Pendant que la photo de la place de Kiev avant/après l’assaut des forces anti-émeute faisait le tour du monde, les affrontements faisaient des morts. Plus de soixante manifestant-e-s ont été tué-e-s au cours de la journée du 20 février, par balles.
Balles contre pavés
Romain Hary, journaliste pour Le Petit Journal, a passé la journée au contact des manifestants. On les voit attaquer le sol à la masse pour récupérer des cailloux en guise d’armes. En face, les forces de l’ordre tirent à balles réelles.
Les athlètes ukrainiens quittent les Jeux
Certes, il ne reste que trois jours de compétition et la plupart des athlètes engagés ont déjà concouru. Mais pour les épreuves restantes, de nombreux sportifs ont renoncé à se présenter sous le drapeau ukrainien, indignés par les violences commises par le pouvoir en place.
C’est le cas par exemple de la skieuse Bogdana Matsotska, qui devait prendre aujourd’hui le départ du slalom, mais également de Marina Lisogor et Katerina Serdiouk, alignées en ski cross country, qui ont renoncé à disputer leur demi-finale hier.
– via
Ils voulaient participer aux épreuves en portant un brassard noir, en hommage aux manifestants tués depuis le début des manifestations, mais cela leur a été refusé par le Comité International Olympique.
Une information démentie par le CIO, mais la même requête avait déjà été refusée aux skieurs freestyle : différentes nations, mais une volonté commune d’honorer la mémoire de la canadienne Sarah Burke, décédée en 2012 d’un accident survenu à l’entraînement.
L’argument invoqué contre le port d’un brassard noir est toujours l’article de la Charte Olympique interdisant toute manifestation politique, religieuse ou idéologique.
Le président annonce des élections anticipées
Des négociations ont eu lieu toute la nuit, pour aboutir à un accord entre la présidence ukrainienne, l’opposition et l’union européenne : des élections anticipées devraient avoir lieu avant la fin de l’année, afin de donner la parole au peuple ukrainien.
Interrogé sur ce dossier, François Hollande a confirmé cette annonce, et souligné « la part de responsabilité du pouvoir ukrainien » dans ces violences :
« Le message de la France, c’est celui de la liberté des droits »