Cette année, beaucoup de choses ont changé dans ma vie.
J’ai rempli mon appartement de fleurs séchées pour faire comme ma copine Garance, j’ai recommencé le sport, et surtout j’ai passé un an de plus à la rédaction de madmoiZelle.
Un job que j’aime toujours autant, un métier-passion que je chéris pour le savoir rare et précieux.
Et qui dit année écoulée, dit rétrospective, tu le sais bien.
Alors, tentée par un petit tour de mes séries préférées de 2018 ?
The Terror m’a glacé les sangs
https://www.youtube.com/watch?v=l328p5sSEmc
1875, en plein Arctique.
Deux navires majestueux tentent de se frayer un chemin dans la glace, pour rejoindre le Canada. Leurs équipages ont été prévenus : la traversée est une idée quasi-suicidaire, qui risque de ne jamais aboutir.
Ces deux bateaux britanniques portent le nom d’Erebus, et de Terror.
À leur bord, les hommes s’inventent des histoires, pour réchauffer leurs cœurs et rompre la glace qui s’étend entre eux, à force de vivoter ensemble, au bout du monde, dans un lieu sans vie. Ou presque…
Mais les hommes sont braves et travaillent avec acharnement. Personne ne baisse les bras ; au contraire, tout le monde redouble d’efforts quand les obstacles barrent le chemin.
The Terror, une série très audacieuse
Inspiré de la mystérieuse histoire vraie de l’expédition Franklin, une mission maritime polaire commandée par le capitaine John Franklin, un officier de la Royal Navy, The Terror fait froid dans le dos.
Je ne veux rien te spoiler de l’issue de cette expédition (bien qu’elle soit sur Wikipédia) et te conseille donc d’y jeter plus qu’un coup d’œil curieux pour la teneur effrayante de son récit.
Celui-ci a d’ailleurs des airs de The Thing, le chef-d’œuvre horrifique de John Carpenter.
Et tu le sais, douce lectrice, je suis FAN de The Thing. J’en ai même longuement parlé dans Le meilleur podcast sur le thème « le meilleur monstre ».
N’hésite pas à l’écouter pour en connaître davantage sur ce film culte !
Bodyguard m’a fait retenir mon souffle
Diffusée en août sur BBC One, la série évènement a débarqué en octobre sur la plateforme Netflix, et je l’ai du coup avalé en un samedi après-midi.
Déjà parce que dedans il y a Richard Madden, que tu connais pour avoir prêté ses traits à Robb Stark pendant quelques saisons de Game of Thrones.
Il incarne ici David Budd, vétéran de la guerre d’Afghanistan qui travaille désormais à Londres, à la protection rapprochée de Julia Montague, la Ministre de l’intérieur.
Mais entre les deux, il pourrait vite y avoir de l’eau dans le gaz.
Bodyguard, un succès colossal
Un thriller politique plein de rebondissements qui joue sur la tension et le suspens que je te recommande mille fois.
Il a d’ailleurs connu un succès faramineux sur la BBC jusqu’à devenir la série britannique la plus regardée de ces dernières années.
Tu verras, une fois commencée tu ne pourras plus la lâcher. Et pour cause, même les premières minutes sont haletantes, et c’est un euphémisme…
The Haunting of Hill House m’a éblouie (eh oui)
https://www.youtube.com/watch?v=G9OzG53VwIk
Chaque famille a ses démons.
Mais celle-ci en a plus que les autres.
Composé d’un père, d’une mère, de trois sœurs et de deux frères, le joyeux clan de The Haunting of Hill House s’installe alors que les enfants sont encore petits dans une demeure immense qu’ils ont pour mission de rénover.
Cette immense baraque enfoncée dans la brume n’est pas que le berceau de l’amour, et ça tout le monde va s’en rendre compte à son rythme.
Les enfants sont régulièrement visités par des présences fantomatiques, qui ne leur veulent pas que du bien.
Un soir, alors que les petits dorment, le père affolé vient les réveiller, court jusqu’à la voiture, et met les gaz.
Une seule chose compte : s’éloigner le plus possible de cette maison supposément « hantée ».
Les années passent alors, et la famille se disloque, rongée par cette nuit, et la perte de la matriarche.
Mais suite à un événement dramatique, tout le monde se réunit à nouveau…
The Haunting of Hill House fait le portrait malin de fantômes.
Ces fantômes — ceux qui nous hantent, ceux qu’on se crée, ceux qu’on devient — sont des personnages à part entière de cette merveille de série, adaptée du roman éponyme de Shirley Jackson, publié en 1959.
The Haunting of Hill House, l’art de la justesse
J’en profite pour te glisser que Stephen King en personne a salué le génie du produit entier.
« The Haunting of Hill House, revue et remodelée par Mike Flanagan. Habituellement, je me désintéresse de ce genre de révisionnisme, mais c’est génial. Proche de l’œuvre de génie, vraiment. Je pense que Shirley Jackson approuverait, mais qui peut véritablement le savoir. »
J’ai les mêmes gouts que le king de l’angoisse bordel !
