C’est encore une nouvelle preuve de l’inégalité entre les genres : aux urgences, les hommes seraient pris en charge plus rapidement que les femmes — du moins aux États-Unis — selon une étude scientifique américaine, publiée le 18 mai 2022, dans la revue Jama Network.
Les femmes patientent en moyenne trois heures aux urgences avant d’être prises en charge
Plus de 28 000.patients ont participé à cette étude, 20.000 hommes et 8.330 femmes, réalisée dans le cadre du projet d’amélioration de la qualité de la prise en charge des traumatismes (TQIP) de l’American College of Surgeons. Tous ces patients ont nécessité des soins médicaux à la suite de blessures graves telles que des fractures ou encore des traumatismes crâniens. Tous s’étaient donc rendues aux urgences d’un hôpital après avoir été victimes d’un accident.
Les experts ont alors observé plusieurs différences entre les hommes et les femmes face à cette situation. Déjà, les femmes patienteraient environ trois heures avant de recevoir les premiers soins contre deux heures et 52 minutes pour les hommes. L’étude note que cette différence de 8 minutes peut faire malheureusement la différence…
Deuxième constat établi par les scientifiques : les femmes attendraient trois minutes de plus que les hommes avant d’être « évaluées et classées par ordre de priorité pour les soins aux urgences ». Dans cette première étape décisive de la prise en charge, elles patienteraient donc en moyenne 52 minutes contre 49 minutes pour la gent masculine.
Les chercheurs ont également relevé qu’une fois prises en charge pour un traumatisme grave, les femmes ont plus de chance d’être redirigées vers un établissements proposant des soins spécialisés pour être soignées.
Le temps d’attente aux urgences peut augmenter le risque de décès
D’après les conclusions de cette étude étatsunienne, l’attente est donc plus conséquente pour les femmes qui se rendent aux urgences. Un phénomène qui peut nuire à leur santé, car comme le souligne l’étude, ce temps d’attente peut augmenter le risque de décès chez les femmes. Les scientifiques étatsunien concluent ainsi :
« Ces résultats suggèrent des lacunes potentielles en matière de soins qui pourraient constituer d’excellentes cibles pour l’amélioration de la qualité des processus existants d’évaluation et de planification de sorties. »
À lire aussi : Pour changer, les femmes sont ignorées par les recherches sur l’asthme et les conséquences sont mortelles
Image en Une : © Marcelo Leal -Unsplash
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires