Article initialement publié le 22 décembre 2015
Mise à jour du 24 décembre 2017 — Ces excellents conseils n’ont pas pris une ride, et ils ont même gagné une nouvelle suggestion au menu : la box madmoiZelle, pardi !
Pour 22€90 frais de port compris, tu peux offrir un coffret plein de surprises à un ou une proche bien veinarde ! (Et oui, un ou une, car la box madmoiZelle convient à tous les genres ! )
Comment (se faire) offrir la box madmoiZelle ? Suis ce guide !
Noël c’est maintenant et tu n’as toujours rien (ou presque) à offrir à tes proches ? Pire, ton budget cadeaux est à peu près équivalent au contenu de ton porte-monnaie (qui contient surtout des pièces, et pas beaucoup de billets) ? Au secours, que faire ?!
Autre cause, même problème : tes proches et toi… Vous n’êtes plus si proches depuis que vous vivez à plusieurs centaines de kilomètres de distances, voire plusieurs fuseaux horaires.
Alors au niveau des idées, tu sèches un peu, d’autant plus que tu aimerais beaucoup faire des cadeaux qui aient du sens, qui contiennent une attention particulière.
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Plus le temps, ni l’argent d’éblouir tes proches par de somptueux présents ? Pas de panique.
À l’heure où j’écris ces lignes, Noël est dans 2 jours, et je n’ai toujours RIEN préparé. Je vais avoir environ 1 heure, et vraiment pas beaucoup d’argent à investir dans des cadeaux.
Aurais-je pu m’y prendre en avance, faire des économies ? Peut-être, là n’est pas la question, et même si j’avais la réponse, ça ne changerait pas la situation. Si tu es dans la même que moi, je vais te dire ce que je compte faire, en espérant que tu y trouves toi aussi un peu d’inspiration, et les moyens d’offrir de charmantes attentions avec trois fois rien !
Moi non lol.
La valeur d’un présent
J’aime bien offrir des belles choses aux gens fauchés, mais même lorsque mon compte en banque était blindé (ce temps lointain où je nageais dans le cash de mon ancien job « corporate »), je n’ai jamais vu l’intérêt de faire de « beaux » cadeaux très chers à mes parents… sachant qu’ils gagnent bien plus que moi, et que s’ils ont envie de craquer leur slip pour partir 15 jours en Polynésie ou s’acheter la dernière télé HD écran 16 pouces (j’ai écrit ça au pif, je sais pas si ça correspond à une vraie TV), ce n’est pas grâce à mes sous qu’ils le feront.
À la limite, je peux leur offrir le guide vert de la Polynésie, et un magazine Télé 7 jours : ça c’est dans mon budget. Mais c’est déjà beaucoup moins classe.
Pour les gens qui ont déjà les moyens de s’acheter tout ce dont ils ont besoin et envie, j’élimine d’emblée les cadeaux « coûteux ».
Mais il y a une deuxième catégorie de gens pour qui il faut aussi se creuser la cervelle pour être originale : ceux qui pensent ou disent ne rien vouloir pour Noël, ou seulement « de l’argent » pour pouvoir s’acheter ce dont ils ont envie ou besoin.
Ainsi, mon très cher frère, en 2012, répondait ironiquement à ma question « qu’est-ce qui te ferait plaisir pour Noël ? » par cette liste un tantinet trollesque :
GENRE je vais t’offrir des pneus. À 350 balles en plus ! LOL
Troisième catégorie de relou gens compliqués : ceux qui répondent « oh, moi je ne veux rien, garde tes sous ! ».
Oui alors c’est pas par amour de la dépense que je fais des cadeaux, personnellement, c’est pour le plaisir d’offrir. Or des façons de faire plaisir sans être Midas (le roi qui changeait tout en or, pas le garagiste), il en existe aussi.
Je ne suis pas riche, je fais quoi ?
À force de fixer la vacuité de mon compte courant, j’allais finir par avoir le vertige. Je me suis donc creusé les méninges pour tenter de trouver d’autres façons de faire plaisir à mes proches, que par l’intermédiaire d’un transfert pécuniaire.
Moi examinant le solde de mes comptes : une allégorie
Ne nous voilons pas la face : beaucoup de cadeaux ont nécessairement un coût. Mais avec ma technique, j’étale les frais tout au long de l’année, ou au moins sur plusieurs semaines.
De préférence en janvier, quand mes propres finances ont été revigorées par de généreux dons (merci les Mamies).
