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Écrans interdits avant 3 ans : les nouvelles règles qui impactent les crèches et assistantes maternelles

À partir du 3 juillet 2025, les écrans seront totalement interdits pour les enfants de moins de 3 ans dans les structures d’accueil. Ce tournant réglementaire, soutenu par un consensus scientifique, s’accompagne d’un plan de sensibilisation pour guider parents et professionnels.

Une interdiction réglementaire officielle

Un arrêté publié au Journal officiel et signé par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, officialise l’interdiction totale des écrans (smartphones, tablettes, ordinateurs, télévision) pour les moins de 3 ans dans tous les lieux d’accueil collectif : crèches, assistantes maternelles, haltes-garderies… Dès le 3 juillet 2025, la mention recommandation disparaît des chartes d’accueil pour laisser place à une interdiction ferme.

Un consensus scientifique étayé

Cette mesure s’appuie sur le rapport de la commission « Enfants et écrans » d’avril 2024, qui établit clairement le lien entre exposition précoce aux écrans et troubles potentiels : sommeil perturbé, déficit de l’attention, sédentarité accrue, surpoids, retards cognitifs…

En complément, l’OMS et des sociétés savantes recommandent l’absence d’écran avant 2 à 3 ans et un usage limité jusqu’à 5 ou 6 ans.

Pour une norme sociale, aussi bien à l’extérieur qu’à la maison

Si la mesure ne s’applique pas directement aux foyers, elle entend instaurer une norme sociale forte et symbolique, selon Catherine Vautrin. Pour renforcer cet impact, le gouvernement intègre des messages de prévention dans les carnets de santé et de maternité des enfants, et lance des campagnes d’information avec la CAF et l’Assurance maladie.

L’objectif étant que les familles adoptent progressivement ces bonnes pratiques même hors des structures d’accueil.

enfant ecran dans les creches et accueils

Les parents au cœur de la sensibilisation

Sachant que 75 % des enfants de 2 ans sont déjà exposés aux écrans, l’État mise sur l’éducation parentale pour inverser cette tendance. Dès la naissance, des alertes seront notifiées dans les documents de santé, accompagnées de conseils pratiques. Cette démarche proactive cherche à prévenir les effets négatifs plutôt qu’à sanctionner, tout en préparant le terrain pour une éventuelle extension de la règle à la maison.

Un premier pas vers un usage généralisé sans écran

Cette interdiction dans les structures représente une première étape vers une vision plus ambitieuse : interdire les écrans à la maison pour les moins de 3 ans, puis les encadrer strictement jusqu’à 6 ans. Un tel projet nécessitera une loi, mais l’exécutif souhaite poser les bases culturelles nécessaires pour qu’un tel cadre législatif soit accepté.

Conseils concrets pour les parents

Les familles peuvent dès aujourd’hui :

  • Remplacer les moments d’écran par des activités de motricité, de lecture partagée, de chant et de jeux actifs.
  • Instaurer des routines sans objets connectés, notamment avant le coucher pour prévenir les troubles du sommeil.
  • Utiliser l’arrêté comme circonstance, en expliquant aux enfants (au-delà de 3 ans) pourquoi on ne met pas la tablette dans la crèche, la rendre compréhensible et pédagogique.
  • Profiter des campagnes et outils officiels pour renforcer leurs connaissances et pratiques au quotidien.

Avec cette interdiction, le gouvernement prend un virage clair : écarter les écrans dès la plus petite enfance pour favoriser un développement sain et interactif. Les parents, informés et soutenus, sont invités à transformer cette mesure en une opportunité pour renouer avec des modes d’éveil plus lents, plus sensoriels, et plus ancrés dans la réalité. Un choix qui se veut autant éducatif que protecteur.


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