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De l'art d'échouer...

Comment bien déprimer le dimanche

De bonne humeur ce dimanche, prêtes à mettre un high kick à la morosité qui vous guette ? Oubliez ça, laissez-vous aller, voici quelques conseils pour bien déprimer le dimanche.

Publié le 22 janvier 2012

Si vous êtes plutôt du genre à ne pas kiffer le dimanche, voici un mode d’emploi fort à propos.

C’est bien connu : le dimanche, ça pue la merde.

La déprime du dimanche, ce fléau

Tout le monde déprime, on s’emmerde, on passe des heures à se dire qu’il faut qu’on en profite parce qu’on retourne bosser/en cours le lendemain pour une longue et douloureuse semaine — et au final on branle rien.

On macère dans sa crasse, on pousse de lourds soupirs à travers nos cheveux gras, et on se demande à quoi ça rime tout ça, et si ça vaut vraiment le coup de continuer à vivre dans des conditions pareilles.

Si néanmoins vous faites partie de celles qui ne dépriment pas le dimanche, ou que COMME PAR HASARD, ce dimanche-ci, tout va bien — vous avez décidé de prendre soin de vous, de bosser sur vos projets, de vous faire un masque pour le visage, un pour les cheveux et un pour les pieds et de vous donner à fond — j’ai la solution.

Manquerait plus qu’on laisse les gens être heureux le dimanche tandis que d’autres hésitent entre la corde et la lame de rasoir.

Voici donc quelques conseils pour bien déprimer le dimanche.

1. La bande-son pour bien déprimer le dimanche

C’est essentiel — la musique que vous écoutez donnera toujours le ton de votre journée et de votre humeur. Écouter Nicki Minaj ne procure pas les mêmes sensations qu’écouter Elliott Smith. Nirvana ne vous emmènera pas au même endroit que Bananarama. Logique.

À lire aussi : Nirvana, l’adolescence et moi

Pour bien pourrir votre dimanche, il vous faut donc la bande-son adéquate. Des chansons qui vous parlent, qui vous rappellent à votre douleur et à vos échecs.

Les chansons qui vous écoutiez avec vos ex, qui vous disaient alors « quand j’entends cette chanson je pense toujours à toi… » mais qui ne pensent plus à vous depuis belle lurette.

Des chansons qui parlent d’amour perdu, de mort, de guerre, de la misère du monde (mais surtout d’amour perdu, y a rien de pire que ça).

Au pif, piochez donc du côté d’Elliott Smith, Leonard Cohen, Antony and the Johnsons et Jeff Buckley. Laissez-vous bercer par Massive Attack et Portishead.

Ça, c’est pour commencer, mais heureusement il existe au moins autant de chansons déprimantes que de chansons de David Guetta (= BEAUCOUP TROP).

Le mieux, c’est quand même de choisir des chansons dont vous comprenez bien les paroles, pour qu’elles vous fassent bien mal, qu’elles appuient bien fort sur votre petit cœur meurtri. Sinon c’est pas du jeu.

À lire aussi : Cinq chansons pour dire « adieu » à quelqu’un qu’on a aimé

2. Pour bien déprimer le dimanche, choisir l’éclairage

Retenez bien ces mots : la lumière, c’est pour les femmelettes. Nous sommes des femmes fortes et indépendantes, nous ne dépendons pas d’une quelconque source de lumière — qu’elle soit naturelle ou non.

Le dimanche, ça devrait être un Earth Hour de 24 heures. Aux chiottes les lumières, c’est bien trop mauvais pour l’environnement et bien trop bon pour le moral.

Le meilleur éclairage possible dans ces moments là, c’est celui de l’écran de l’ordinateur (ou de la télé). Blafard, il nique bien les yeux — et le moral — et vous aide à entretenir votre teint de zombie. En plus, il mettra vos cernes en valeur.

Et si jamais vous avez besoin de vous regarder dans un miroir pour une raison quelconque, ne le faites pas ! Allumez plutôt votre webcam — comme ça vous n’avez même pas à bouger votre derrière, c’est encore mieux, elle vous renverra une image de vous au top du top de la beauté macabre.

Comme ça, vous pourrez fondre en larmes,

accompagnée par la bande-son vue précédemment, et vous rouler en boule dans votre lit en beuglant que de toute façon vous n’êtes qu’une créature infâme, ignoble, immonde, et que personne ne vous aimera jamais.

Pour 10 points bonus : écoutez All By Myself à fond et beuglez par-dessus.

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3. L’hygiène du dimanche pour s’assurer un excellent blues

Se doucher le dimanche ? Grands dieux, mais quelle idée. Laissez votre peau tranquille l’espace d’une petite dizaine d’heures.

Laissez la suinter, graisser, sécher, peler, gratter, pustuler. Laissez votre crinière tranquille, qu’elle renouvelle son huile. Oubliez d’enlever votre vernis, écaillé depuis cinq jours.

Laissez vos poils pousser librement, communiez avec votre grizzly intérieur. Idem pour vos aisselles, laissez-leur un jour de répit, elles en ont tant besoin. Ça ne sera jamais votre atout beauté — ne croyez pas ces pubs qui vous font croire que votre partenaire est fou amoureux de vos aisselles, ça n’existe pas ça.

Ou alors vous avez affaire à un fétichiste. Et j’ai pas encore décidé si c’était une bonne chose ou pas, je vous tiendrai au courant.