Bref, The Haunting of Hill House m’a captivée grâce à ses dialogues minutieusement écrits, à son scénario qui tient la route de bout en bout et à l’interprétation habitée de son casting.
Aussi j’aimerais saluer sa capacité à suggérer l’horreur, sans avoir recours au jumpscare permanent.
Ici, on prend son temps, on laisse monter l’effroi, on en questionne la source, et on s’efforce de donner de l’âme au mal.
J’ai tellement aimé cette histoire que j’ai pleuré lorsqu’elle s’est achevée. Ce qui n’arrive… jamais !
Alors, convaincue ?
Maniac a fait marcher mes méninges
Maniac, c’est l’histoire de deux inconnus en difficulté qui se rencontrent pendant un essai clinique mené par un médecin qui a des problèmes avec sa mère et un ordinateur émotif.
Quelques lignes d’un synopsis qui semblent zinzins sur le papier. Et le produit fini l’est encore plus.
Maniac marche dans les pas de Legion —
l’une de mes séries préférées dont je te chante les louanges régulièrement — pour son aspect rêveur et ses personnages qui évoluent entre folie et héroïsme.
Maniac, une leçon d’esthétique
Maniac te gueule à la tronche que « le monde est stone », et il a raison.
Ici, les profils sont tous atypiques, que ce soit les sujets de l’expérience scientifique ou ceux qui la mènent. Personne ne coche les cases de la norme parce que guess what : la norme n’existe pas.
Esthétiquement, Maniac talonne Legion. Chaque plan est pensé avec minutie, et fait la part belle au beau.
Les lumières qui courent sur les visages des cobayes en plein rêve, les costumes colorés, des cheveux crêpés, un rouge à lèvre électrique : tout n’est que détails, clins d’œil et précision.
Quelque part, Maniac est aussi proche des nouvelles de Philip K. Dick en cela qu’elle propose une évasion onirique, une échappée belle vers la folie poétique.
Quel kiff monumental.
The Alienist a joué avec mes certitudes
Au XIXème siècle, dans un New York boueux qui grouille de rats et de scélérats, le corps d’un enfant est retrouvé mutilé. Les autorités ne parviennent pas à mettre la main sur le tueur.
Les pouvoirs publics sont face à une impasse.
Le préfet de la ville demande alors à l’illustrateur John Schuyler Moore ainsi qu’au spécialiste des maladies mentales Laszlo Kreizler de mener une investigation afin de mettre la main sur cet infâme criminel.
The Alienist, captivante bien qu’inégale
J’ai été étonnamment passionnée par The Alienist du début à la fin. Et je dis « étonnamment » car les épisodes sont assez inégaux.
Mais l’esthétique très léchée des images, qui appuie la narration de Hossein Amini, m’a vraiment séduite.
Et surtout, l’histoire te choppe à la gorge dès les premières secondes et ne te laisse plus jamais tranquille. J’ai attendu chaque épisode comme les enfants guettent l’arrivée de Noël.
Quelque part entre The Knick, Penny Dreadful et Peaky Blinders, The Alienist a vraiment l’étoffe des grands !
Killing Eve m’a fait marrer
https://www.youtube.com/watch?v=Kk0PyD-XNZA
Une analyste du MI5 rêve plus ou moins secrètement de devenir espionne.
Et même si elle arrive en retard et en gueule de bois lors de réunions de taf, il faut bien constater que son appétence pour la chasse aux secrets fait d’elle un élément brillant.
Ce n’est pourtant pas de cet œil que le voit son chef, une espèce de type immense à l’air renfrogné, toujours vexé de ne ne pas être invité aux soirées karaoké de sa team.
En tout cas, Eve a du flair, et c’est une qualité primordiale, lorsqu’on projette de devenir espionne.
A priori plan-plan, le quotidien d’Eve va être bouleversé par l’arrivée de Villanelle, une tueuse brillante, précise et sexy qui zigouille des types importants, à l’aide notamment d’épingles à cheveux.
Un jeu drôle et grinçant du chat et de la souris va alors être entamé, poussant l’une des deux protagonistes vers l’autre, irrémédiablement.
Killing Eve, humour et précision
Killing Eve signe le retour de Sandra Oh sur petit écran. Tu la connais surtout pour avoir campé Cristina pendant 9 ans, dans la trop longue Grey’s Anatomy.
Elle est revenue cette année plus naturelle et sarcastique que jamais, dans un rôle qui semble lui être taillé sur mesure.
Hilarante, elle l’est surtout par opposition à sa rivale à l’écran Jodie Comer, qui elle est plus minutieuse, plus froide, mais tout aussi grinçante.
Le pouvoir comique de ces deux femmes est en parti dû à l’excellente écriture des dialogues et des situations.
Adaptée des romans de Luke Jennings, Killing Eve a l’humour précis et vif.
Voilà ma belle truite en sucre glace, pour mes petits coups de cœur de l’année. Au départ, j’avais intégré Dark et The End of The Fucking World dedans, avant de me rendre compte qu’elles étaient sorties en 2017.
Toutefois, si tu n’as pas encore cédé au chant de leurs sirènes, je t’encourage vivement à le faire pendant les vacances d’hiver, bien au chaud sous ta couette !
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Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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