Live now
Live now
Masquer
Nicolas Bedos // Source : Capture écran Youtube
Actualités France

« Trop longtemps je n’ai rien dit » : dans Mediapart, quatre femmes accusent Nicolas Bedos de « viol » et « d’agression sexuelle »

Le réalisateur doit par ailleurs comparaître devant le tribunal correctionnel en février prochain suite à la plainte d’une jeune femme qui l’accuse de l’avoir agressée sexuellement sur la piste de danse d’une boite de nuit en juin 2023. Les révélations de Mediapart viennent appuyer l’enquête qu’aurait ouverte le parquet de Paris le 5 juillet dernier.

TW : Viol et Agression sexuelle

Dans une nouvelle enquête publiée le 18 juillet 2023, Mediapart a recueilli les témoignages de quatre femmes accusant le réalisateur Nicolas Bedos de « viol » et « d’agression sexuelle ».

Selon les informations du média, le parquet de Paris a ouvert, le 5 juillet, une enquête préliminaire suite à plusieurs signalements visant le réalisateur : « Confiée au 1er district de police judiciaire (DPJ), cette enquête recouvre, de même source, trois procédures : l’une pour « viol et agression sexuelle », les deux autres pour « agression sexuelle » ».

Une plainte déposée mi-juin dans le cadre d’une autre affaire

Outre ces trois procédures, une plainte a été déposée mi-juin par une femme de 25 ans qui accuse Nicolas Bedos de l’avoir attouchée par-dessus ses vêtements dans une boîte de nuit parisienne au début du mois. Le réalisateur sera jugé dans le cadre de cette affaire début 2024 devant le tribunal correctionnel de Paris.

Nicolas Bedos, qui n’a pas souhaité commenter auprès de Mediapart, semble choisir pour ligne de défense scabreuse « l’excuse » de l’ébriété : à l’AFP, le 22 juin dernier, l’avocate du réalisateur a indiqué que son client n’avait « pas le souvenir » d’un tel geste, qui n’avait « pu être qu’accidentel sous l’effet de l’ébriété ». Un modus operandi bien rôdé, à en croire les témoignages récoltés par nos consœurs :

De son côté, le réalisateur a souvent mis ses excès sur le compte de ses « problèmes avec l’alcool » (…) C’est aussi la ligne de défense qu’il a adoptée face à la plainte pour « agression sexuelle » déposée en juin – dans laquelle il bénéficie de la présomption d’innocence. Dans les dossiers judiciaires, l’état d’ébriété n’est en tout cas pas une circonstance atténuante, mais aggravante.

Médiapart, « Nicolas Bedos visé par une enquête pour « viol » et « agression sexuelle »». 18 juillet 2023.

Des signalements à la justice et une réputation qui le précède

Parmi les quatre personnes qui ont témoigné dans les colonnes de Mediapart, deux ont affirmé avoir adressé un signalement à la justice, fin juin. Les faits présumés s’échelonnent de 1999 à 2017.

L’une des témoignantes raconte avoir rencontré le réalisateur alors qu’elle était serveuse et débutait sa carrière artistique. Après une soirée où elle l’aurait accompagnée, celui-ci l’aurait violée chez lui après l’avoir empêchée de partir par diverses tactiques d’intimidation. Elle raconte dans les colonnes de Mediapart son « état de terreur, incapable d’articuler un mot ». Deux autres témoignantes racontent avoir croisé la route du réalisateur en boîte de nuit, tandis que la troisième était une amie de longue date.

Les quatre femmes dénoncent l’impunité du réalisateur, à qui elles reprochent d’avoir abusé de sa position de pouvoir. L’une d’entre elles, raconte, par exemple, cette phrase qui l’a marquée, alors que Nicolas Bedos se faisait de plus en plus insistant dans le club où ils se trouvaient : « Tu sais pas qui je suis ? Mon père c’est Guy Bedos ». Une impunité liée à son statut qui lui aurait permis de naviguer tranquillement dans un milieu où l’omerta est de mise.

Nos consœurs de Mediapart sont formelles : « Durant notre enquête, plusieurs personnes nous ont assuré que Nicolas Bedos aurait la réputation, au sein du monde du cinéma, d’avoir un « comportement problématique » à l’égard des femmes ». Ce qui ne l’a pas empêché de pondre des grands discours comme cette tribune dans le Huffpost où il déclare, non sans ironie : « Un monde libre, c’est ce monde où les femmes devraient pouvoir refuser n’importe quelle proposition graveleuse sans que leur carrière professionnelle puisse en être affectée ».

Un texte écrit en 2017, l’année où il s’en serait justement pris à l’une des témoignantes, qu’il aurait tenté d’embrasser de force. L’hypocrisie à son paroxysme.


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Les Commentaires

5
Avatar de chemiseafleurs
20 juillet 2023 à 15h07
chemiseafleurs
@alice-louve moi qui pensait que c'était du second degré, genre une référence aux films de ces époques genre le film de Jean Yann "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil" ou Le perso de Jean Yann en entrant au bureau fait la même chose aux femmes sauf une et cette dernière lui répond "et moi alors?"
Mais en fait non
1
Voir les 5 commentaires

Plus de contenus Actualités France

Image by freepik
Daronne

Protection de l’enfance : ce que le futur projet de loi va changer pour les parents

Kiabi

Fêtes : comment être stylée sans craquer pour la fast fashion (et sans remords) ?

Humanoid Native
Image by freepik
Daronne

Caméras dans les crèches : les pros de la petite enfance dénoncent une dérive sécuritaire

Source : Freepik
Grossesse

PMA post-mortem : comment deux mères ont gagné la bataille de la filiation


Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
Daronne

Grève du 2 octobre 2025 : ce à quoi s’attendre pour les écoles, les modes de garde et les trajets scolaires

Image by pvproductions on Freepik
Daronne

Bébés en France : quelles dates, saisons et régions en voient le plus naître ?

Image by freepik
Daronne

Grève du 18 septembre : la petite enfance se mobilise pour être entendue

Image by freepik
Société

Grèves de septembre : mode d’emploi pour les parents (dates, accueil, solutions)

Image by pch.vector on Freepik
Société

Enfants à la rue : l’UNICEF brise le silence sur une catastrophe nationale

Image by freepik
Daronne

Enfants handicapés : le scandale des oubliés de l’école en France

GypO-ySXIAAhimk.jpeg
Daronne

Mort en direct de Jean Pormanove : comment parler à son ado de « Lokale » et des dérives du streaming

La société s'écrit au féminin