Le site Hollaback! s’est associé à l’agence Rob Bliss Creative pour réaliser cette vidéo en caméra cachée, visant à dénoncer le harcèlement de rue.
Publiée mardi soir, la vidéo totalise plus de quinze millions de vues sur YouTube, et a été reprise par de nombreux médias. Problème ? Elle montre surtout des Noirs et des Hispaniques, et quasiment aucun Blanc.
Le réalisateur s’est défendu de tout racisme :
Nous avons beaucoup eu d’hommes blancs, mais pour telle ou telle raison, beaucoup de choses qu’ils ont dites en passant ne sont pas sur l’enregistrement, ou parce qu’une « sirène gâchait la scène ».
Une explication peu convaincante, qui témoigne au mieux, d’un manque de rigueur problématique, au pire, d’un racisme latent.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cette agence de communication ignore le racisme en réalisant une campagne, ce que rappelle Vincent Manilève sur Slate, traduisant les propos de Hannah Rosin :
Si l’agence a dû « enlever toutes les scènes avec des hommes blancs », il fallait peut-être refaire des prises.
L’intégralité du très pertinent décryptage de Vincent Manilève est à lire sur Slate :
Et Slate de rappeler qu’une vidéo sur le harcèlement de rue à New York a déjà été réalisée, par Jessica Williams (l’une des comédiennes américaines à découvrir d’urgence !), pour le Daily Show. Elle démontre que ces agissements ne sont pas le fait d’une communauté en particulier, ne sont pas cantonnés à certaines zones géographiques, mais relèvent bel et bien d’un problème universel.
Et elle le fait avec humour :
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