Accepter ses poils quand on est une meuf n’est pas toujours aisé. Déjà parce beaucoup d’entre nous ont appris dès le plus jeune âge à ne pas les aimer, mais aussi parce qu’on n’a pas forcément d’exemple autour de soi de femmes qui les assument.
C’est pour cette raison que quatre copines de 20 ans (ou moins) qui se sont rencontrées au lycée ont décidé de créer un collectif du nom de PAF, comprenez Poil Au Féminin.
Leur but ? Démocratiser le poil. Et pour ce faire, Anouk, Suzon, Clotilde et Madeleine (c’est leurs noms) ont un plan d’action !
Découvrez Poil Au Féminin, un collectif pour la démocratisation du poil !
PAF, c’est tout d’abord une page Facebook. Dessus, des articles sur la thématique du poil sont partagés, mais ce n’est pas tout.
Comme Clotilde étudie la sociologie, elle a souhaité mener une enquête sur le sujet et a mis en place un questionnaire ouvert à tou•tes pour réunir des témoignages sur les raisons (qui peuvent être très variées) poussant à la décision d’arrêter de s’épiler et la réaction de l’entourage.
Le collectif partage aussi des entretiens en vidéo ainsi que des planches de BD, le tout réalisé à partir de témoignages.
Anouk, la jeune femme à l’origine du projet, m’explique :
« Quand j’ai voulu arrêter de m’épiler, je me suis rendu compte que ce n’était pas si simple que ça en avait l’air.
Il y a le regard des autres, mais aussi le regard que l’on porte sur ses propres poils. Alors j’ai commencé à dessiner pour expliquer mes difficultés.
Après ça, c’est venu naturellement de se dire que ça serait cool de diffuser aussi des BD pour le projet PAF. D’ailleurs, on s’est dit que c’était une lecture plus accessible que le roman par exemple. »
Mais là n’est pas le seul intérêt du format BD. Effectivement, cela permet aux lecteurs et lectrices de s’habituer à la vision de poils sur des personnages :
« Au cours des entretiens que l’on a menés avec des femmes qui ont décidé de ne plus s’épiler, on s’est rendu compte que beaucoup racontent que la première fois qu’elles ont vu des femmes avec des poils dans leur vie… C’était elles !
En soi, j’ai l’impression que cela montre à quel point ne pas s’épiler n’est pas du tout dans nos champs des possibles ! »
On est bien d’accord que tout le monde a le droit de faire ce qu’il/elle veut, mais c’est toujours bien de rappeler les différentes options possibles… Y compris, donc, celle de ne pas s’épiler !
À lire aussi : Mes poils, l’été, et moi, la jolie réflexion anti-complexes de Léa Castor — strip et vidéo !