Live now
Live now
Masquer
agir-concretement-politique
Société

Politique, société, démocratie… et si, plutôt que de se résigner, on se retroussait les manches ?

Esther a remarqué une ambiance morose en termes de politique ces temps-ci. Alors elle s’est mise en quête de solutions, et vous en présente quelques-unes !

L’ambiance politique actuelle n’est pas des plus entraînantes, m’a-t-on dit. Morosité, scepticisme… Tu as peut-être envie de baisser les bras et, résignée, de te désintéresser de la politique et du monde environnant.

Je vais te dire un truc : j’aurais pu moi aussi tomber dans ce schéma-là. Dans le « à quoi bon ? », dans le « tous pourris »… Pas une super perspective en somme.

Pourtant, 82% des jeunes interrogé•es par Génération Cobaye dans leur grande enquête sur le bonheur affirment s’intéresser à l’actualité. Et 55% veulent participer à la construction de la société de demain, sans savoir comment. En parallèle, 28% agissent déjà !

Une majorité de jeunes veulent participer, mais 55% d’entre eux ne savent pas comment.

Alors, si on les rejoignait ? La bonne nouvelle, c’est que malgré ce dont on peut parfois avoir l’impression, il est possible de changer les choses. Il y a déjà un paquet de gens qui essaient, à leur échelle, d’avoir un impact.

On t’a donné des idées pour rendre le monde meilleur il y a quelques semaines, mais ces jours-ci je me suis rendue au sommet du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (c’est un peu la Cop21 de la démocratie) et j’ai rencontré encore davantage de personnes qui ont des idées toutes plus intéressantes les unes que les autres !

Alors, on se retrousse les manches et on s’y met ?

En politique, le pouvoir au peuple

En termes de démocratie participative, je t’ai parlé par exemple de laprimaire.org. Mais pour faire entendre nos voix, il existe bien d’autres moyens. Par exemple, pourquoi ne pas construire, tou•tes ensemble, les lois ?

Tu te souviens peut-être de la loi sur la République Numérique qui avait ainsi été ouverte à la discussion. Suite à 21 000 messages laissés sur la plateforme par nous tous, les citoyen•nes, elle a subie quelques 90 modifications ! C’était personnellement mon premier pas dans le monde de l’élaboration directe de la loi.

Eh bien Parlement et Citoyens (qui se décline aussi depuis quelque jours sous la forme de Gouvernement et Citoyens pour les décrets) se base exactement sur le même principe, mis à la disposition de tous les parlementaires volontaires et citoyens qui le souhaitent pour collaborer !

Pouvoir participer à l’élaboration de la loi en direct : un vrai moyen de se faire entendre.

En ce moment même, sur la plateforme, on peut participer à l’élaboration d’une loi qui vise à généraliser ce processus de consultation citoyenne. Lorsque j’ai découvert cette consultation, ma participation ne s’est pas fait attendre.

J’ai regardé l’explication du projet, puis j’ai étudié les arguments déposés de chaque côté, en faveur de la loi, contre, ou bien qui visent à l’amender. Je n’ai pas déposé mes arguments, parce que d’autres c’étaient en réalité chargés de le faire, mais je les ai votés pour leur donner plus de poids.

Désormais, j’attends la synthèse des arguments qui sera effectuée sur la plateforme, et les réponses qui seront apportées aux différents arguments par les parlementaires ayant déposé la loi. J’ai hâte de participer enfin au débat final entre eux et nous, qui aura lieu au premier semestre 2017.

Et de voir ce système se généraliser ?

Faire entendre nos voix

Pour se faire entendre, écrire un manifeste des moins de 30 ans, à présenter aux candidat•es.

Co-construire la loi c’est bien, mais j’ai aussi longtemps eu le sentiment que mes préoccupations ne portent pas dans l’espace public.

L’impression désagréable que la campagne présidentielle passe à côté de thématiques qui sont à mes yeux très importantes, comme, par exemple, l’éducation et l’environnement.

Mais là encore, j’ai découvert des initiatives pour corriger ça. Je parlais d’Hello2017 grâce auxquels on peut par exemple poser des questions directement aux candidats, mais il existe aussi une initiative qui s’appelle #Inventons2017. Le but ? Produire un manifeste des moins de 30 ans.

Pour ça on peut faire des propositions, qui seront ensuite formulées en véritable projet par des étudiants en sciences politiques, puis présentées sous la forme d’un manifeste et lors d’un grand débat aux candidat•es à la présidence.

Lorsque j’ai découvert ça je n’ai pas perdu de temps pour formuler mes premières suggestions. Mettre en place une vraie éducation à l’information, organiser une réflexion nationale au sujet du revenu universel sont certaines de mes propositions.

Et savoir qu’elles seront examinées et que ce qui ressortira de cette grande consultation sera mis sous le nez de ceux qui prétendent à la fonction présidentielle, ça me donne un peu d’espoir.

Agir directement pour l’environnement

Je disais un peu plus tôt que l’environnement est l’une de mes préoccupations principales. Lors de ce sommet, j’ai découvert entre autre PlumeLabs, qui s’emploie à développer des capteurs connectés qui mesurent autour de leurs porteurs la composition de l’air et la pollution.

