Coucou toi !
revient cette semaine avec le témoignage de Julie. Elle parle de ses seins et à quel point il a été difficile pour elle de les montrer à son copain notamment.
Si tu n’as pas suivi, il s’agit d’une série de témoignages illustrés, mettant en avant des personnes qui ont décidé d’avoir un regard plus positif vis-à-vis de leurs complexes physiques.
Il ne s’agit pas de se sentir bien À TOUT PRIX (ça suffit les injonctions, oh !) ou de dire qu’il y a des complexes plus importants que d’autres, mais d’observer les chemins que prennent différentes personnes pour se sentir plus en paix avec elles-mêmes.
Tous les corps sont différents, ça te dit de les célébrer avec moi chaque semaine ?
Les illustrations sont faites par mes petites mains et à partir de photos envoyées en même temps que le texte. J’en reçois plusieurs et je choisis celle qui m’inspire le plus.
Donc, sans plus attendre, le témoignage de cette semaine.
Julie, 26 ans, vous parle de son rapport à ses seins
Je déteste mes seins… brutal comme début mais c’est vrai je les déteste.
Déjà que mes seins sont arrivés tard, mais en plus ces enfoirés sont arrivés tout déformés et petits…
Dans ma famille, mes soeurs ont toutes des seins magnifiques, ma mère également. Bien rond, les tétons bien fermes qui pointent vers le ciel. Des seins, une fois pris en main, tu les sens quoi…
Et moi je me tape ces petits machins en forme de cône de route, avec l’auréole énorme et le téton invisible. Rien que d’avoir dû les prendre photos m’a fait du mal, j’en ai pleuré…
Quand je les regardais dans le miroir je me disais allez un petit effort, après tout les seins chez une fille, ça pousse jusqu’à l’âge de 26 ans. Théorie de ma mère, aucune idée si c’est vrai ou si c’est scientifiquement prouvée.
J’ai 26 ans… et des seins d’une enfant de 14 ans.
Alors je camoufle avec du double push up, histoire que même si la taille reste plutôt petite, j’ai au moins une joli forme de décolleté.
Je me disais que je les ferais refaire. C’est pas grave changeons un peu la nature.
Relax, à l’heure d’aujourd’hui ils sont là, mais je m’en occupe moins.
Quelqu’un d’autre le fait pour moi. Tu sais, la personne qui, quand elle te voit nue, te dévore des yeux de haut en bas.
Mon chéri est le seul qui ait vu mes seins… Oui, après 3 ans de vie commune, le coït avec le soutien-gorge, c’est louche. Ce fut pour moi la pire des épreuves.
Je m’attendais à ce qu’il bloque dessus, limite me jette au sol, me balance mon soutien-gorge à la figure et me dise de partir. Mais il les a attrapés, les a portés à ses lèvres et nous avons continué plusieurs fois.
Je voulais les cacher avec mes mains, draps, n’importe quoi du moment qu’une fois l’acte fini, pouf ils disparaissent.
Mais il me l’interdisait. Il ne comprenait pas : « je les trouve beaux, moi, tes seins… »
Waouh. Petit choc quand même.
Toute mon adolescence j’ai entendu mes soeurs me dire : « t’inquiète pas ils vont grossir et au pire, c’est pas grave, tu peux les faire refaire ».
Et là, le mec, il me sort qu’ils sont beaux… comme ça, sans changement, sans artifice. Maintenant je les aime peut-être un peu plus qu’avant. J’essaie de les mettre en valeur avec de la lingerie à la bonne taille.
Je peux enfin me promener totalement nue devant mon homme. Un jour, j’arriverai à me faire bronzer topless sur la plage…
Un jour, pas maintenant. En tout cas j’y crois.
J’ai également demandé à Julie de faire un retour sur cette expérience : témoigner et voir son corps illustré, ça fait quoi, qu’a-t-elle ressenti ?
Tout d’abord ton illustration est magnifique. J’ai vraiment eu du mal à reconnaître mes seins. Waouh.
