Les 400 000 inscrits et inscrites à la Primaire populaire ont eu quatre jours pour élire la personnalité la plus à même d’incarner des valeurs « écologiques, démocratiques et sociales ».
Il s’agissait d’une élection au jugement majoritaire, qui consistait à donner une appréciation à chaque candidat et candidate — de « Très Bien » à « Insuffisant ». Et c’est Christiane Taubira qui s’en est sortie avec la meilleure note, une mention Bien+, devant Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Pierre Larrouturou, Anne Hidalgo, Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie.
Christiane Taubira, candidate tardive à la présidentielle
Hors des radars de la présidentielle il y a encore quelques mois, Christiane Taubira a fait irruption dans le paysage mi-décembre, laissant entendre qu’elle n’était plus si opposée à l’idée de se présenter à l’élection présidentielle et de rejoindre la mêlée de la gauche.
Elle avait insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’ajouter une candidature de plus. Un sous-entendu pour inviter à se ranger à ses côtés… ou plutôt derrière elle ?
Christiane Taubira a ensuite mis son destin entre les mains de la Primaire populaire, ce mouvement citoyen dédié à faire émerger une candidature portant les valeurs de la gauche. Elle s’est finalement retrouvée seule volontaire pour participer à ce processus inédit pour désigner d’un candidat — Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot ont refusé de se plier à l’exercice, alors qu’ils figuraient d’office dans le scrutin.
Une nouvelle candidate de la course et une impossible union
Ça, c’était il y a quelques semaines. Et voilà qu’aujourd’hui, Christiane Taubira émerge comme une candidate soutenue par des milliers d’électeurs et d’électrices de gauche.
Si elle appelle ardemment, avec la verve qu’on lui connait, à un rassemblement, reste que dans la pratique, aucun de ses adversaires n’a l’air d’avoir envie de se ranger à ses côtés.
« Elle a enfilé la chaussure préparée pour elle », a raillé ce dimanche soir sur France 5 Jean-Luc Mélenchon, laissant entendre que la Primaire populaire n’était qu’une manœuvre pour propulser l’ancienne ministre dans la course.
Côté Yannick Jadot, c’est Sandrine Rousseau qui a fait part de son désarroi sur France Info :
« On multiplie les candidatures comme des petits pains. Mais, à la fin, on ne répond pas à l’urgence. On a cinq ans pour agir sur la question climatique, on a une situation sociale qui est inédite. Pourquoi on fait ça ? »
Hors de question de rejoindre aussi la nouvelle candidate pour Fabien Roussel, ce matin sur BFM :
« Je ne me rallierai pas derrière Christiane Taubira, elle n’a même pas de programme pour l’instant ».
De quoi semer le doute pour la nouvelle candidate ? « La démocratie, ce n’est pas un sentiment, ce sont des faits. Le fait, c’est que près d’un demi-million de personnes se sont inscrites dans un processus démocratique ont décidé d’intervenir dans la campagne », a-t-elle affirmé ce matin sur France Info.
Avec ce vote qui la légitime auprès d’un électorat, il est devient encore plus difficile d’imaginer la nouvelle candidate se débiner…
Chaque semaine, notre podcast Un coup de pied dans les urnes rebondit sur un événement de cette campagne :
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Crédit photo : Youtube (capture)
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Concernant le vote blanc, on peut citer le cas très intéressant de la Mongolie.
Le président est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, comme en France. Toutefois, la loi électorale mongole dispose que :