Vous ne connaissez pas Laurel Halo et pensez avoir affaire à une marque de cassoulet en boîte, genre digne concurrent de William Saurin ? C’est (presque) normal : Laurel Halo est une fantastique artiste américaine mais peu de médias parlent d’elle. Encensée par l’incontournable Pitchfork, il se pourrait bien que cette ère d’anonymat se brise bientôt.
Pourquoi j’aime Laurel Halo ?
- Elle a des cordes vocales de chanteuse d’opéra mais ne semble en utiliser que 30% du potentiel. Cette profondeur donne un air tragique à ses refrains pop.
- Parce que ses morceaux, je les compare à de l’encens : ils envahissent la pièce entière mais se laissent oublier. Ils forment un arrière-fond agréable, présent sans être offensif.
- Laurel Halo aime les mélodies dissonantes. Ce qui fait de chacun de ses morceaux une épopée dont on ne devine pas la fin. C’est très surprenant.
- La structure des chansons est assez vaporeuse, ce qui fait de la discographie de Laurel Halo un champ musical qui « modifie » l’espace dans lequel il est joué. En gros, je trouve mon salon toujours un peu plus romantique quand je passe ses morceaux.
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Bonne nouvelle pour les amateurs de l’artiste ambient : Laurel Halo vient de signer sur le label Hyperdub, et son premier album, Quarantine, sort chez nous le 27 mai 2012. En attendant, Fact Magazine nous offre le plaisir d’un SoundCloud qui réunit tous les morceaux de Quarantine à la suite.
Gardez ça au chaud jusqu’à ce soir, et écoutez ces 12 morceaux dans un bain / en bouquinant / en cuisinant. Vous verrez, ce sera une véritable expérience de réalité augmentée.