C’est janvier, bonne année ! D’accord, il fait froid et peut-être que vous me lisez depuis le travail, reprise oblige. Mais ce n’est que le début ! Et si l’année 2015 n’a pas toujours été très joyeuse, c’est le moment ou jamais d’envoyer valser toutes les idées noires pour faire de la place à vos nouveaux projets, vos idées neuves, et toutes vos envies à réaliser dans les mois qui viennent.
Plus facile à dire qu’à faire ? Certes. Une fois passés les effets du champagne, l’actualité dans le monde et la routine ont vite fait de nous rattraper. Mais vous savez quel est le meilleur remède contre le blues ? Un bon livre.
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C’est pourquoi, à la rédac, on vous propose notre sélection personnelle de livres qui, selon certaines d’entre nous, aident à commencer l’année en beauté. Qu’ils nous fassent rire, nous tirent vers le haut ou nous refassent faire le plein d’idées, ce ne sont là que de bons moments que l’on partage avec vous…
Cet été-là, par Jillian Tamaki et Mariko Tamaki
Cy., fidèle à elle-même, vous a dégoté un coup de coeur BD dont elle a le secret. Si vous vous sentez des envies de nostalgie, de jolies histoires d’amitié et de vacances, vous vous jetterez probablement sur Cet été-là. Je vous fais confiance pour savoir ce qui est bon pour vous. Et je fais confiance à Cy. pour vous donner un coup de pouce !
« Rose et Windy, deux copines qui se connaissent depuis le début de leurs petites vies, vont comme tous les ans au Lac d’Awago avec leurs familles. Elles ont toujours été sur la même longueur d’onde… jusqu’à cette année, où l’adolescence va creuser un écart entre elles.
J’aime cette BD d’abord pour le dessin, qui est vraiment top, hyper doux, en noir et blanc. Un vrai plaisir à lire. Même sans couleurs, les deux auteurs arrivent à retranscrire la chaleur douce de l’été, et ça fleure bon les vacances. Et puis l’histoire entre les deux amies, leur léger écart d’âge qui devient une fracture… Qui n’a jamais vécu cette incompréhension avec un•e cousin•e, ami•e, copin•e qui, d’un seul coup, ne veut plus jouer, ne s’intéresse plus aux mêmes choses qu’avant ? Tout ça pour se tourner vers des choses futiles comme les amourettes, ces trucs d’ado ! »
Délices, ma vie en cuisine (Relish : my life in the kitchen), par Lucy Knisley
Au tour de Margaux, notre rédactrice culinaire plus que jamais au taquet pour cette nouvelle année ! Je ne saurais d’ailleurs que trop vous recommander de faire confiance à ses recommandations de lectures : on suit toujours les conseils d’une meuf aussi pleine de vie et de bonne humeur. D’autant que pour le coup, elle a choisi un ouvrage qui lui correspond : une jolie BD qui parle d’amour de la nourriture avec humour.
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« Délices : ma vie en cuisine est une BD autobiographique qui raconte plein de passages marquants dans la vie de Lucy Knisley sous l’aspect culinaire : sa mère est cheffe, son père fin gastronome, et elle lie les moments de sa vie à son rapport à la bouffe.
C’est très très joli, rigolo, ça donne faim, les dessins sont magnifiques et vachement doux… Ça donne envie de passer son année à bien manger, à tester des restau, et à cuisiner avec ses proches. »
De Bons présages (Good Omens), par Neil Gaiman et Terry Pratchett
Pour moi, cette nouvelle année commence avec un hommage. Le 12 mars 2015, Terry Pratchett, l’un des plus grands auteurs de fantasy jamais connu, nous quittait pour son propre monde, et je faisais mon deuil tant bien que mal. Aujourd’hui, j’ai envie de me souvenir de lui comme quelqu’un qui a laissé des traces indélébiles dans le paysage de la littérature fantastique — et c’est ce qu’il a fait d’ailleurs, sans se gêner. J’ai envie que l’on se souvienne à quel point il reste pertinent, même après sa mort.
Parlons d’apocalypse, voulez-vous ?
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« De Bons présages », ou « Good Omens: The Nice and Accurate Prophecies of Agnes Nutter, Witch », est un roman fabuleusement tordu écrit à quatre mains et par deux cerveaux dont le génie tend vers la folie : Terry Pratchett et Neil Gaiman. Car le moins qu’on puisse dire, c’est que les deux compères se sont bien amusés.
