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Voyages

Machu Picchu, lac Titicaca et désert de sel — Carte postale du Pérou et de Bolivie (1/2)

Cet été, Juliette était au Pérou et en Bolivie, et a, entre autres, réalisé son rêve en visitant le Machu Picchu. Retour sur cette épopée avec une nouvelle carte postale !

Au mois d’août dernier, j’ai découvert avec une de mes amies d’enfance les superbes paysage du Pérou et de la Bolivie. Un circuit très touristique, au final, mêlant visite du Machu Picchu, du désert de sel d’Uyuni et du Lac Titicaca (entre autres), mais que je ne regrette absolument pas.

Ces deux semaines ont été pour moi un émerveillement, une découverte de cultures que je ne connaissais pas, de paysages irréels et parfois d’introspection.

J’ai passé un séjour incroyable dans ces deux pays d’Amérique Latine auxquels on ne pense pas forcément quand on décide d’aller y faire un tour, le tout savamment orchestré par mon amie, qui, expatriée là-bas depuis presque 8 mois, nous avait prévu un programme aux petits oignons.

L’arrivée à Lima

Après un vol de 12h et plein de films regardés sur mon écran individuel dans mon Boeing 777, j’atterris enfin à Lima, heure locale 19h, dans ma tête 3h du matin. Cécile m’accueille à l’aéroport avec un superbe sourire et une pancarte de bienvenue géniale.

Première immersion dans le monde péruvien : la négociation du prix du taxi, et le départ pour l’appartement, à toute allure sur l’autoroute et en slalomant entre les voitures, parce qu’ici, les chauffeurs n’ont pas le temps de niaiser. C’est clairement Too Fast Too Furious : Lima Drift.

Après ma première nuit sur le sol péruvien, Cécile décide de me faire découvrir un petit peu la ville, et les spécialités locales. Premier arrêt : le Parque Kennedy, où ce ne sont non pas des pigeons qui viennent t’emmerder, mais des chats. Tout plein de chats. Des petits, des grands, des bagarreurs, des câlins…

C’est la pause mignonne au milieu du très touristique quartier de Miraflores.

Évidemment ça tape sérieusement l’incruste.

Après un déjeuner copieux à base de délicieux ceviches (une recette de poisson blanc mariné), c’est accompagnée de mes deux guides, Cécile et son amie Lauren, que je découvre une seconde spécialité locale : les Inca Markets, un genre de marché couvert géant regroupant un tas de petites boutiques vendant des souvenirs plus ou moins attrape-touristes — des pulls brodés de lamas à la laine d’alpaga, en passant par la vaisselle « peinte à la main ».

Une fois cette petite après-midi shopping — où j’ai appris moi aussi à négocier (car dans ce pays, absolument tout se discute) — terminée, Cécile et moi rentrons pour préparer nos sacs à dos de baroudeuses. Le lendemain nous partons très tôt pour Cusco, la capitale historique, et un peu plus de 10 jours d’aventures et de trek.

L’arrivée à Cusco et périple vers le Machu Picchu

Comme de bonnes franchouillardes habituées au stress de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, on est arrivées bieeeen en avance pour attraper notre avion. Mais comme les Péruviens sont conciliants, ils nous ont fait embarquer dans un vol 30 min après notre arrivée, au lieu de nous faire attendre encore 2h.

Pratique.

Arrivées à Cusco, on prend un joyeux petit déj dans un restaurant conseillé par le Guide du Routard (c’est cliché mais très pratique), puis nous nous sommes posées dans notre auberge de jeunesse, l’Ukukus Hostel, où il y a tout le confort, un personnel à l’écoute et de bon conseil.

Dans l’ancienne capitale inca (Cusco signifie « nombril du monde » en quechua) (une appellation très modeste), mon amie et moi avons passé deux jours à flâner dans les petites rues, à se renseigner sur les prix des bus pour descendre à La Paz (en Bolivie) quelques jours plus tard, sur les tarifs des autres excursions, à faire du shopping dans le marché San Miguel… bref, on se ménage avant d’attaquer les hostilités.

Concernant les déplacements intérieurs, il n’y a pas ou presque pas de lignes ferroviaires au Pérou et en Bolivie : les locaux comme les touristes font les longs voyages en vols internes ou en car. Ceux-ci circulent pratiquement tous de nuit. Pour eux, le choix existe entre les « semi-camas » (comprenez demi-lits) et les « camas » (des sièges inclinables au maximum, pour que dormir allongé•e).

Mon conseil est de ne pas radiner sur quelques Nuevo Soles ou Bolivianos et d’opter pour les meilleures compagnies ainsi que pour les versions camas, bien plus confortables pour passer une nuit sur la route !

On dit bonjour aux lamas de la ville, aussi.

