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Culture Web

Ce qu’on faisait avant sur Internet et qu’on ne fait plus

Notre comportement sur Internet a changé. Retour sur quelques petites habitudes qu’on y avait et que nous avons perdu.

Les choses changent et les habitudes d’aujourd’hui seront demain celles d’hier. Avant, par exemple, quand on était petites, on avait des habitudes bizarres : on se décrottait le nez en public, on pouvait montrer sa culotte au pare-brise arrière de la voiture familiale, on pouvait se trimballer partout avec un vieux string de nos mères dont on avait fait notre doudou, ce genre de trucs. Et puis avec le temps, on finit par en perdre la plupart.

Sur l’internet, c’est pareil : on a des habitudes que l’on perd selon notre évolution personnelle et l’évolution des outils mis à notre disposition. Le site ThoughtCatalog a décidé de mettre ces changements dans nos comportements en ligne avec une liste de 10 choses que nous avions l’habitude de faire sur Internet. Un article déjà très complet même si j’ai trouvé quelques habitudes perdues supplémentaires.

Faire des compils

Quand j’ai commencé à avoir Internet, soit en 2003, je n’étais pas bien au fait des règles qui régissent les droits d’auteur. J’avais même pas 14 ans et j’avais déjà suffisamment de mal à me souvenir des dates les plus importantes des grandes guerres alors faudrait voir à pas trop m’en demander.

Bref, je téléchargeais sans jamais me demander si j’avais le droit, si je ne l’avais pas, ni à quel point. Je n’avais rien à chercher à comprendre : je me contentais de cliquer sur la chanson que je voulais pouvoir écouter quand bon me semblait. Une fois que j’en avais une petite vingtaine, je les gravais sur CD pour les écouter sur mon baladeur. Grands dieux, ce coup de vieux que je m’inflige dans la face.

Du coup, je pouvais écouter le même CD pendant des heures. C’était pas plus mal parce qu’avec mes énormes lacunes en informatique, je n’avais pas pensé à mettre d’antivirus sur l’ordinateur familial et faisais donc choper toutes les infections de l’Internet imaginables à cette bécane dont l’écran restait désespérément noir. Grâce à moi, et aux autres adolescents du même genre, le réparateur informatique du coin s’est fait des testicules en saphir.

Choisir un mot de passe peu dissuasif

Une nouvelle adresse mail, un nouveau skyblog ou un compte sur un site qu’on vient de découvrir, aujourd’hui, ça signifie aussi « calvaire du mot de passe ». La plupart des sites nous incitent à le choisir avec minutie en instaurant un système de caractères minimums et d’obligations d’avoir lettres et chiffres. C’est bien. C’est bien, parce que je sais pas vous mais moi, si on me forçait pas, je continuerai d’avoir pour mot de passe 123456789 comme je le faisais à l’époque. Ou bien Sophie, comme mon prénom. Ne détournez pas le regard, je sais que je ne suis pas seule à avoir fait cet affront à la prudence.

hackers pirates de mes fessesPirater ton compte devient alors un jeu d’enfants pour Les Pirates du cyberespace, film – avec une Angelina Jolie méconnaissable – sorti en 1995 à l’époque où on avait encore le droit de dire « cyberespace ».

Choisir un mot de passe aussi simple à trouver est à peu près aussi prudent que d’écrire dans son journal intime pendant un cours de maths – ce qui peut amener votre professeur à vous le prendre des mains et à en lire quelques pages à voix haute devant une classe hilare. Ou traverser l’autoroute à pied avec une jambe dans le plâtre. Ou sortir nue au plus fort de l’hiver.

Envoyer des chaînes

« Je suit né en 1978 et je suit morte en 1977 assassiné par un lou aux yeux rouges. Envois se message à 30 de tes contact ou jeu viendrai te tuer dans le bus avec la tasse à café que je tenait à la main quant je suis morte. »

Si vous voulez mon avis, je pense que les chaînes de mail ont un peu gâché notre adolescence. Déjà, parce qu’elles comprenaient tellement de fautes qu’elles contribuaient à baisser nos moyennes de français. Mais aussi parce qu’elles faisaient toutes un peu flipper quand on se donnait la peine d’y croire. Comme je ne voulais pas céder à la tentation d’envoyer la chaîne à tous mes contacts (j’avais un peu trop de fierté et je ne voulais pas qu’on connaisse ma tendance à avoir peur de tout), je passais les trois nuits suivantes à attendre la mort avec toutes les lumières de ma chambre allumée, les yeux grand ouverts et mouillés par la peur.

Se faire des copains en 9 lettres

Imaginez un peu : vous êtes dans un café à siroter votre lait chaud ou que sais-je encore quand un inconnu s’avance vers vous. Il souhaite vraisemblablement faire votre connaissance et entame la conversation avec vous :

« Salut t’as quel âge t’es une fille ou un garçon tu viens d’où s’il te plaît. »

C’est étrange, n’est-ce pas ? Pourtant, c’est ce que nous avons été nombreuses à faire sur AIM, Caramail ou que sais-je encore en arrivant dans un salon de chat. Au travers des quelques mots lettres « slt asv svp » (salut âge sexe ville s’il vous plait), nous signifions à l’époque à l’autre que nous étions aptes de converser avec lui.

Quand l’adolescent de la première moitié des années 2000 rencontrait l’Internet, le principe même de concision était à son apogée.

Compter les minutes en ligne

Il fut un temps où l’ADSL n’existait pas et je meurs un peu plus chaque fois que je me rappelle de cette terrible époque. C’était SI long que, pendant le temps de chargement d’une page, aussi légère soit-elle, nous avions le temps de passer aux toilettes, nous faire une tartine, finir un des exercices de notre DM de maths, faire une partie de sonnette dans la rue et de nous mettre deux ou trois doigts dans le nez.

Mais pire et plus frappant encore : ne pas avoir l’ADSL était avant tout synonyme de « forfait limité ». Par mois, on pouvait avoir 20, 30, 40h (plus pour les plus chanceuses ou celles issues de familles nombreuses), et il fallait se débrouiller avec ça. C’était terrible parce que bien souvent, on avait tout utiliser pendant la première moitié du mois. Et devions alors, la mort dans l’âme, renouer pendant plus de deux semaines avec nos passes-temps d’antan…

Clavarder sur MSN Messenger

On ne le fait plus depuis des années et ce ne sera bientôt plus possible DU TOUT. Je sais pas si vous réalisez mais dans mon coeur, c’est la panique.

Et vous, quels sont les trucs que vous faisiez sur Internet et que vous avez cessé de faire ?


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

30
Avatar de madmoizelle.cora
9 septembre 2015 à 22h09
madmoizelle.cora
Moi j'avais un skybloooog ^^
0
Voir les 30 commentaires

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