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Quelques trucs à savoir avant de mettre les pieds en entreprise

Quand on débarque en entreprise pour un stage ou un premier emploi, on n’a en général connu que le milieu scolaire. Voici

En sortant de l’école, on arrive avec en tête un certain nombre de « réflexes » plus ou moins adaptés au monde professionnel. Et c’est parfois de façon très douloureuse qu’on se rend compte que l’entreprise, ça n’est pas forcément ce qu’on imagine. Avant d’aborder le monde de l’entreprise plus en détails dans de prochains articles, voici 6 trucs à savoir avant de mettre les pieds en entreprise :

Ce ne sont pas toujours les compétences qui comptent le plus

Oui, tu peux relire le titre… J’ai bien dit que les compétences n’étaient pas ce qui comptait le plus pour réussir en entreprise. Une façon un peu provocatrice de dire que tes seules compétences ne suffiront pas à bien t’intégrer et à réussir. Tu auras beau être excellente dans ton domaine, tu n’arriveras pas à grand chose si tu ne prends pas en compte un élément essentiel de la vie en entreprise : le relationnel.

Jusqu’à présent, dans ton parcours, ce qui te permettait de réussir, c’était tes compétences (et un peu de chance, ok). Même en étant quasi-associale, même en faisant la gueule à la terre entière, même en passant l’année dans ta bulle, tu pouvais réussir tes examens. Mais en entreprise, tu ne travailles pas pour toi (ou pas que) : tu travailles AVEC des gens et dans un collectif. A talent égal, ce qui va faire la différence entre toi et une autre, c’est donc ta capacité à travailler en équipe. Ta capacité à prendre en compte les idées des autres, à écouter, à expliquer, aussi.

Ca peut te paraître un peu bête, mais sourire, être un minimum agréable avec les autres, c’est déjà un grand pas en avant pour qu’on prenne en considération ce que tu peux apporter à l’entreprise. Le fond compte, bien sûr, mais c’est le comportement, l’intelligence émotionnelle qui vont primer. C’est assez facile à comprendre, après tout : entre une fille ultra-compétente qui fait la gueule tous les jours et envoie bouler tout le monde, et une fille tout aussi compétente qui dégage de l’énergie positive, qui crois-tu qu’on aura envie d’écouter ?

En entreprise, chaque personne a son importance

Autre élément important à garder en tête : en entreprise, chaque personne mérite ta considération. Tu me diras oui, c’est un peu le principe de base de la vie en communauté, non ?, mais c’est une évidence qu’il faut rappeler, en particulier quand on s’intéresse au monde professionnel. D’abord, parce que dans une entreprise, ce ne sont pas forcément les individus les plus haut placés qui peuvent avoir le plus d’influence sur ton intégration ou au contraire ton « exclusion » du groupe. Exemple : les secrétaires, les standardistes ou les assistantes sont celles par qui circule l’info, celles qui connaissent énormément de choses sur le système et son fonctionnement, qui sont parfois même la mémoire de l’entreprise. Et pourtant, ce ne sont pas leurs noms qu’on retrouve en haut des organigrammes. Alors ne pense pas simplement en termes de hiérarchie : sache voir un peu plus loin que ça.

Ensuite, parce qu’ici comme ailleurs, les bonnes idées viennent souvent des gens qu’on n’écoute jamais. Ceux qu’on ne pense pas à inviter aux réunions mais ont des choses à dire et souvent des choses extrêmement riches, d’ailleurs. A toi d’être assez à l’écoute pour intégrer ce que les gens qui t’entourent peuvent avoir de bon à te proposer. Et une fois que tu as intégré une idée, n’oublie pas de remercier et de créditer la personne qui te l’a suggérée, bien sûr…

Le je m’en foutisme total, ça n’existe pas

Quand on débarque en entreprise, on a parfois en tête une image pas très reluisante : celle du salarié qui n’en fiche pas une et tente de tirer le maximum de son statut. Et on se dit parfois que si on tombe sur un tel contexte, mieux vaut ne pas trop en faire, histoire de ne pas briser la cadence et être mal vu.

Or, un système dont les gens sont démotivés pour toujours, ça n’existe pas. Il y a toujours, même dans les services en apparence les plus amorphes, des moyens de débloquer les choses. Normal : personne n’a envie de se faire chier au boulot. Rares sont ceux qui se disent plus tard, ce que je veux faire, c’est avoir envie que le temps passe plus vite. Souvent, ce qui manque dans ces contextes-là, ce sont en fait des projets motivants, de la reconnaissance, bref, l’occasion de se sentir valorisé et utile. Alors si malheureusement tu te trouves dans un service apparemment bloqué, figé, rappelle-toi qu’il suffit parfois de réinvestir dans une personne pour qu’elle se remotive totalement…

Attention à l’effet « Je rentre dans le tas »

Attention, toutefois : vouloir tout changer d’un coup, ce n’est pas la bonne façon de faire avancer les choses. C’est vrai, quand on débute, on a beaucoup à dire, plein d’idées à proposer. Et on a tendance à vouloir tout révolutionner. Jeune active fraîchement débarquée dans le monde professionnel, on balance alors ses idées de changements en se disant que ça va forcément être une bonne chose. Grave erreur.

Avant de vouloir tout changer, observe. Tu arrives dans un milieu qui a ses rites, ses coutumes, ses habitudes, ses tabous, aussi. Au début, tu n’es finalement qu’un intrus qui doit prouver qu’il a ce qu’il faut pour s’intégrer au groupe et le faire avancer. Or, quand tu arrives en disant on change tout et je vais vous dire comment y arriver

, tu as autant de chances d’y parvenir que si tu prenais en otage la Direction. C’est un peu exagéré, mais la clé, pour réussir, c’est d’y aller en douceur. Tes idées sont peut-être bonnes, mais pour qu’on les écoute réellement, il faut que tu aies une légitimité. Il faut qu’on te considère en droit de dire ce que tu as à dire. Et il faut ensuite introduire tes idées de nouveautés par étapes.

Vous avez dit « gagnant-gagnant » ?

S’il y a bien une chose à garder en tête pour ne pas se planter, c’est de toujours chercher à gagner soi en faisant gagner les autres, autrement dit jouer le jeu du « gagnant gagnant ». Exemple : quand tu « sers » ta hiérarchie en lui apportant des idées, même si ton chef s’attribue la paternité de ces idées (ce qui arrive souvent), dis-toi bien que le retour viendra un jour. Ne sois pas dans une position de méfiance et de rétention perpétuelle : à terme, ça ne te servira pas et ça ne t’empêchera pas pour autant de te prendre quelques baffes s’il y a lieu. Si au contraire, tu y vas en te disant je donne, on verra où sera le retour, non seulement tu sais à quoi t’en tenir, mais tu es également certaine d’y gagner un jour : de l’expérience, de la reconnaissance, des contacts… etc. et soyons fous, pourquoi pas même des sous ?

Un exemple : la question des horaires. Sans tomber dans l’excès, n’hésite pas à répondre présente lorsqu’il y a un coup de collier à donner. Montre qu’on peut compter sur toi. Quand tu auras un pépin, un jour à prendre, un assouplissement à demander dans tes horaires, on te prêtera une oreille beaucoup plus favorable qu’à une autre. Tu as donné, on te donne en échange.

D’abord la pro, ensuite la fille qu’il y a derrière

En entreprise, ça papote souvent vie perso : au détour d’un café, on échange des nouvelles sur soi, la famille, les activités… Normal : quand on vit « ensemble » toute la journée, il faut bien sociabiliser un peu. Mais attention à ne pas faire n’importe quoi : en entreprise, tu es d’abord une pro, ensuite une fille. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il te faut faire très attention par ton attitude, à ne pas alimenter les clichés qui courent toujours sur les femmes au travail. Il suffit en effet que tu surjoues un peu le côté « nana » pour que dans certaines entreprises, on ne voit plus en toi que la fille et plus la pro. Et oui. C’est peut-être dur à entendre, mais c’est malheureusement ce qui peut te décrédibiliser et freiner ta progression, beaucoup plus que pour un homme de mêmes compétences. Bien sûr, être pro avant tout ne veut pas dire oublier qui tu es et mettre totalement ta féminité au placard. Mais sache en tout cas qu’en tant que femme qui travaille, on t’attend au tournant…


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