Via notre très gentil réceptionniste (et maître d’un adorable chat roux qui ne traîne pratiquement qu’avec nous dans l’auberge de jeunesse), Cécile réserve un mini-bus qui va nous emmener le lendemain pour Hidroelectrica, la première étape avant Aguas Calientes, village de montagne et dernier palier avant de pouvoir atteindre le Machu Picchu.

Le lendemain, tôt le matin, nous arpentons les routes de montagne pendant 6h (avec des pics à 5500 m d’altitude), et à toute allure bien évidemment, car au Pérou le crédo c’est : on part en retard, mais on rattrape tout ça en roulant à fond. Si tu es malade dans les transports, prévois un sac en papier et tes cachets, car ça retourne le bide.

Après avoir arpenté des routes plutôt dangereuses, où le flanc du van flirtait dangereusement avec le vide, on arrive dans la région du Machu Picchu, indiquée par une pancarte. Ce n’est qu’une fois dépassée cette frontière, au bout de 6h dans un van sous un soleil de plomb, que le mauvais temps s’installe, car la vie est une enflure.

Pour rejoindre Aguas Calientes, il y a deux solutions : soit faire le trajet en train, très sympa, mais pas très abordable, (60€ par personne-, soit le faire à pieds, en suivant les rails du train : un trek de 2h30/3h à plat et dans la jungle. Un voyage à part entière.

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Là on était pas encore trop trop trempées.

Comme nous n’avions pas prévu dans notre budget de payer le train et que le trek nous donnait envie, on décide de l’attaquer sous la pluie, en se disant que ça se calmerait un peu. Sauf que ça s’est jamais calmé.

On s’est donc tapé 3h de marche sous le déluge, mais le paysage était tellement cool, l’expérience si enivrante que l’on a passé un très bon moment. Entre le hurlement lointain de la locomotive (vintage, évidemment), le vieux chemin de fer qui nous indique la marche à suivre et la traversée de la jungle, on a vraiment l’impression d’être dans un autre monde, complètement post-apocalyptique !

Après toutes ces péripéties et quelques passages un peu dangereux, on arrive enfin à Aguas Calientes, trempées jusqu’aux os. Je peux vous dire qu’on apprécie pas assez les sous-vêtements et des chaussures sèches. Car une fois que t’enfiles des pompes encore mouillées de la veille, tu te dis que c’est un confort qu’on prend bien trop pour acquise dans la vie !

Au final, c’est pas très grave (mais je suis quand même chafouin à cet instant), même si je ne le réalise pas encore : le lendemain, je vais réaliser un de mes rêve de gosse, et voir le Machu Picchu.

Le Machu Picchu

CeC’est à 3h45 que l’on se lève pour avoir le temps de nous préparer gentiment, de ranger dans le sac nos affaires — qu’on a essayé tant bien que mal de faire sécher dans la chambre — et de prendre un petit-déjeuner, compris dans le prix de notre nuit en auberge de jeunesse (Ecopackers, une très bonne adresse). C’est l’heure de faire la queue pour le bus, direction le Machu Picchu.

Pour rejoindre l’ancienne cité inca, il est conseillé de prendre son billet bien à l’avance, ce qu’avait fait Cécile au mois de juillet. Il est tout à fait possible de les prendre la veille pour le lendemain à Aguas Calientes, car les abus sont nombreux : si le site n’est censé accueillir que 2500 visiteurs par jour (ce qui est déjà énorme), beaucoup plus le visitent, ce qui met en péril la pérennité du Machu…

Deuxième point pour aller voir cette merveille : tu peux le rejoindre à pieds (mais avec 1h30 de grimpette sur des marches de 50cm de hauteur environ, donc c’est conseillé aux sportifs ou à ceux qui ont du temps), ou alors en bus, en payant environ 60 Nuevo Soles par personne (15€).

Nous avons opté pour le bus. C’est après avoir fait 1h de queue dans la nuit et le froid que nous avons pu voir le Machu Picchu, aux alentours de 7h du matin. Et bordel, j’ai pleuré.

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Voilà.

Arrivées sur la cité perdue, Cécile et moi nous séparons car elle s’attaque à la Montaña, un des sommets qui donne une des plus belles vue sur le Machu Picchu, mais une ascension très difficile, avec uniquement des marches à monter et à 2800m d’altitude. Une aventure qui m’est interdite, à cause de mon asthme.

Je prends donc mon temps pour tout visiter. Je m’en vais voir l’Inti Punku, zone sacrée où les habitants célébraient le solstice d’hiver, puis flâne du côté des zones agricoles, et monte au plus haut des terrasses près des anciens miradors, pour avoir une vue imprenable sur toute la cité.

