Trois lycéens parisiens, dont deux d’origine maghrébine, disent qu’ils ont été tabassés le jeudi 8 janvier dernier par des militants venus distribuer des tracts de la Ligue de défense juive (LDJ), une organisation extrémiste pro-Israël.
La scène s’est déroulée devant les portes du lycée Janson-de-Sailly (16ème arrondissement). Les agresseurs ont frappé les jeunes gens parce qu’ils ont refusé le tract qu’ils leur tendaient.
Les parents des victimes ont porté plainte pour « violences volontaires en réunion à caractère raciste ».
Le problème dans cette affaire, c’est l’absence de réaction officielle de la part des autorités françaises.
Alors que les agressions antisémites font heureusement l’objet de condamnations immédiates, le silence du gouvernement est ici difficilement compréhensible.
Rachid Nekkaz, président de l’Association d’aide aux victimes d’injustices, a confié à l’AFP que malgré « cinq fax adressés lundi au ministère de l’Intérieur et des contacts téléphoniques avec le cabinet de la ministre » il n’a pu obtenir « la moindre condamnation publique des faits révélés ».
Au ministère de l’intérieur, on se défend mollement en affirmant que Michèle Alliot-Marie « a dénoncé ces dernières heures » les actes à caractère antisémite ou racistes, « sans tous les citer » mais « en ayant à l’esprit » les faits dénoncés par Rachid Nekkaz.
Ce traitement façon service minimum ne peut que renforcer dans leurs certitudes les nombreux convaincus du « deux poids deux mesures »…