Elle était la numéro 1 mondiale du tennis féminin, avec ses 114 semaines consécutives au sommet du classement WTA. Pourtant, cela n’a pas empêché la joueuse australienne Ashleigh Barty, à presque 26 ans, de cueillir tout le monde en annonçant cette semaine sa retraite.
C’est dans une interview vidéo avec son amie la joueuse Casey Dellacqua postée sur son compte Instagram, qu’Ashleigh Barty a fait cette annonce, non sans une certaine émotion et quelques larmes dans la voix :
Le moment de « poser ma raquette »
À l’entendre, on peut croire que la joueuse veut se préserver avant d’être complètement broyée par la pression due à la compétition.
« Le tennis m’a permis d’atteindre mes rêves et plus encore, mais je sais que c’est le bon moment pour moi de me retirer pour poursuivre d’autres rêves et de poser ma raquette. »
Ashleigh Barty confie y penser depuis un certain temps notamment après avoir réalisé son rêve ultime de remporter Wimbledon.
« C’est juste que je n’ai plus ça en moi. Je n’ai plus l’énergie physique, la volonté émotionnelle et tout ce qu’il faut pour se dépasser au plus haut niveau. »
Un écho à la pression subie par d’autres sportives
Une retraire à 25 ans, cela a de quoi interroger sur ce que vivent et subissent les athlètes en termes de pression et de stress.
Si certains commentateurs font un parallèle entre la décision d’Ashleigh Barty et les déclarations d’autres grandes sportives, comme celle de la tenniswoman Naomi Osaka à Roland-Garros ou de la gymnaste Simone Biles aux derniers Jeux olympiques de Tokyo, c’est parce que la question de la santé mentale des sportives commence enfin à être prise au sérieux.
L’une et l’autre avaient choisi de se mettre en retrait d’une compétition, parce que les conditions n’étaient pas réunies pour y participer dans des conditions sereines. Elles ont par ailleurs pour cela fait l’objet de dures critiques.
Cela n’a donc rien d’anodin de voir une joueuse de tennis de la trempe d’Ashleigh Barty choisir de quitter le tennis. Elle avait d’ailleurs déjà évoqué sa dépression et son choix de préserver coûte que coûte sa santé mentale il y a quelques années.
Ce choix de tirer sa révérence à ce moment de sa carrière est donc inattendu pour beaucoup, mais aussi compréhensible pour cette athlète résolument décidée à faire ce qui est bon pour elle, même si cela n’est pas compris par d’autres.
« Heureux pour elle, hyper déçu pour le tennis. Quelle joueuse », a tweeté le joueur Andy Murray résumant assez justement l’état d’esprit du tennis mondial face à cette nouvelle.
À lire aussi : Tennis : Alizé Cornet renvoie la balle aux parieurs qui l’insultent en ligne
Crédit photo : Rob Keating from Canberra, Australia, CC BY-SA 2.0 , via Wikimedia Commons
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires