grâce à de belles personnes rencontrées pendant mon stage, j’ai quitté une licence qui n’était pas faite pour moi, j’ai fait un Service Civique dans une association culturelle et j’ai trouvé ma voie. »
D’autres ont pu vivre une expérience inédite et palpitante, sans craindre les conséquences de leur inexpérience (les stages parfois ça a du bon) :
« Il s’agissait de mon stage de fin d’études en recherche en biologie moléculaire, 7 mois et demi sur la côte Est des États-Unis : un campus et des locaux à tomber par terre, prise en charge du début à la fin de mon séjour… j’ai pu passer plus de 7 mois à découvrir une culture différente, à vivre comme une vraie américaine (Thanksgiving, le Super Bowl en direct…), à visiter des lieux qu’on ne voit que dans les films… »
Enfin, la plupart d’entre vous s’accordent à dire que ce contact avec le monde du travail a mis en avant les différences avec la scolarité ou les études, mais a aussi permis de se défaire de quelques préjugés sur le « marché de l’emploi » qui serait prompt à considérer les employé•es comme interchangeables, dispensables ou jetables, alors qu’en fait… bah pas tout le temps, non, et heureusement.
Et toi, tu as eu une expérience de stage cool ?
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires