— Publié le 27 avril 2016
Je ne sais pas si la société est prête. Je ne connais pas avec certitude les conséquences qu’aura cet article. Une chose est certaine : il y a aura un avant et après cette déclaration. Parce que j’ai quelque chose à vous confesser.
Je n’aime pas Game of Thrones. NE ME LANCEZ PAS DE PIERRES ! Je ne comprends pas : jusque là, j’ai toujours eu des goûts très mainstream en terme de séries. J’ai ri devant Friends, frissonné devant LOST et plus récemment, j’ai tremblé devant Making a Murderer.
Mais non, Game of Thrones je n’ai jamais accroché.
Je n’aime pas Game Of Thrones, mais autour de moi les gens aiment
Pire, à mesure que le succès de cette série grandissait, je développais à son encontre un désamour de plus en plus grand.
Car j’ai rapidement compris que ne pas aimer ce que tout le monde apprécie a des conséquences : provoquer une vague d’incompréhension et s’exclure dans de nombreuses situations. En cette première semaine de retour de la série, les temps sont durs pour les gens comme moi…
Mais comme ne pas aimer cette Game of Thrones m’a quand même appris des choses, voici les cinq leçons que j’ai pu tirer de cette expérience !
Je n’aime pas Game Of Thrones, et je n’aimerai jamais cette série
Qu’on se le dise, je n’ai pas été immédiatement dans le rejet de cette série. On m’a toujours dit de tester avant de dire si on aime ou pas. Alors j’ai essayé, j’ai regardé la première saison en entier. Je m’ennuyais comme un rat mort. Je n’accrochais pas.
Voyant le reste du monde me parler de Game of Thrones avec toujours plus de pépites de chocolat dans les yeux, je me suis dit qu’il y a quelque chose que je ne devais pas saisir, que je me devais moi aussi d’aimer cette série.
Avant d’accepter l’évidence, je suis alors passée par les sept étapes du deuil.
- Le déni : en regardant UNE FUCKIN’ SAISON. En perdant donc près de 10h de ma vie alors que j’aurais pu faire autre chose — genre regarder une série qui me plaît, pourquoi pas.
- La douleur et la culpabilité : en me lamentant sur mon triste sort de personne qui n’aime pas ce qui a l’air génial. Mais pourquoi ? Est-ce que c’est moi le problème ? (NON.)
- La colère : CONTRE CE PUTAIN DE MONDE QUI AIME GAME OF THRONES ET QUI ME REGARDE COMME UNE ALIEN QUAND J’EXPLIQUE QUE MOI NON
- Marchandage : en essayant de regarder quelques épisodes en plus, dans le doute. Peut-être que finalement je l’aime bien cette série ? Et puis après tout le générique est chouette…
- Dépression et douleur : tristesse encore.
- Reconstruction : peut-être que j’ai le droit de ne pas aimer Game of Thrones ?
- Acceptation : je n’aime pas Game of Thrones mais ça va, c’est pas grave.
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Ne pas aimer Game Of Thrones ne m’a pas empêché de connaître la série
Je sais qui est Arya, je sais qui sont les Lannister. Je sais ce qui arrive à Jon Snow, je sais qu’il y a des morts atroces. J’arrive même à orthographier correctement Daenerys.
Tout cela n’est pas dû au fait que j’aie Google. J’ai juste une vie sociale.
Je n’aime pas Game of Thrones, mais mon entourage en parle tant qu’au fil des discussions j’ai fini par développer des connaissances de plus en plus poussées. Pourtant, mon niveau d’intérêt pour la série reste le même : zéro.
Plus le temps passe, plus je me dis que finalement je pourrais essayer de m’y remettre.
Et la seconde d’après je me rappelle : AH NON EN FAIT ! Déjà parce que le déni, c’est dépassé. Et puis parce que maintenant je me trouve dans une sorte d’entre-deux : je connais trop les intrigues pour trouver un intérêt à recommencer la série… Mais je ne suis pas certaine de les maîtriser suffisamment pour pouvoir la prendre en cours de route.
