Derrière Darkel, se cache Jean-Benoît Dunckel, moitié de Air. On peut donc s’attendre à un album de qualité, et à vrai dire, on n’est pas déçu. Porté par la voix fluette et surprenante (mais séduisante) de Dunckel, cet opus navigue joyeusement entre les genres, réjouissant mélange de pop psychédélique et d’électro, aux influences variées, allant de David Bowie à Pink Floyd.
Be my friend, qui ouvre l’album, est un véritable petit bijou, sur lequel les claviers et les basses (très présents tout au long de l’album) se marient parfaitement avec la voix de Dunckel. Le voyage se poursuit avec At the end of the sky, dont la mélodie nous transporte immédiatement, et l’entêtant TV destroy, à mi-chemin entre pop punchy et électro. Ma préférence va néanmoins à l’entraînant My own sun, petit bijou de pop aérienne, à la mélodie sublime et aux arrangements magistraux.
Le reste de l’album navigue entre les deux genres qui s’imposent comme étant la marque de fabrique de Darkel, à travers des titres comme Earth, aux sonorités très électroniques, Beautiful woman, autre petite perle pop, ou encore le très mélodique How brave are you, à l’ambiance feutrée, véhiculée par la voix de Dunckel et une mélodie entêtante jouée au clavier. Le dernier morceau de l’album, Bathroom spirit, entièrement instrumental, est également une réussite.
Au fil des dix titres qui composent cet opus, Dunckel nous fait voyager dans son univers, déployant magistralement l’étendue de son talent et de sa créativité. Sur certains morceaux comme Some men, il n’a besoin de rien d’autre que de sa voix, soutenue par une mélodie jouée au clavier, pour nous charmer. Un disque magique, dans lequel on sent à la fois toute l’expérience du membre de Air, et la fraîcheur d’un premier album. Magistral.
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Les Commentaires
Un des mes albums préférés de la rentrée !
Je voulais juste ajouter que ce qui rend la voix de JB si "fluette et surprenante" ce n'est pas son timbre mais le fait qu'il chante à travers un vocoder, une sorte d'appareil qui sert à transformer la voix. Au départ c'était juste parcequ'il ne se sentait pas trop en confiance avec sa vraie voix. Nos Versaillais préférés avaient l'habitude de faire chanter leur textes par des guests (et quels guests ! Beck, Buffalo Daughters etc...) et puis finalement cette voix trafiquée au vocoder est devenue un des signes distinctifs du son très 70s de Air comme l'attestent leurs deux plus grands succès, Sexy Boy (Moon Safari) et Cherry Blossom Girl (Talkie Walkie)
Oh et puis sur le site MySpace de Darkel on peut voir un petit film d'animation réalisé par H5 (aucun rapport avec les L5...) qui sert de clip au single At The End Of The Sky.