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Vie quotidienne

J’ai testé… les ventes privées Dior

Des femmes qui courent, des barrières solides et des vigiles pas commodes : Paris Expo bouillonne et ce qui s’y prépare, malgré les apparences, n’est pas un concert de rock, mais les ventes (très, très) privées de la maison Dior.

Jour J, réveil matinal mais en bonne professionnelle que je suis (mouhahaha), j’arrive à m’extirper du lit, direction Porte de Versailles. Munie de mon précieux carton, je me dirige vers le hall 8, celui où 2 fois par an, se déroulent les ventes privées de la maison Dior, réputée pour être parmi les plus intéressantes… C’est ce qu’on va voir !

J’arrive en avance mais déjà, plusieurs dizaines de personnes attendent, scrutant tout ceux qui viennent se joindre au serpent humain qui longe le bâtiment. Dans la file, une écrasante majorité de femmes qui s’observent en silence. Autour de moi, des stagiaires et leurs copines qui trépignent en prenant les dernières commandes par téléphone, des cadres salariés d’LVMH qui viennent en petits groupes pendant leurs heures de travail (bah bravo !), des anonymes qui vérifient 30 fois que leur carton est bien rangé et loin devant, en premières ligne, celles qui se sont levées tôt, arrivées sans doute avec les premiers métros.

Elles sont une dizaine de femmes, d’origine africaine dont l’organisation chaleureuse et bruyante dénote un peu avec le reste du cortège, assez chic et guindé. Ma voisine, la cinquantaine ultra-manucurée commente tout haut « Elles sont toujours là les premières et pourtant elles ne sont pas les bienvenues. Elles se procurent les cartons on ne sait pas comment et achètent des dizaines de sacs qu’elles revendent pour arrondir leurs fins de mois » (non mais c’est pas vrai !!! mais que fait la police ?!). Leur présence a certes l’air de déranger, mais je trouve personnellement cette mixité sociale assez délicieuse…

L’heure passe et dans la file d’attente, l’ambiance se décoince. On discute un peu, on échange nos points de vue et on râle après les effrontées qui doublent sans retenue quand enfin, les portes s’ouvrent. La file avance et après un premier contrôle (et les recalages qui vont avec), je m’engouffre dans un labyrinthe de barricades (faut-il préciser que ca sent encore le Salon de l’Agriculture qui s’y tenait au mois de mars ?). Un appel au micro demande au « personnel de la vente de bien vouloir terminer leurs achats (les chanceux, ils ont intérêt à m’en laisser !) et rejoindre leur poste ».

Les sourires se crispent, l’excitation est palpable, la vente peut commencer. La foule progresse à petits pas, ralentie par 2 nouveaux contrôles. Impossible de frauder, les cartons sont nominatifs, strictement personnels et les invités doivent prouver leur identité sans quoi on les raccompagne tout droit vers la case départ, sans toucher 20000 frs. Une fois tous les filtrages passés, je vais aux vestiaires où on m’oblige à laisser ma veste et mon sac pour n’emporter avec moi que le strict nécessaire et ainsi limiter les vols (hébé la confiance règne !).

Respire, respire, ça n’est que du shopping ! Derrière les paravents, je découvre un hangar de plus de 4000m² aménagé en souk de luxe. Sur les tables, des bacs vomissent des vêtements griffés, les chaussures s’entassent les unes par-dessus les autres, les fourrures côtoient les robes de soirées. Les prix sont indiqués sur des panneaux discrets. 309€ le manteau, 100€ le sac baguette, 55€ le t-shirt, 99€ la paire de bottines… Au rayon bijoux c’est la guerre : 3 produits achetés, le 4 ème offert.

Dans une joyeuse sauvagerie, les gens se poussent, s’interpellent et cherchent vraisemblablement à se convaincre qu’ils font de bonnes affaires. Je remue un bac sans grande conviction sous l’air indigné de ma voisine qui a les mains pleines. Entre les portants, on se promène en string sans aucune pudeur pour essayer des vêtements. Je manque d’en perdre la vue à plusieurs reprises quand apparait LA robe de de mes rêves. Elle est là, elle m’attend, malheureusement je n’ai pas la villa hollywoodienne pour aller avec… Qu’à cela ne tienne, je la porterai en robe de chambre ! Je regarde le prix : 945€. Glop. J’abandonne et me dirige vers le rayon homme où je croise un certain Kamel qui donne des cours de danse dans un château (oups, en aurais-je trop dit ?). Je ne me laisse pas distraire et je trouve quelques raretés qui a défaut de faire mon bonheur feront celui de mon Doudou.

Direction la sortie, passage par l’une des 20 caisses qui tournent à plein régime pour engloutir les euros et le temps d’un quatrième contrôle d’identité (la prochaine fois, faites-moi penser à apporter mon bilan de santé et mon carnet de famille), me voilà sortie de cette usine en folie. Ouf, je peux respirer !

Verdict : Je ne vais pas te déconseiller d’y aller. Si un jour, tu as la chance d’avoir une entrée, fonce car rien que pour l’ambiance, ça vaut le coup d’oeil ! Il faut néanmoins savoir que les ventes se déroulent sur plusieurs jours. Comprends : mieux vaut venir le premier jour, sachant qu’il est réservé aux employés… Personnellement j’en sors déçue, les prix restant relativement chers compte tenu des articles qui nous sont proposés. Acheter du luxe pour avoir du luxe dans sa garde-robe, est-ce vraiment un luxe ?…

Et toi, as-tu déjà assisté à ce genre de ventes très privées ? 

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Les Commentaires

10
Avatar de pinkmusique
27 avril 2008 à 22h04
pinkmusique
Hello à toutes !
Qui pourrait me dire comment faire pour accéder aux ventes privées comme Dior, Vuitton...
J'habite Toulouse mais je monte régulièrement sur Paris.
Si jamais, je veux bien acheter vos places pour les ventes privées.
J'aimerais y aller au moins une fois pour me rendre compte par moi même.
Merci pour tous vos renseignements.
Nini
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