Je reste là près de deux heures sans toucher à mon téléphone ou mon appareil photo, à graver ces images dans ma mémoire, car c’est là qu’elle me suivront toute ma vie, et pas sur un écran.

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Gravé à jamais dans ma mémoire qu’est dans ma tête (les vrai•es auront la ref)

Je retrouve ensuite mon acolyte pour découvrir l’ancienne zone urbaine du Machu Picchu, en passant devant des tombeaux royaux et autres bâtisses aux murs de pierre encore bien debout… mais aussi des lamas qui niquent au plus grand des calmes, au milieu de la place principale (histoire vraie), et bien sûr toutes les merveilles que composent ce site mystérieux !

Sur les coups de 11h30, on décide de prendre la route vers Hidroelectrica, car les bus pour Cusco partent à 15h et ne nous attendront pas. On fait donc le chemin inverse, mais sans prendre de transport pour descendre du Machu Picchu.

Si monter des marches de 50 cm de hauteur c’est crevant, les descendre une à une sur 1h30/2h, c’est dangereux. On s’est donc pas mal bousillé les pieds pendant ce périple, le tout sous un soleil de plomb. Mais on a réussi, même si à un moment, les pieds en feu et le corps épuisé, j’ai fait un mini-malaise sur la route.

Sans faire ma chochotte, cela faisait 3h que je marchais en équilibre sur les cloques en-dessous de mes doigts de pieds, que ma cheville était enflée comme mon bide quand je m’enfile une pizza entière, et que mon gros orteil était clairement foulé. C’est avec des images merveilleuses plein à la tête (et les pieds ayant doublé de volume) qu’on regagne Cusco et sa région !

Retour à Cusco et visite des alentours

Après 6h de route avec notre chauffeur zinzin qui va à toute allure dans les routes de montagne, on regagne la ville historique de Cusco, et on va se coucher quasiment directement après notre arrivée. Bonne nuit les trekeuses du dimanche.

Le lendemain, on prend un bon petit dej’ dans notre adresse préférée, le Café Loco, qui sert de super bons sandwichs et boissons bon marché, dans de la vaisselle typique très mignonne !

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Notre restaurant préféré de Cusco, dans une petite rue fort chou.

Avant de partir pour La Paz, on décide d’aller explorer d’autres merveilles peuplant la région de Cuzco (la région s’écrit avec un « z » et la ville avec un « s ») comme les ruines de Moray (mais pas le pote de Booba, merci de ne pas confondre) et les Salineras.

Les ruines de Moray sont des vestiges de terrasses agricoles utilisées par les Incas pour faire des expérimentations de culture. Ils se servaient de cette construction en forme d’amphithéâtre pour simuler différents micro-climats, et voir lequel était le plus approprié à la pousse de certaines plantes tropicales.

Malins, les Incas, très malins.

Plutôt stylé.

Les Salineras, elles, sont comme leur nom l’indique (sauf si t’as fait allemand LV2), des salines. Mais la particularité, c’est qu’elles sont à flanc de montagne, sur de petits paliers, ce qui rend l’endroit assez irréel lui aussi.

Pour visiter ces deux endroits, il y a des excursions organisées par des agence, mais ça coûte une blinde et tu es pas vraiment libre de faire ce que tu veux. Ce que je conseille, c’est de faire comme nous, c’est-à-dire payer un chauffeur de taxi sur une après-midi ou une matinée pour qu’il vous emmène sur chaque site, en vous attendant à chaque fois.

Le monsieur qui a bien voulu nous y emmener était très gentil et en a profité pour visiter lui aussi les Salineras, vu qu’il n’y était jamais allé. L’accès aux sites est payant : comptez 70 Nuevo Soles pour Moray et 20 pour les salines.

On n’a eu aucun désagrément, si ce n’est une conduite toujours un peu dangereuse de la part des autres personnes et notamment des routiers… mais bon, le code de la route et la sécurité, c’est apparemment pas trop une priorité au Pérou.

Après cette charmante expédition (agrémentée des râles de douleur de nos cuisses courbaturées à chaque fois qu’il fallait descendre une marche) c’est sur les coups de 21h30 que nous sommes parties direction La Paz. Au programme : une journée dans la capitale bolivienne, avant Uyuni et son désert de sel, le lac Titicaca, et enfin, le retour au Pérou.

À lire aussi : Mon voyage en Bolivie, entre beauté et pauvreté 2/2

Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de mon périple !


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Les Commentaires

5
Avatar de Shewrites
19 septembre 2016 à 13h09
Shewrites
Quelle nostalgie. J'ai passé trois mois au Pérou en 2014, et comme beaucoup je suis aussi tombée amoureuse de ce pays. L'article et les commentaires précédents m'ont mis des étoiles pleins les yeux rien que d'y repenser uppyeyes:
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