Ces lycéennes françaises au short jugé « trop court » ne se laissent pas faire

C’est un sujet dont vous avez probablement déjà entendu parler : les lycéennes qui se retrouvent renvoyées chez elles à cause d’une tenue trop courte, décolletée, en bref « vulgaire ».

En 2014, une adolescente de Floride a été forcée de revêtir un « t-shirt de la honte » et un jogging pour couvrir sa tenue — une jupe effleurant la naissance de son genou.

Une élève du New Jersey avait gratifié sa photo de l’année 2017 de la légende « Excusez-moi, est ce que mes épaules ont détourné votre attention ?  », ironisant sur le fait qu’elle n’avait pas le droit de dégager ses épaules en cours.

Et le problème n’est pas cantonné aux États-Unis.

Suite au tweet ci-dessus, le lycée Émile-Loubet à Valence avait notamment été pointé du doigt, ce qui avait donné lieu à plusieurs articles sur madmoiZelle :

• À Valence, les lycéennes sanctionnées pour la longueur de leur jupe
• Reportage au lycée Émile-Loubet de Valence, critiqué pour son dress-code jugé sexiste
• Ma tenue est trop « indécente » pour mon établissement scolaire (Témoignages)

C’est à nouveau en France que le sujet refait surface, cette fois-ci dans le Var, à Brignoles.

Des lycéennes françaises manifestent pour choisir leurs tenues

Var Matin fait état d’une manifestation d’élèves du lycée Raynouard, à Brignoles, contre un changement dans le règlement intérieur, qui interdit désormais aux filles de venir en short ou les épaules découvertes.

Plus choquant encore, des lycéennes expliquent avoir été soumises à des contrôles humiliants visant à vérifier « ce que nous portons sous nos vestes, ou si nos sous-vêtements ne sont pas visibles sous nos jupes ».

Var Matin explique cependant que le proviseur adjoint a démenti ces propos et affirme que ces contrôles n’ont pas eu lieu.

Les manifestants et manifestantes ont fini par libérer l’accès à l’établissement, mais non sans une victoire : le 9 mai, les élèves pourront s’exprimer au sujet des tenues vestimentaires lors du Conseil de la Vie Lycéenne.

Contre le sexisme, la société avance

Qu’y a-t-il de plus choquant, je vous le demande : une lycéenne en jupe par plus de 25°C, ou l’adulte qui la force à se pencher pour vérifier si ses dessous sont visibles ?

Quant à l’idée selon laquelle les mâles seraient incapables de se concentrer en présence d’une épaule féminine ou d’un genou apparent…

Elle est insultante pour les filles, forcées de se couvrir, et pour les garçons, considérés comme des boules d’hormones incontrôlables !

Je salue donc la mobilisation des lycéennes et lycéens de Brignoles, et d’ailleurs…

À lire aussi : Des lycéens protestent contre le dress-code de leur école et ce sont mes héros du jour

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