Individuellement, cela permet d’adapter son mode de vie pour éviter de sortir faire son jogging lorsque l’air est saturé de particules fines, de gérer mieux son logement dans lequel certains produits d’entretiens peuvent polluer l’air et avoir des effets nocifs sur notre santé.

Collectivement, cette technologie permettra à terme d’établir une cartographie des zones polluées – il faut savoir que cela peut changer drastiquement d’une rue à une autre. L’expérience en est encore au stade de prototype, mais elle va déjà être testée par une centaine de volontaire à Londres et moi, j’ai hâte de pouvoir y participer ici également.

Réunir des données chiffrées tous ensemble, pour trouver des solutions et améliorer notre bien-être !

D’autant plus qu’une fois ces données réunies, pourquoi ne pourraient-elles pas servir à inciter les politiques à agir ? Avoir de vraies données sur certaines problématiques peut être un vrai levier de mobilisation. Après tout, la pollution cause 48 000 morts prématurées chaque année en France, il est temps d’agir chacun•e à notre niveau non ?

Toujours sceptique ?

Je vous vois venir les sceptiques : je suis consciente qu’aucune de ces propositions n’est parfaite, que ce n’est pas à elles seules qu’elles vont changer le monde. Mais il y a un souffle, une dynamique qui n’attendent que notre participation.

Évidemment, seul•e, tout cela n’a que peu de sens. Mais la chance qu’on a, c’est qu’on est nombreux à ressentir ce besoin de s’engager, cette envie de renouveau. Et c’est ça notre force : car plus on sera nombreux•ses, plus ces diverses expériences auront du poids ! 

Pas besoin de s’engager partout à la fois, évidemment, ça reste compliqué et chronophage. En revanche, on peut s’intéresser à l’une ou l’autre de ces propositions. Et se donner les moyens si on en a envie de ne serait-ce que tenter le coup !

Pour aller plus loin…

J’ai cité ci-dessus quelques initiatives. Mais la réalité, c’est qu’elles sont encore bien plus nombreuses. Je vous fais donc une liste non-exhaustive ici, dont certaines composantes seront peut-être développées plus tard :

  • Place to B, pour mobiliser un réseau complet de militants et de « narrateurs » sur les thématiques environnementales et Place to DO, avec le même objectif concernant la démocratie ouverte.
  • Ma Voix, qui vise à nous représenter à l’Assemblée Nationale en tirant au sort des citoyens volontaires qui une fois élus, consulteront réellement leurs électeurs avant de voter les lois.
  • Regards citoyens, qui met en place un certain nombre d’initiatives pour simplifier la compréhension et l’accès à nos institutions.
  • Etalab, une initiative du gouvernement pour favoriser ce qu’on appelle l’Open Data, c’est-à-dire l’ouverture de l’accès aux données et aux informations publiques sur un maximum de sujets.
  • Libertic, qui travaille sur les mêmes questions d’accès public aux données, et en particulier avec les collectivités locales.
  • Openfisca, qui a pour but de permettre aux citoyens de mieux comprendre comment fonctionne le système fiscal grâce à la possibilité de pratiquer des simulations.
  • Nesta et leur projet D-CENT, qui agit au niveau européen pour réunir des outils qui permettent de développer la démocratie participative et de redonner globalement le pouvoir (y compris économique) aux citoyens.

Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Les Commentaires

4
Avatar de skippy01
3 juillet 2017 à 15h07
skippy01
Contenu spoiler caché.
1
Voir les 4 commentaires

Plus de contenus Société

Source : Canva
Société

Manon Fleury, Eugénie Béziat… qui sont les cheffes étoilées au Guide Michelin 2024 ?

Source : Unsplash / BBC Creative
Daronne

Sous-staffées et sous-payées, ces professionnelles de crèche dénoncent les conditions d’accueil des enfants

Source : BBC
Actualités mondiales

Fin du suspense : Kate Middleton va bien, la preuve en vidéo

Source : Cerise Sudry-Le Dû / Damien Platt de Getty Images
Féminisme

« Le viol est une bombe à fragmentation particulièrement cruelle » : Laurène Daycard, lettre d’Ukraine

aya-nakamura-egerie-lancome
Société

Aya Nakamura victime de racisme : Élisabeth Moreno et 68 signataires apportent leur soutien à la chanteuse

Karolina Grabowska de Pexels // Source : Karolina Grabowska de Pexels
Société

« Je me suis fait pourrir » : discriminée après son retour de congé maternité, elle attaque son employeur

1
Source : URL
Société

Accusé par 17 femmes, le « violeur de Tinder » est jugé à partir de ce lundi

2
Source : Kate Middleton - BBC
Actualités mondiales

Kate Middleton aperçue à Windsor ? Ce qu’on attend cette semaine sur l’affaire qui secoue la monarchie

1
Un visuel de l'étude menée par Dove & Linkedin sur les discriminations capillaires, en faveur de l'adoption du CROWN Act aux États-Unis.jpg // Source : Dove x LinkedIn
Actualités France

Les discriminations capillaires seront-elles bientôt sanctionnées en France ?

7
Source : URL
Mode

Lio se confie sur son beau-père incestueux dans une interview bouleversante

2

La société s'écrit au féminin