On associe souvent la rupture à la colère, des cris, du sang, et des larmes qui viendraient sceller une histoire dont tout le monde essaie de sortir le plus vite et indemne possible.
Pourtant, quand on a reçu les premières lettres à vos exs, la colère était la grande absente. Mais parfois, on n’a pas envie de rester amis, de souhaiter le meilleur, ou de prendre du recul sur la relation. Parfois, on a juste envie de dire à son ex que c’est un connard. C’est le choix de Pascaline, qui laisse libre cours à sa colère.
Ce que Pascaline aurait dû dire à son ex
Alexandre,
J’ai bien reçu ton message en pleine crise sanitaire. Il m’a fait rougir et il a failli me faire pleurer.
Je suis ravie de constater que tu te permets toujours de m’imposer tes états d’âme, alors que j’ai choisi de te quitter il y a plus de 10 mois et que cela m’a coûté énormément en termes d’émotions, de charge mentale… et surtout de pognon.
Rappelle-toi que pendant que tu continuais ton doux CDI en te disant que me faire pleurer toutes les semaines était sans importance, moi j’ai perdu mon travail, mon estime de moi-même, j’ai quitté notre logement, j’ai dû changer de ville, et partir vivre chez les uns les autres alors que j’avais juste envie de mourir.
Laisse-moi te rafraîchir la mémoire sur cette partie que tu veux passer sous silence. Trois années de relation, que je qualifierai de mi-figue mi-raisin, conclues par 6 mois d’enfer. Tu as tenté de me tromper, tu m’as humiliée et rabaissée, et tu as refusé toutes mes tentatives de dialogue.
Quand j’ai décidé d’arrêter de me contenter de tes mensonges et que je t’ai simplement dit « Je sais que tu me trompes », tu m’as allumée au téléphone pendant les 60 minutes les plus longues de ma vie. Tu te souviens de ce que tu m’as dit ? Que je n’étais qu’une merde, je n’avais pas de libido, je ne me masturbais pas, je ne ressentais rien.
Eh bien non Alexandre, contrairement à toi, j’étais et suis vivante. Tu l’aurais su si tu n’avais pas mobilisé toute ta matière grise à rejeter coûte que coûte ta culpabilité.
Dans le déni, comme toujours, tu es revenu dans notre appartement vide de ma présence en considérant que c’était ton dû. Et d’ailleurs, le fait que je m’enfuie le 4 juillet pour échapper à ta violence ne m’a pas privée de régler 50% du fucking loyer alors que ton salaire était trois fois plus élevé que le mien.
Ça ne t’aurait pas traversé l’esprit de payer l’intégralité d’un logement que tu occupais seul ?
Au lieu de m’écrire des mails de merde, tu ferais mieux de prendre tes responsabilités : me rendre tout ce pognon et fermer ta gueule à tout jamais (mon RIB est en pièce jointe).
Tu sais, ce mail de pleurnichard que tu m’as envoyé, et qui peut se résumer par « Ah désolé mais maintenant je suis bien meilleur » n’a pas été écrit pour moi. Tu l’as tout simplement rédigé pour toi, afin de te convaincre que tu avais juste perdu le contrôle, mais que désormais tu fais amende honorable.
Tu reprends cette posture pratique et confortable de « Je suis juste un gars paumé, ce n’est pas ma faute » .
Et cela, c’est un pur mensonge. La vérité, c’est que tu es un énorme connard.
Tu as fait des choix. Tu as choisi de me détruire au lieu de reconnaître des problèmes et de te remettre en question, ou tout simplement d’en DISCUTER. Tu as été tellement méchant avec moi qu’aujourd’hui encore je suis incapable de me souvenir du moindre moment heureux avec toi.
Qu’est-ce que tu espérais ? Que je continue à nier ce que tu m’as fait traverser et que je te lâche un « Merci, j’accepte tes excuses, dors en paix, on se prend un café la semaine pro, je t’aime » ?
Non.
Je m’en branle de tes digressions émotionnelles de merde et mal écrites.
Et je te rappelle que je n’ai jamais été ta meilleure amie. J’ai toujours joué cartes sur table. Je voulais une relation amoureuse avec toi, pas faire partie de tes 5 potes avec cette merde de Branlito.
Je te souhaite, sans la moindre honte, un maximum de malheur. Pour cela je peux compter sur la vie qui finit toujours par punir les enfoirés et surtout sur ta capacité à toujours faire les mauvais choix.
Disparais, je t’adresse toute ma haine.
Pascaline
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Ce que j’aurais dû dire à mon ex est un podcast de Madmoizelle édité et présenté par Aïda Djoupa. Réalisation, musique et édition : Mathis Grosos. Rédaction en chef : Mymy Haegel. Direction de la rédaction : Mélanie Wanga. Direction générale : Marine Normand.
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