Demain, mardi 15 novembre, nous serons 8 milliards sur Terre. Ce chiffre, estimé par les Nations Unies, accolé à ceux du réchauffement climatique qui prévoit une hausse de 2,8°C d’ici à la fin du siècle, a déjà de quoi provoquer des bouffées de chaleur. Mais pour Emmanuel Pont, auteur de Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète, il faut relativiser l’impact de l’augmentation démographique sur l’environnement. Dans un épisode du podcast Chaleur Humaine, du journal Le Monde, l’ingénieur affirme qu’« être moins nombreux sur Terre ne répondrait à aucune des grandes questions sur le climat ».
L’augmentation de la population sur Terre amenée à se stabiliser
Si Emmanuel Pont reconnaît que les prévisions de l’ONU sur l’augmentation démographique annoncent « une trajectoire qui peut inquiéter », il présente néanmoins plusieurs arguments qui soulageront les éco-anxieux. D’abord, « les projections des Nations Unies sont souvent révisées à la baisse », affirme l’ingénieur. Il ajoute également que si la population mondiale augmente, « la natalité et le taux de croissance baissent partout dans le monde ». En réalité, il précise que la croissance concerne surtout l’Afrique et qu’elle est également amenée à s’arrêter. Mais gare aux conclusions hâtives qui reportent bien vite la responsabilité environnementale sur les pays du Sud.
Les pays riches sont ceux qui poluent le plus
À l’heure de la crise énergétique, cette augmentation, même stabilisée, a de quoi effrayer. Là aussi, Emmanuel Pont encourage à être plus précis. « Cette idée qu’il suffit d’avoir une personne en moins ou d’avoir moins de personnes et que ce serait plus facile, ne répond pas à toutes les questions qui fâchent ». Il pose alors la question : « trop nombreux pour quoi ? (…) Si on compare les pays dans lesquels cette croissance démographique est forte, qui sont globalement des pays pauvres, avec les pays riches, on se rend compte que, notamment sur les aspects climatiques, la pollution est très largement dans les pays riches », explique l’ingénieur. En résumé, avant de décider d’arrêter de faire des bébés, apprenons d’abord à mieux et moins consommer.
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Visuel de Une : Unsplash / Li-An Lim
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Les Commentaires
Oui, le seul pouvoir qu'on a actuellement, c'est de réduire les consommateurs (ce qui réduira mécaniquement la consommation). Le reste, honnêtement, je n'y crois absolument pas, parce que comme tu le dis si bien, même les concepts anti-système se font rattraper par le capitalisme (à ce sujet, avez-vous déjà entendu parler du féminisme ? :rire