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Justice

Affaire Bastien Vivès : cinq personnes jugées pour des menaces de mort

Le dessinateur avait porté plainte après avoir reçu des insultes et menaces de mort sur les réseaux sociaux fin 2022.

Un an après la polémique autour de Bastien Vivès, accusé de véhiculer des contenus pédopornographiques dans plusieurs de ses œuvres et dans ses déclarations dans la presse, le dessinateur de BD se retrouvera au tribunal lundi 29 janvier.

Non pas pour les suites de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nanterre en janvier 2023, après la plainte de deux associations pour « diffusion d’images pédopornographiques », mais pour le jugement de cinq personnes. Bastien Vivès ayant porté plainte pour des insultes et des menaces de mort.

À lire aussi : Alors que le festival d’Angoulême vient de s’ouvrir, le monde de la BD va-t-il enfin se remettre en question ?

Fin 2022, alors accusé de véhiculer des images pédopornographiques, et sous le coup d’une polémique sur les réseaux sociaux, le dessinateur de BD reçoit alors de nombreuses insultes en message privés comme le rapporte Le Monde. Notamment de la part de Léo K., serveur de 25 ans, qui lui avait envoyé sur Instagram une photo de douilles de kalachnikov avec trois mots : « Cure for pedophilia » (« traitement pour la pédophilie »).

Ou encore Carmen S., une jeune femme transgenre de 20 ans, éducatrice dans un centre aéré, qui, sur Twitter, a écrit, le 8 décembre 2022, en lettres capitales : « Bastien Vivès nique ta mère gros fils de pute on aura ta peau enculé de ta mère. »

Selon nos confrères du Monde, il n’est pas sûr que Bastien Vivès soit présent à l’audience du 29 janvier. Le dessinateur évite les apparitions en public, son avocat estimant que son client est devenu un « pestiféré », après la déprogrammation de sa carte blanche du Festival d’Angoulême en décembre 2022. Par ailleurs, les ventes de son dernier album, La Reine de Babylone, sorti en octobre 2023 aux éditions Casterman, tiré à 100 000 exemplaires, ont chuté de 30 %, d’après sa maison d’édition, rapporte toujours Le Monde.


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Les Commentaires

4
Avatar de M.*
24 janvier 2024 à 22h01
M.*
je viens de relire votre article la déprogrammation de sa carte blanche du Festival d’Angoulême : Le collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme a réagi, dénonçant la « légèreté » avec laquelle le FIBD a choisi « de consacrer une exposition à un auteur indéniable, mais qui pose problème tant par sa production d’images pédopornographiques, que par ses réflexions personnelles totalement inadaptées sur l’inceste, l’homophobie ou la pédophilie, ainsi que par une vision archaïque de la femme ».
Je ne cautionne pas ces menaces de mort
mais, je comprends les personnes qui l'ont fait, car je me demande, auraient-elle été victimes de pédocriminel ? ça doit être violent pour elles, qu'un homme publie, et vende, des bd mettant en scène des viols d'enfant
et je m'étonne, comment se fait-il qu'il soit possible de vendre au grand jour de telles ... je n'ai pas le mot
comment se fait-il que cet auteur ne soit pas poursuivi pour production d'œuvres pédopornographie ?
Je me pose la même question pour matzneff
Alors en France on a une protection judiciaire très importante pour la liberté de création. Malheureusement, dans ce genre de cas, c’est assez problématique, mais c’est aussi ce qui a permis à de nombreux artistes de dénoncer ce qui ne plait pas forcément à ceux qui prennent des décisions. Pour Vivès, il y a deja eu des plaintes classées sans suite pour « absence d’infraction » mais je crois que l’enquête du parquet de Nanterre pour diffusion pornographique est toujours en cours.
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