Derrière Darkel, se cache Jean-Benoît Dunckel, moitié de Air. On peut donc s’attendre à un album de qualité, et à vrai dire, on n’est pas déçu. Porté par la voix fluette et surprenante (mais séduisante) de Dunckel, cet opus navigue joyeusement entre les genres, réjouissant mélange de pop psychédélique et d’électro, aux influences variées, allant de David Bowie à Pink Floyd.
Be my friend, qui ouvre l’album, est un véritable petit bijou, sur lequel les claviers et les basses (très présents tout au long de l’album) se marient parfaitement avec la voix de Dunckel. Le voyage se poursuit avec At the end of the sky, dont la mélodie nous transporte immédiatement, et l’entêtant TV destroy, à mi-chemin entre pop punchy et électro. Ma préférence va néanmoins à l’entraînant My own sun, petit bijou de pop aérienne, à la mélodie sublime et aux arrangements magistraux.
Le reste de l’album navigue entre les deux genres qui s’imposent comme étant la marque de fabrique de Darkel, à travers des titres comme Earth, aux sonorités très électroniques, Beautiful woman, autre petite perle pop, ou encore le très mélodique How brave are you, à l’ambiance feutrée, véhiculée par la voix de Dunckel et une mélodie entêtante jouée au clavier. Le dernier morceau de l’album, Bathroom spirit, entièrement instrumental, est également une réussite.
Au fil des dix titres qui composent cet opus, Dunckel nous fait voyager dans son univers, déployant magistralement l’étendue de son talent et de sa créativité. Sur certains morceaux comme Some men, il n’a besoin de rien d’autre que de sa voix, soutenue par une mélodie jouée au clavier, pour nous charmer. Un disque magique, dans lequel on sent à la fois toute l’expérience du membre de Air, et la fraîcheur d’un premier album. Magistral.