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Au final, un bon cadeau, pour moi, c’est…
- Une attention personnelle : dans un Secret Santa, le destinataire saurait que ça vient de moi, ou au contraire, serait extrêmement surpris que j’aie pu avoir cette attention à son égard !
- Une attention particulière : si la mauvaise personne déballait ce cadeau à Noël, un•e autre convive s’exclamerait probablement « Ooooh ! Mais c’est génial ! ». C’est entre elle et moi, vous pouvez pas comprendre.
- Un présent qui concilie les affinités de son destinataire… et les miennes : je n’irais pas offrir des objets en cuir à un•e proche, étant donné que je réprouve son utilisation à des fins accessoires et décoratives. C’est peut-être un cadeau qui LUI ferait plaisir, mais elle saurait que ce n’est pas un achat qui ME fait plaisir dans l’absolu. J’aurais l’impression de faire un cadeau « détaché » de moi.
« Bon pour… du temps privilégié avec toi »
Offrir un simple « bon pour [une activité/un repas] avec moi », c’est souvent ma solution de secours, mais c’est aussi un premier recours, parce que j’adore faire ce genre de cadeau ultra-personnalisé.
C’est comme offrir une reconnaissance de dette sur laquelle je m’engage à ce qu’on passe un bon moment ensemble (plus ou moins à mes frais, selon nos moyens respectifs).
Une année, mon père avait offert à ma mère un « bon pour un moules-frites sur la plage de Zuydcoote ». C’était bien sûr un prétexte pour s’organiser un petit week-end en amoureux dans le Nord (chacun son trip, perso je préfère les Antilles, mais c’est vrai que j’ai pas trop le budget non plus).
On a bien rigolé l’année où il a fait ça, parce qu’on avait tou•te•s reçu un « bon pour… » en cadeau. Il n’avait pas eu le temps de faire du shopping, et si ses présents étaient plutôt couteux (j’avais eu un « bon pour une semaine de ski » !), j’ai trouvé le concept vraiment cool.
L’avantage des « bons pour », c’est que je les paierai plus tard, et pas tous en même temps !
Mon père est devenu le champion incontesté des « bons pour » à Noël, si bien que je me tâte à lui offrir des post-its. Juste pour la blague. Mais parce que je suis pas QUE radine, je lui offrirais un « bon pour… un repas haut-de-gamme avec moi ».
Ça l’obligera à venir à Paris pour qu’on passe du temps ensemble ! Le menu déjeuner du Plaza Athénée n’est pas dans mes moyens (210€ !), mais je prendrai soin de ne pas préciser sur le « bon » qui règlera la note…
Depuis qu’Alain Ducasse a renoncé à utiliser de la viande, et à limiter son utilisation des produits laitiers, je rêve d’aller goûter à ses créations (même s’il utilise des produits de la mer, et que c’est pas végane, c’est déjà une révolution en matière de gastronomie française).
Déso Alain, mais le bilan carbone de ton poisson n’est pas tip-top.
Mon père étant un amateur de grandes tables, l’idée devrait lui plaire et nous réunir autour de notre passion partagée pour la haute cuisine (éthique pour ma part, de qualité pour la sienne). Si c’est lui qui invite, banco pour le Plaza.
Si c’est moi (ce qui serait plus logique, je le concède volontiers, mais qui ne tente rien n’a rien), on ira plutôt au
Gentle Gourmet Café. C’est pas donné non plus, mais on pourra s’en sortir autour de 50€ à deux.
Si j’avais le talent de Cy., je ferais sans doute un joli design, genre un Golden Ticket. Mais comme je n’ai aucun talent pour le dessin, ni au crayon, ni sur logiciel, je vais plutôt acheter une joli carte, un paquet de post-it, et écrire :
« Bon pour un dîner ou déjeuner dans une (très) bonne table avec moi (mais si c’est au Plaza, c’est toi qui paies, bisou) »
Joyeux Noël, Papa !
« Bon pour… » à conditions générales
Pour mes frères, c’est un peu plus compliqué. Si j’étais riche, je leur paierais les instruments de musique ou les équipements sportifs dont ils ont envie (et dont ils postent parfois les liens sur les réseaux sociaux… on est tou•tes « geek » de quelque chose, hein : moi c’est la politique, d’autre c’est les rice cookers, chacun son trip).
Il y a deux ans, je m’y étais prise en avance : mon frère, ce troll, avait demandé « oh bah une GoPro lol » persuadé que je n’aurais pas les moyens ; j’ai organisé un crowdfunding auprès d’une partie de ma famille et on lui a offert sa caméra ! C’était marrant.