Qu’est ce qui m’a fait participer à cette expérience ? Ce sont les premiers témoignages et notamment celui de Mymy dont je suis une fan girl absolue.
« Connaissant » Mymy (je veux dire dans ses vidéo, Vlog et autres articles) je ne pensais pas qu’une personne comme elle, avec autant de force, de caractère, pouvait avoir eu un complexe comme le mien. Ça m’a énormément touchée de lire son ressenti, j’avoue m’être un peu identifiée à elle.
(MERCI MYMY JE T’AIME D’AMOUR CONTINUE POUR TOUJOURS TES ARTICLE QUI FONT DU BIEN À MON PETIT COEUR ET QUI ME DONNENT CHAQUE JOUR LE COURAGE DE DONNER MON AVIS.)
Comment je l’ai ressenti ? Je t’avoue que j’ai passé 2 jours à réfléchir, à cogiter. J’ai eu le même complexe qu’une autre personne, je m’étais identifiée à elle…
Ce projet je le trouve beau et j’aime la diversité des images que l’on voit. Il nous redonne le sourire parce que HELLO ! on est tous différents putain. Ces témoignages nous bouleversent, j’ai été chamboulée par ce projet, j’ai ressenti une foule d’émotions, d’abord la peur de me lancer. « Et si ce que j’avait à dire n’intéressait pas ? » « Et tu te rends compte, prendre tes seins en photo et les envoyer pour qu’ils soient publiés mais WHAT ? »
Ensuite de la fierté, j’ai fait quelque chose de bien pour moi et peut être pour une autre personne. Et enfin de l’admiration quand je me suis découverte sous les traits de tes dessins.
Depuis que j’ai vu ton dessin, je suis fière de moi, de ce que j’ai réussi à faire, moi qui étais incapable d’enlever mon soutien-gorge sous mon pull il y a encore 2 mois…
Bien sûr, que ton illustration me fait voir mon corps différemment. J’ai juste l’impression que ce n’est pas mon corps, comme si c’était le dessin d’une BD et vraiment je peux dire que je trouve ce corps beau.
J’ai encore du mal à me dire que ça m’appartient, que c’est mon corps. Ça reste compliqué de s’accepter. Mais petits pas par petits pas, on y arrive.
Après tout, j’ai acheté pour la première fois deux soutien-gorges sans armature sans push-up. C’est quand même une grosse avancée pour moi. J’ai hâte de les porter car quand je les mets, je trouve mes seins très beaux.
J’espère un jour pouvoir me regarder dans le miroir et voir mes seins de la même façon que j’ai regardé cette illustration.
À lire aussi : Pourquoi mes amitiés féminines sont précieuses, alors que je les ai longtemps rejetées
Toi, oui, toi qui as lu avec attention. Toi qui as envie de dire à ton corps que tu veux enterrer la hache de guerre. Que même s’il y a des jours avec et des jours sans, ça serait déjà un premier pas de partager ton expérience.
Bienvenue dans Corps à cœur Cœur à corps !
Concrètement, si tu veux participer, qu’est ce que je te demande ?
Le témoignage sera en 2 parties : un texte et une illustration.
- Le texte, c’est toi qui l’écris : tu m’expliques ton rapport à ce(s) complexe(s), pourquoi tu as envie de changer de regard dessus, comment tu t’y prends…
- Pour l’illustration, j’ai besoin de 5 photos de cette partie de ton corps et/ou de ton corps en entier.
Tu peux les prendre seul·e ou avec un·e proche; l’essentiel est que ça soit ton regard avant de devenir le mien. Ça peut être un exercice difficile, j’en ai conscience, donc je laisse le plus de liberté possible ! Mise en scène, spontanéité… c’est toi qui vois.
Je choisis la photo qui m’inspire le plus et j’en fais une illustration.
Envoie-moi ça à lea.castor[at]madmoizelle.com avec « Corps à cœur Cœur à corps » en objet du mail !
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Les Commentaires
Et y a que moi qui ait le droit de rire de mes petits bouts de corps ... !