Un samedi soir dans le sud, 21h, le parc du festival Alors Chante ! fourmille de monde. Au milieu de la file qui attend, devant un porche en bois, je suis là à vérifier pour la quatrième fois que j’ai bien mon billet. Premier festival, premier concert. Ca faisait quelques semaines que je savais, sans vraiment réussir à réaliser, que j’allais voir Olivia Ruiz. Par peur d’être en retard, j’avais beaucoup d’avance.
Puis la file commence à avancer, et l’on entre dans le chapiteau baroque. Peu à peu, la salle se remplit, les gens s’assoient par terre au milieu et tout autour. Ayant trouvé une place avec vue face à la scène, je m’assoie en attendant que ça commence, sur un fond musical des Têtes Raides.
A 21h30 les lumières s’éteignent et les spectateurs se lèvent et se serrent vers la scène. Olivia arrive. Le concert commence avec Quijote, le ton est donné. Energique, elle se donne, vit sa musique, suit le rythme. Les chansons s’enchaînent, entrecoupées d’intros, de discussion avec le public en toute simplicité. 400 personnes, une soirée intimiste, de quoi s’imprégner totalement de l’univers et de plonger dedans.
Elle nous offre certaines chansons de son premier album : Qui sommes nous avec le public qui reprend en choeur le refrain, un swing sur J’aime pas l’amour . Mais aussi ses dernières perles de La Femme Chocolat, et des reprises. Je pense que ce qui oblige à avoir le sourire aux lèvres et des étoiles dans les yeux tout au long du concert, c’est cette particularité d’Olivia de nous emmener partout avec elle. On passe des moments de rire quand elle parodie les chansons d’amours de certaines chanteuses de son âge, à des instants où des frissons nous parcourent le dos jusqu’aux orteils lorsque le public reprend dans un souffle le refrain de J’traine des pieds, ou quand Olivia chante presque a capella un des couplets de Non-dits .
Accompagnée d’une batterie, d’une trompette, d’un accordéon, d’un clavier, elle nous offre un aperçu de toute la palette de son talent, que ce soit en français, en espagnol ou en Anglais.
Après un rappel "pas du tout prévu du tout", on a le droit à deux nouvelles chansons, et comme personne n’a envie de partir, juste accompagnée par une cithare, une dernière chanson rétro, cabaret.
Le concert est passé beaucoup trop vite, en sortant du chapiteau, je résonnais encore des vibrations de la batterie avec devant les yeux l’image d’Olivia semblable à une danseuse de flamenco, et les mains pleines de fourmis d’avoir trop applaudi.
Tu vas me dire que forcément, je ne peux qu’être conquise, on partage une vision de l’amour semblable, ça rapproche, et elle aime le chocolat. Oui mais encore plus que ça, tout a été mieux que ce que je pouvais imaginer, même le lieu, même les lumières, et dieu sait si j’ai la manie de tout imaginer à l’avance.
L’espace de quelques heures on s’est cru à Marseillette, assis dans un café, à écouter Olivia chanter et à fredonner avec elle.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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