Bon, cette année, j’avais clairement la tête ailleurs, et quand Noël s’est dressé devant moi telle une mangouste, je me suis rendu compte que ce serait un peu juste pour faire la quête et aller m’aventurer dans une Fnac en plein Paris…
Peu ou prou la foule du 22 décembre.
À lire aussi : Anatomie d’une sortie à la Fnac
Il va donc falloir improviser. Mon frère et moi, on ne se parle pas très régulièrement. On finit par se croiser uniquement à la maison familiale. Il habite en Allemagne, dans une ville que je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter… Je vais m’inviter chez lui pendant un week-end !
Comme pour mon père, je vais lui offrir un bon très avantageux. Par exemple :
« Bon pour une happy hour suivi d’un dîner, dans les lieux de ton choix !* »
J’espère que vous avez bien noté la présence de l’astérisque, elle n’est pas du tout innocente. Suite du texte que je compte écrire sur la carte :
« *Valable à partir du 1er février 2016 (j’suis prise en janvier), hébergement du payeur à vos frais (ça veut dire que je vais venir squatter chez toi). Dans la limite des crédits disponibles (donc quand je dis « happy hour », c’est pas pour le style bilingue, c’est sérieux), budget du repas maximum : 20€ par personne.
Mais à part ça : JOYEUX NOËL !!!
PS : réjouis-toi, j’aurais pu faire l’inverse : t’offrir un week-end à Paris pour venir ME voir. »
Il faut savoir qu’il déteste Paris. De l’art de savoir présenter les choses : mon frère va donc se retrouver avec moi qui viens lui rendre visite un week-end comme cadeau. Il sera ravi, c’est certain ! Et si c’est pas le cas, je rajoute toujours une deuxième astérisque :
« *offre soumise à conditions, reprise, échangée et remboursée sur demande. »
Après tout, s’il préfère 50€ en cash (environ le budget que je compte réserver à notre hypothétique soirée), il pourra les avoir, mais pas avant d’avoir suivi la procédure administrative du SAV pour poser réclamation. Donc dans 3 mois, au bas mot.
C’est bon, j’aurais eu des rentrées de trésorerie entre temps.
Dites-le avec un livre
Si la technique des « bon pour… » te semble un peu légère, et que tu préfères offrir un cadeau « concret », autrement dit un objet que tu peux emballer et déposer sous le sapin, pas de problème.
Mon plan B, c’est souvent un livre. Soit l’une de mes dernières lectures, que je voudrais recommander chaudement à la personne, soit un classique ou une nouveauté dont le titre et/ou le synopsis fasse écho à l’une de nos conversations récentes, ou marquantes.
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C’est aussi mon premier choix lorsque je dois faire un cadeau à quelqu’un que je connais peu, ou dont je me suis éloignée : tant de livres portent des messages ou racontent à ma place des histoires que j’aimerais partager.
Qu’est-ce que la personne traverse en ce moment dans sa vie ? À quoi rêve-t-elle et quelles sont ses envies ? Et si je n’ai aucune idée de la réponse à ces questions, je me les pose à moi-même… Parce que j’aime mettre un peu de moi dans les cadeaux que je fais.
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Petite, je détestais que des adultes m’offrent des livres, parce que j’avais souvent l’impression qu’ils les choisissaient au pif sur le rayon « jeunesse », ou qu’ils se laissaient conseiller par le libraire, leur assurant que « vous ne pouvez pas vous tromper avec ça, c’est la meilleure vente du moment ! » (si tu réponds ça à tou•tes tes client•es, ça ne m’étonne pas que ce soit ta meilleure vente du moment.)
Mais quand je recevais un livre qui me correspondait vraiment, ou que la personne qui me l’offrait m’expliquait ce que cette histoire/ce message voulait dire pour elle, ces cadeaux sont restés parmi ceux qui m’ont le plus marquée.
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Un livre, c’est pas très cher, et ça se trouve facilement (même pas besoin d’aller affronter la foule d’un centre commercial : je me dis que ta librairie de quartier sera bien plus épargnée par la frénésie acheteuse) et ça peut être une attention très personnelle, à condition de bien le choisir.
Et toi, comment t’y prends-tu pour choisir et préparer tes cadeaux de Noël, sur un budget limité ? Ou est-ce que tu fais chauffer la carte bleue, car « quand on aime, on ne compte pas » ? Viens en parler dans les commentaires !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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