Ce changement de règlementation, pourtant important pour les droits reproductifs des femmes aux États-Unis, n’a fait l’objet d’aucune annonce. Mardi 3 janvier, l’Agence américaine du médicament (FDA) a autorisé les pharmacies à délivrer la pilule abortive. Selon les médias locaux, loin d’avoir médiatisé cette nouvelle, la FDA a simplement mis à jour son site web.
La pilule abortive sera délivrée sur ordonnance
Le New York Times explique qu’auparavant, seules les pharmacies en ligne, les cabinets médicaux et les cliniques étaient autorisés à délivrer le nécessaire à une IVG médicamenteuse, et uniquement sur ordonnance.
Désormais, « les patientes auront toujours besoin d’une ordonnance, mais toute pharmacie qui acceptera ces ordonnances et répondra à certains critères pourra distribuer la pilule directement à la patiente ou l’envoyer par la poste », précise encore le média américain. Les prestataires de soin concernés par l’extension de cette autorisation auront toutefois l’obligation d’être certifiés « pour montrer qu’ils ont les connaissances et les capacités nécessaires pour traiter les patientes ayant subi un avortement et les patientes devront remplir un formulaire de consentement ».
Une mesure toujours limitée géographiquement
Selon le Washington Post, cette décision de la FDA « semble refléter le désir de l’administration Biden de maintenir l’IVG accessible après la décision de la Cour suprême de juin annulant ce droit constitutionnel ». Or, selon le journal, « les avortements par pilule (autorisés jusqu’à dix semaines de grossesse) représentent aujourd’hui plus de la moitié des IVG aux États-Unis. »
On comprend d’autant mieux pourquoi faciliter l’accès à la pilule abortive était d’autant plus pressant. Cependant, la mesure ne concerne que les États où l’avortement est encore légal. Dans les États conservateurs où l’IVG est désormais interdite ou fortement limitée, « les interdictions ou les restrictions en matière d’avortement rendraient illégale ou très difficile la fourniture de pilules abortives par les pharmacies ». Au mois d’août, 10 670 avortements légaux en moins ont déjà été recensés.
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Crédit photo de Une : Manny Becerra / Unsplash
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