Quand on n’aime pas Game Of Thrones, une discussion vite devenir très chiante
Les pauses déjeuner les plus longues de ma vie ont été celles passées avec mes anciens collègues férus de Game of Thrones. Au programme : une heure de discussion à parler de cette série. La. Joie.
Fab s’en bat les steaks de Game of Thrones et a participé à ce podcast durant DEUX HEURES VINGT.
Là où je développais une certaine capacité à faire bifurquer une discussion vers un autre thème (c’est-à-dire quelque chose auquel je porte un intérêt),
mes chers compagnons avaient un don pour faire revenir TOUS NOS ÉCHANGES sur Game of Thrones.
« — Oh, vous avez vu cette nouvelle youtubeuse, elle est cool ! — Grave ! Maisie Williams, celle qui joue Arya, fait des vidéos sur YouTube aussi ! »
Du coup, faute de pouvoir suivre, j’ai développé un autre talent encore : celui de garder les yeux dans le vague et de penser/faire autre chose.
Autre chose pouvant être une partie de Candy Crush.
Regarder une Game of Thrones, ça prend du temps (et ne aimer… Ça en libère !)
Il y a quand même au moins UN grand avantage à ne pas aimer Game of Thrones, c’est qu’on a une activité chronophage en moins. Les épisodes font 52 minutes, soit presque une heure chaque semaine.
Une heure que je peux utiliser à faire plein de choses comme, au hasard : avoir une vie sociale, faire du sport ou même ne rien faire du tout.
Le temps est précieux, et j’avoue parfois me demander comment les gens qui ont une activité prenante trouvent le temps de regarder plein de séries sur la même période !
Pour revenir sur le thème de « Et si je m’y remettais » : j’ai pas l’temps.
Je ne suis pas seule à ne pas aimer Game of Thrones
Enfin, la dernière leçon que m’a donné mon désamour pour cette série, c’est l’esprit solidaire. Dans un premier temps, avec les autres gens qui se retrouvent dans mon cas et ne regardent pas Game of Thrones, comme Lucie Kosmala.
Mardi matin, J+1 après le retour de Game of Thrones
Et puis ma solidarité s’est développée envers tous les gens qui n’aiment pas les trucs que le monde entier semble kiffer. Pensée pour mon ami qui n’a jamais accroché à LOST, celle qui trouve que Friends a un humour un peu potache et l’autre qui n’aime pas le chocolat !
Tous ces gens qui se retrouvent régulièrement oubliés dans une discussion enflammée, celles et ceux qui se font bousculer à coup de « COMMENT ? T’AIMES PAS ÇA ? »…
Nous sommes plein ! Rejoignons-nous, tenons-nous la main et crions le haut et fort : Game of Thrones est sans doute une bonne série pour vous, MAIS CE N’EST PAS LA HUITIÈME MERVEILLE DU MONDE POUR AUTANT NONDIDJU !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Je suis contente de voir qu'il y a des gens qui n'aiment pas, je me sent donc moins seule. On m'a venté les mérites de cette série en me disant "Mais si regarde c'est trop bien !". Je l'ai fais.... et je me suis arrêté à la moitié de l'épisode 4 de la saison 2. Je me suis ennuyée ferme....
Je n'arrivais déjà pas à comprendre l'histoire, trop de personnages et... les trucs qui m'ont fait faire arrêter la série. Le sexe gratuit (consenti ou non) et la violence gratuite (sans filtre quoi) à outrance. Sans déconner je trouve que parfois ce n'est pas nécessaire et ça n'apporte rien à l'histoire. Je suis pas contre du cul et de la violence.... mais il faut que ce soit modéré et que ça apporte quelque chose à l'histoire.
Puis tout le tapage qu'il y a eu autour m'a vite gonflée.... je trouvais que les gens en faisaient des tonnes comme si elle dépendait de leur vie ou que c'était la 8ème merveille du monde.
Calm down quoi...