L’artiste moyen-orientale Saint Hoax a récemment appris qu’une de ses amies avait été victime d’inceste, violée par son père à l’âge de sept ans. Choquée, Saint Hoax a conçu une campagne d’information en utilisant un élément récurrent de son travail : les personnages de Disney.
« J’ai utilisé les princesses Disney parce que c’est un langage visuel qui attire mon public cible », a expliqué l’artiste au Huffington Post américain.
La série s’intitule Princest Diaries, Princess Diaries (Princesse malgré elle en France) étant un film produit par Disney en 2001.
« 46% des mineur-e-s violé-e-s sont victimes de membres de leur famille. Il n’est jamais trop tard pour parler de votre agression. »
Saint Hoax avait déjà utilisé l’univers d’Aladdin pour commenter la situation au Moyen-Orient et ses conséquences sur les habitants lorsqu’on lui avait refusé un visa pour aller exposer à Londres « en raison de la situation actuelle de son pays ».
On y voit des images du dessin animé mises en scène comme un journal télévisé, racontant les étapes d’une révolte. Les dernières images sont les visas des personnages barrés d’un large « refusé ».
Cette série s’appelait Happy Never After, un jeu de mot sur « Happy Ever After » (la version anglaise de « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ») où « toujours » devient « jamais ».
Saint Hoax avait également représenté des personnalités politiques du monde entier sous forme de méchant-e-s de Disney dans PoliVillains. Vous pouvez voir plus de ses œuvres sur son site.