Ils se sont amusés à écrire l’arrivée de l’Apocalypse sur Terre. Ou plus précisément, la naissance du fils de Satan sur Terre et son avènement imminent… Seul problème : il y a eu un petit échange de bébés à la maternité. Mais ça, ce sera à l’ange Aziraphale et le démon Rampa (Crowley en VO) de le comprendre, dans leurs efforts pour empêcher la Fin des Temps. C’est que ça fait plusieurs milliers d’années qu’ils se promènent sur cette bonne vieille planète, et ils y ont aujourd’hui leur petit confort : la librairie de livres rares d’Aziraphale, la mare aux canards, les déjeuners au Ritz…
Pendant ce temps-là, les quatre cavaliers de l’Apocalypse, Guerre, Famine, Pollution et Mort, répondent à l’appel aux quatre coins du monde.
Un roman à la fois touchant et pertinent, même s’il n’a pas l’air comme ça, et surtout à crever de rire. La relation entre Aziraphale et Crowley, la multitude de références culturelles et de clins d’oeil, les jeux de mots tellement stupides qu’ils sont excellents, l’imagination sans borne qu’il y a derrière tout ça… Tout est bon pour le moral et la matière grise, dans ce bouquin !
Notez que si vous ne vous sentez pas le niveau en anglais (Neil Gaiman et Terry Pratchett ensemble, il faut pouvoir les suivre dans leurs délires), leur traducteur français, Patrick Marcel, a su retranscrire le ton à merveille.
Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’oeuvre et des techniques, par Marnie Fogg
Mircea vous dévoile à la fois son livre de chevet pour démarrer l’année et sa nouvelle marotte ! Oui, parce qu’elle ne fait pas que vous préparer des podcasts politiques dans le confort de son appartement, en faisant des papouilles à son chat Platon (j’ai l’air de tout savoir comme ça, mais Platon est un sujet de conversation récurrent). Non madame ! Elle s’est aussi mise à la couture ! Et c’est pourquoi elle vous parle aujourd’hui du livre qui lui fait découvrir le vaste domaine de la mode…
« Chaque année, j’aime bien me documenter sur un milieu auquel je ne connais rien. Il y a deux ans c’était le cinéma, l’année dernière la musique classique, et maintenant… la mode ! C’est une amie styliste qui avait mis ce livre en plein milieu de sa boutique pour inspirer les clientes, et je dois avouer que c’est très efficace.
C’est un bel ouvrage, avec de très belles photographies, très agréable à lire et qui tout de suite donne envie de passer du modèle historique au dressing, pour tenter de se ré-approprier la tenue ! D’ailleurs mon prochain défi, c’est de me coudre une toge à la greco-romaine. »
Nana, par Ai Yazawa
Et nous terminons cette sélection avec Mymy — car peut-il vraiment y avoir de sélection littéraire sans la suggestion de Mymy ? Une fois n’est pas coutume, elle vous parle aujourd’hui d’un manga. Une série, même. Une longue série, susceptible de vous accompagner tout au long de cette nouvelle année, parce qu’il y en a, des morceaux de vie, là-dedans…
« En matière de manga, je suis un poil difficile. La plupart des shojo, ces bandes dessinées « pour filles », ne me plaisent pas trop. J’ai donc mis un moment à commencer « Nana », quelque peu rebutée par les motifs fleuris, les longs cils des héroïnes et l’air un peu gnan-gnan qui se dégageait de ce best-seller japonais.
Comme j’avais tort ! « Nana » m’a essoré le coeur, m’a fait verser quelques larmes (très rare chez moi, surtout devant un livre), m’a donné envie de me mettre à la basse et d’aller vivre à Tokyo, de regarder la neige tomber sur Shinkuju en compagnie d’une nouvelle meilleure amie qui s’appellerait aussi Mymy.
« Nana » c’est l’histoire de deux nanas qui s’appellent toutes les deux Nana (mais ça s’écrit pas pareil) et que tout oppose. L’une adore les motifs kawaii et les sucreries, est un peu immature et rêve du grand amour. L’autre chante dans un groupe punk, aligne les piercings et les clopes. Les deux partagent un appartement, des verres ornés de fraises et, finalement, toute leur vie.
« Nana » n’a l’air de rien au premier abord, mais c’est une Oeuvre avec un grand O, et je pèse mes mots. C’est plein d’émotions contradictoires, d’amour, d’humour et d’espoir, ça donne envie de prendre sa vie en main et de ne pas perdre les gens qui comptent, surtout pas pour de bêtes histoires d’ego. La vie est trop courte pour ne pas aller voir la nuit tomber sur la baie de Tokyo, c’est moi qui vous le dit. »
Et toi, quel est ton livre fétiche pour démarrer l’année en fanfare ?
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