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S’intégrer au boulot quand on n’aime pas le café (et qu’on ne fume pas)

La pause café/cigarette est un incontournable de la vie professionnelle. Alors comment font les personnes comme Clémence qui n’aiment pas le café et ne fument pas ?

Dans ma vie professionnelle, j’ai deux gros handicaps : on peut lire toutes mes émotions sur mon visage (surtout quand je pense : « tu m’énerves » ou « je m’en tamponne le coquillard ») ET je n’aime pas le café.

Le rituel de la pause café

Ça a l’air anodin, mais ça ne l’est pas tant que ça. Car qui dit « pas de café », dit « pas de pause café » et donc « pas de participation aux rituels complexes d’intégration autour de la machine à café ».

VOIX OFF

À l’heure chaude, les animaux sauvages de l’open space entament leur migration vers la machine à café. Le Jean-Mi a pensé à prendre son badge et son mug avant de s’approcher de la source. Il jette un regard autour de lui pour vérifier la position de ses congénères, avant de pousser son cri ô combien reconnaissable : « fait beau hein ? » 

Derrière le Jean-Mi, les filles de la compta patientent pour pouvoir elles aussi s’abreuver. Cette pause quotidienne a un rôle bien précis dans le fonctionnement du groupe social. C’est l’occasion de resserrer les liens entre congénères, voire de démarrer une parade nuptiale pour les plus téméraires. 

Blague à part, qui a décidé que ce jus de chaussette infect dans un gobelet en plastique (pas bien) ou un mug (bien) allait devenir l’alpha et l’oméga de la vie sociale au travail ? Franchement, j’aimerais bien qu’on m’explique !

La pause café… quand on n’aime pas le café

Au début de ma vie pro, je n’ai pas compris tout de suite ce qui se jouait autour de la machine. Quand on me proposait un café, je répondais juste « non merci, je n’aime pas ça », et je continuais sagement à travailler.

J’étais comme tu peux le voir très premier degré et pas peu fière de me distinguer de la masse caféinée (oui bon, on n’est pas toujours très maligne quand on a 22 ans).

Je ne savais pas qu’en déclinant poliment ce breuvage infect, je déclamais publiquement mon refus des CONVENTIONS SOCIALES ET DE L’EXPLOITATION DES PAYSANS NICARAGUAYENS, mais je m’emballe.

Bref, je n’avais pas capté qu’en refusant les pauses café, j’allais rater des moments essentiels de la vie du bureau, des occasions de nouer des liens avec mes collègues et un bon paquet d’informations utiles.

Eh oui, à la pause café, il y a beaucoup de small talk à base de météo et de petit dernier qui ne fait pas ses nuits, mais c’est aussi là que tu apprendras que Bidule va bientôt quitter le poste que tu convoites, ou que tu n’es pas la seule à en avoir assez des réflexions sexistes de Machin.

La pause café pour s’intégrer dans l’entreprise

Au-delà de la récolte d’informations, la machine à café est aussi un excellent spot pour nouer des liens avec les gens avec qui on bosse. En fait, un collègue qui vous propose un café, c’est un peu l’équivalent pour les adultes de « tu veux jouer à la marelle/à l’élastique avec moi ? ». Et si tu veux être bien intégrée dans

la cour de récré l’open space, il faut répondre oui.

Quand j’ai capté que la non-absorption de caféine freinait mon intégration au sein de l’entreprise (indice : on m’appelait encore « la stagiaire » alors que j’étais là depuis 5 mois), j’ai commencé à changer mon fusil d’épaule et à rejoindre mes collègues pour des pauses café, où je faisais semblant de consommer cet infâme breuvage (bis repetita) avant de le vider dans le lavabo des toilettes. Pardon pour les paysans nicaraguayens.

Prendre une pause café… sans café

Et puis j’ai grandi, et j’ai compris que j’avais le droit de participer aux pauses café, sans prendre de café. J’ai commencé à consommer du thé (mais pas le thé citron de la machine, franchement il est infect) ou à juste boire de l’eau dans mon mug. Et, surprise, aucun collègue ne m’a dit « QUEWA ?! TU OSES BOIRE DE L’EAU À LA PAUSE CAFÉ ? SACRILÈGE ! »

Bon, je ne le fais pas à chaque fois, parce qu’en bonne introvertie, je ne suis pas fan du small talk et que ce genre de moments de convivialité peut vite me pomper mon énergie.

Alors, j’essaie de compenser autrement : proposer à un ou deux collègues d’aller déjeuner ou boire des coups avec moi (je préfère les petits groupes), faire des blagues sur la messagerie instantanée d’entreprise, profiter du déjeuner pour discuter avec d’autres personnes de l’entreprise dans la queue de la cantine.

La pause clope pour compenser la pause café ?

Le pire, c’est que j’ai tendance à cumuler les handicaps. Non seulement je n’aime pas le café, mais en plus, je ne fume pas.

Et ça, selon les milieux professionnels et la proportion de fumeurs et fumeuses dans l’équipe, ça peut être plus ou moins embêtant. Quand tu es la seule de ton équipe/bureau/service à ne pas fumer, forcément tu te sens un peu exclue.

Ça me ramène même à des sombres soirées estudiantines où j’étais la seule à ne pas sortir fumer. Du coup, à l’époque comme aujourd’hui, il m’arrive d’accompagner dehors les accros à la nicotine pour avoir le sentiment de faire partie du groupe. Entre le tabagisme passif et l’isolement, j’ai fait mon choix.

Cela dit, j’ai le sentiment qu’il y a moins de fumeurs dans mon entourage professionnel qu’auparavant. Simple coup de chance ou efficacité des campagnes anti-tabac ?

En attendant, si tu as des astuces pour t’intégrer en entreprise sans passer par la case tabac/caféine, n’hésite pas à les partager dans les commentaires, ma vie sociale professionnelle te remerciera !


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