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Actualités France

La violence éducative, cette fausse bonne idée

A l’occasion de la journée nationale de lutte contre les violences éducatives, Chloé P. t’explique pourquoi les punitions corporelles ne sont pas vraiment une bonne idée…

Le 30 avril, c’est la Journée nationale de lutte contre les violences éducatives.

Article initialement publié le 15 avril 2016

La ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a annoncé lundi sur France 5, lors de son intervention sur l’émission Les Maternelles, la mise en place d’un livret pour les futurs parents.

À lire aussi : #NoMoreClichés dénonce les raccourcis sexistes dans les pubs

Parmi les conseils dispensés par le livret pour guider les parents (et calmer leurs potentielles angoisses), la ministre a tenu à faire paraître la mention des châtiments corporels pour dire clairement que non, la fessée ou la claque n’a pas de vertu pédagogique.

Bon, je te vois, toi dans le fond, représentant•e de la #TeamTradi en train de bondir de ton fauteuil, et autant te le dire tout de suite : ce n’est pas juste parce que quelqu’un me dit que les kangourous se baladent parfois avec les paluches dans la poche que je le/la crois sur parole…

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Du coup j’ai voulu en savoir plus, et je me suis tournée vers Dorota Gille, membre de l’OVEO (Observatoire de la violence éducative ordinaire), une association qui a pour but d’informer l’opinion sur les conséquences de la violence éducative, notamment des punitions corporelles.

« Ce livret est globalement un pas dans la bonne direction. Malgré tout, c’est insuffisant, la France a une nouvelle fois été épinglée par le Comité sur les droits de l’enfant [le CRC, une entité rattachée à l’ONU] en janvier dernier pour son manque d’exemplarité.

Car s’il existe des sanctions pénales contre la maltraitance, le châtiment corporel, lui, échappe à toute législation. »

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D’ailleurs, le châtiment corporel a même fait l’objet d’une jurisprudence qui laisse la gravité du geste à l’appréciation de chaque juge. Un non-sens pour Dorota Gille, puisque les lois interdisent par ailleurs toute violence envers les adultes, et envers les animaux.

Pas de vertu éducative, vraiment pas

Alors, je te le dis tout net, je n’ai pas été élevée par des hippies et moi aussi j’ai eu droit aux punitions corporelles disons modérées. Non, je n’en suis pas morte, et je pense même m’en être pas trop mal sortie.

Ceci étant dit, ce n’est pas pour autant un modèle à suivre comme l’explique Dorota Gille :

« On commence tout juste à apprendre comment fonctionne le cerveau des enfants, et les chercheurs s’accordent à dire que la punition corporelle est vécue comme une violence, un danger. Le corps libère alors du cortisol et de l’adrénaline et met en veille certaines fonctions du corps pour se concentrer sur la survie : le système immunitaire et le système digestif par exemple. »

Lorsque les punitions sont répétitives, elles peuvent donc porter atteinte au bon fonctionnement de l’enfant, ainsi qu’à sa croissance.

À lire aussi : La fessée influencerait la santé mentale des adultes

Autre argument, les enfants ne font pas le lien entre la punition corporelle et la responsabilité :

« La plupart du temps, lorsqu’on interroge les enfants sur la raison de la punition, ils répondent : « maman/papa était en colère »… ils ont du mal à comprendre le pourquoi de la violence, elle n’a donc pas de vertu pédagogique. »

Dernier point en faveur de méthodes pédagogiques alternatives : en Suède, les décès d’enfants liés à la maltraitance ont drastiquement diminué suite à l’instauration d’une loi contre les punitions corporelles, comme l’explique l’OVEO.

À lire aussi : Au pays de la fessée interdite, le reportage sur ARTE

La raison avancée par Dorota Gille est que la loi permet de poser une limite, un cadre, et ainsi d’éviter une escalade de violence dans les cas les plus extrêmes.

Les parents ne sont pas des coupables

Il ne s’agit pourtant pas de pointer un doigt crochu, accusateur et verni (oui je suis comme ça) en direction des parents, bien au contraire. Ceux-ci pensent bien faire dans la majorité des cas, et cherchent le bien-être comme l’éducation de leurs enfants.

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Comme quand ils enlèvent le caca de leur cul-cul en faisant des grimaces

L’éducation se fait comme ça.

Le problème ce serait plutôt l’idée que « l’éducation se fait comme ça ». Après tout, il y a bien une expression pour le dire : « Qui aime bien châtie bien ». D’un autre côté, les parents n’ont pas forcément d’alternatives pédagogiques pour remplacer cette méthode, ce qui limite les possibilités…

L’autre raison vient souvent d’un manque de temps. Les parents travaillent, courent à droite à gauche, et claquent au passage parce que ça prend moins de temps, parce qu’ils n’ont plus un gramme de patience dans leur organisme fatigué.

Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne sont pas frustrés d’en venir aux mains, ou ne culpabilisent pas pour autant de ne pas pouvoir être davantage présents.

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Et ça, ce serait plutôt la faute à la société !

« On prend souvent l’exemple de la Suède, parce que c’est un système qui fonctionne : les congés parentaux durent un an et demi et les deux parents peuvent se le répartir comme ils le souhaitent. Ils sont aussi rémunérés à 100%, ce qui permet d’envisager ce congé de façon plus sereine.

Il s’agit aussi d’avoir un autre regard sur l’enfant : ce sont les futur•es citoyen•nes, et avoir le temps et les connaissances nécessaires pour bien les éduquer, c’est aussi permettre de faire baisser la délinquance. »

À défaut d’une loi, ce livret officiel est donc une façon d’envisager la question de l’éducation sous un nouvel angle. Rendez-vous dans dix ans (même jour, même heure, mêmes pommes) pour voir le résultat !

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Et toi, qu’en penses-tu ?


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

69
Avatar de Fille anormale
25 décembre 2016 à 23h12
Fille anormale
Je ne suis pas du tout d'accord avec un passage de l'article, je pense que les parents qui utilisent ce genre de pratiques devraient culpabiliser car ce qu'ils font est moralement mal.
C'est comme si on disait à des hommes qui violent leurs femmes en raison du devoir conjugal qu'ils ne devraient pas culpabiliser car ce n'est pas de leur faute, c'est la société.
Je trouve ça complètement flippant et désespérant que des femmes d'une vingtaine d'années pensent qu'il n'y a rien de mal à une petite fessée de temps en temps parce que c'est comme qu'on dresse, pardon, qu'on éduque les petits cons, pardon, les enfants.
Avec tous les outils à notre disposition aujourd'hui c'est vraiment de la fainéantise et du désintéressement par rapport à sa progéniture pour ne pas s'informer sur les alternatives.
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Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
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