Se laver les dents, c’est pareil : c’est pour les faibles. Et ça nique vos gencives. Au pire, si vraiment la sensation d’avoir un centimètre de crasse sur les dents vous empêche de vivre, frottez-les rapidement avec votre t-shirt de pyjama, on n’est plus à ça près.

Si vous n’avez pas changé vos draps depuis des semaines, que le drap housse se barre à moitié, dénudant votre matelas, et que vous nagez dans les miettes et les taches douteuses, c’est encore mieux.

C’est bien connu, après un bon récurage sous la douche, tout va déjà mieux. C’est donc à éviter à tout prix. Tant qu’à faire, préparez le terrain : le samedi soir, couchez-vous avec le chauffage allumé et mettez deux couches de vêtements, pour des lendemains qui chantent.

À lire aussi : Non, ce n’est pas honteux de rester chez soi un vendredi soir !

4. Le spleen serait incomplet sans la lecture du dimanche

Tiens tiens tiens, et si on mettait ce roman passionnant de côté et qu’on ressortait le vieux carton poussiéreux plein de vieux journaux intimes et carnets divers ?

On commence par bien faire voler la poussière du carton, s’en prendre plein les narines et plein la tronche (cf. point n°3) et on se plonge dans son passé honteux.

N’allez pas me faire croire que vous avez eu une adolescence sans encombres, tout à fait normale et constituée uniquement de souvenirs merveilleux. Personne ne vous croirait. Ça n’existe pas. Ceux qui disent que l’adolescence a été la meilleure partie de leur vie sont des MENTEURS. Ou alors, ils n’en ont aucun souvenir.

À lire aussi : Anatomie d’un Skyblog : dissection et nostalgie

L’adolescence, c’est la GUERRE. La misère, la famine, la souffrance au quotidien, des journées interminables, ponctuées de démonstrations de violences inhumaines.

Mais comme en plus on a tous un petit côté masochiste, on consacre des heures à nos journaux intimes, pour relater nos journées dans les moindres détails.

Avec de longues tirades sur ce que ça nous fait, comment on se sent, comment on le vit, pourquoi ça nous arrive, monde cruel, injuste, horrible, pourquoi suis-je venue au monde j’avais rien demandé moi, merde — et tout ça, c’est la faute de mes parents, ces connards égoïstes.

Après, on grandit. On oublie, on tape sur les adolescents qui nous entourent en se claquant la cuisse et « HAR HAR HAR, QU’EST-CE QU’ILS SONT CONS CES JEUNES, ON N’ÉTAIT PAS COMME ÇA NOUS » (ah bon ?).

Pour bien s’en assurer, on relit alors nos vieux carnets. Et on se souvient. La douleur, les humiliations, les chagrins d’amour, les affirmations qu’on croyait valables pour toute une vie (« gothique c’est pas un style, c’est un mode de vie, c’est pas une phase, je le resterai toute ma vie, j’en ai marre qu’on m’croit pas »).

Et on a mal. On a honte. On se dit :

« Ah ouais, quand même… Je viens de là… Peut-être que j’y suis encore en fait… Peut-être que je me voile la face depuis des années et que j’ai jamais changé.

J’étais débile et je le suis encore, je le resterai toute ma vie, je sais pas ce que je fous sur cette planète de merde alors que je sais très bien que tout le monde se fout de ma gueule dans mon dos à longueur de temps ».

À lire aussi : J’ai testé pour vous… faire ma crise d’adolescence à 27 ans

5. L’alimentation qui ruinera ton dimanche

Petite salade de saison ? Soupe de grand-mère ? Lentilles au tofu ? HAHAHA. Envoyez donc chier tout aliment sain croisant votre regard et jetez vous sur les deux vieilles parts de pizza froides qui remontent au jeudi soir.

Doit bien y avoir un paquet de chips entamé au fond d’un placard… Ajoutez-y un bol de céréales, un yaourt périmé et un bout de fromage, et vous tenez votre festin.

Ne jetez plus les aliments périmés, ils vous offriront un merveilleuses crampes et brûlures d’estomac qui ne feront que sublimer votre état. Il est scientifiquement impossible de se sentir bien dans sa tête quand on a le bide en vrac, c’est prouvé.

Vous avez récemment décidé de devenir végétarienne, histoire d’assainir un peu votre alimentation au quotidien ? Enfilez-vous un saucisson entier, un paquet de tranches de salami bien grasses et du rôti de porc périmé — en plus de ruiner votre estomac, ça ruinera votre confiance en vous.

Même pas foutue de résister à la viande trois jours, vous êtes faible, vous êtes nulle, vous n’avez aucune volonté.

À lire aussi : Cowspiracy, le docu qui m’a fait devenir végé du jour au lendemain

Si après tout ça vous avez encore faim, que votre estomac commence à s’auto-digérer et vous perturbe dans votre coup de cafard, enfilez un vieux jogging, des fausses Uggs défoncées et un vieux pull de grand-mère et descendez au grec le plus proche.

Une bonne barquette de graisse et d’aliment à l’origine douteuse vous apportera le coup de grâce dont vous avez tant besoin. Avec un peu de chance, vous finirez votre dimanche avec la tête dans la cuvette.

À lire aussi : La déprime hivernale, ce fléau qui me fait ronchonner jusqu’au printemps


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Les Commentaires

62
Avatar de Lune0103
20 mai 2019 à 10h05
Lune0103
Si ça peut te rassurer tu n’es pas seule... Dans une semaine je commence un marathon d’1 mois de partiels.. Et délivrance seulement le 28 juin !
Force et courage à nous
Merci, j'espère que tout se passera bien de ton côté<3
1
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