Ma dernière fois, ce sont des récits d’ébats sexuels dans tout leur naturel et leur intimité.
Le but c’est de raconter sans fards des intimités, des rapports sexuels, dans leur diversité, et en détails ! Parce que les allusions ou demi-mots, dans cette rubrique, ce n’est pas ce qu’on recherche.
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J’ai 24 ans, et depuis que j’ai commencé ma vie sexuelle, je me suis toujours dit que le coup d’un soir ce n’était pas pour moi.
Je parle librement de sexe avec mes copines mais quand celles-ci me vantaient les avantages d’un coup d’un soir, vraiment je ne comprenais pas.
Comment faire l’amour avec une personne qu’on vient juste de rencontrer et qu’on ne reverra jamais ?!
Ma rencontre avec mon premier coup d’un soir
Jusqu’au jour où je rencontre mon premier coup d’un soir.
Ce n’est pas une rencontre classique, dans un bar ou via des amis.
Je travaille dans la culture, avec des artistes souvent étrangers. Une de mes collègues est normalement chargée d’accueillir les artistes mais ce jour-là, elle ne peut pas.
Me revient alors la charge d’aller à la gare, accueillir cet homme.
Sur le quai de la gare, je le reconnais (j’avais regardé une photo sur Internet avant) et il est beau, vraiment beau. Il dégage un « truc », ce truc qui m’aurait fait dire, en le croisant dans la rue, qu’il était séduisant mais jamais je ne lui aurais parlé.
Fait chaud non ??
En fait, je dois m’occuper de lui toute la journée, jusqu’à l’évènement du soir (ce pour quoi il est présent à la base).
Alors je dois l’amener à son hôtel, manger avec lui, lui faire visiter la ville, en somme l’occuper jusqu’au soir. J’en profite pour discuter avec lui et il est aussi sympa, intéressant, drôle, simple…
Bref, une bonne personne quoi.
Ai-je envie de coucher avec lui le premier soir ?
L’idée d’un coup d’un soir commence à germer.
Je fais part de mon crush pour cet homme à un collègue et ami. Je lui dis aussi que je n’ai jamais eu de coup d’un soir, que je ne sais pas si j’en suis capable.
Sa réponse : « Tu n’as rien à perdre ! ». Alors je décide de tenter ma chance.
L’évènement du soir arrive et j’essaie au maximum de parler avec lui, de lui lancer des regards appuyés, voir s’il va bien… Il est étranger, donc je sers souvent de traductrice, ça me permet toujours de le draguer.
Après l’évènement, des collègues proposent un restau, puis d’aller boire un coup ! Il est de la partie et j’en suis évidemment.
Au fil de la soirée le groupe se réduit, et je doute. Ce garçon est quand même très « friendly » avec tout le monde !
J’essaie de lui envoyer des signaux pour lui faire comprendre qu’il me plaît mais je ne vois rien de sa part. Si je lui plais ? Mystère !
Est-ce que ça se voit que tu me plais ou..?
Quand on quitte le bar, on n’est plus que quatre.
Il faut déposer cet homme à son hôtel en premier puis nos chemins se séparent. Devant la porte de son hôtel, il nous fait des accolades à tous et voilà, c’est fini.
Petite déception… jusqu’à un SMS
Je rentre chez moi, je suis déçue, je pense vraiment qu’il y avait quelque chose alors je lui envoie un message :
« J’espère que tu es bien rentré, j’ai eu l’impression que tu t’es un peu ennuyé ce soir, je suis vraiment désolée, on parle beaucoup français. Demain je te ramène à la gare à 10h. Bonne nuit à demain. »
Il me répond : « J’ai envie d’une autre bière, viens ! ».
Je pense que je mets environ 30 secondes entre le temps où je lis le message et le moment où je suis dans la rue.
J’ai remis mes chaussures, pris des bières de mon frigo (dans le doute) et des préservatifs (dans le doute aussi).
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J’ai cette chance d’habiter à 7 minutes à pied chrono de son hôtel ! Sur la route je ne me reconnais pas, mon cerveau part dans tous les sens.
Ok on se calme les neurones.
J’hésite à faire demi-tour, lui envoyer un message pour annuler et puis sans m’en rendre compte, je suis devant son hôtel, il m’attendait, m’ouvre la porte.
On se sourit, on rit,
il me guide jusqu’à sa chambre sur la pointe des pieds sans rien dire.
Dans la chambre de mon premier coup d’un soir
Dans sa chambre, on ne se dit rien, on se regarde, j’enlève mes chaussures, il s’assoit sur le lit, je le rejoins, on se serre dans les bras, fort, on rigole !
Je sais très bien qu’on ne va pas boire de bière.
Avant de s’embrasser et de commencer quoi que ce soit, mon cerveau reprend le dessus, je sais que ça peut paraître bête mais je lui dis :
« Avant qu’on aille plus loin, je veux que cette soirée reste entre toi et moi, pas question d’en parler à mes collègues demain.
Et dis-moi que tu n’as pas de petite amie. »
Sa réponse a été de me sourire, de passer la main dans les cheveux avec douceur et de me dire : « Jamais je ne ferais ça, ne t’inquiète pas ». Et il m’embrasse !
On passe alors beaucoup de temps à s’embrasser, se toucher, se caresser, se faire des câlins, tester ce qui nous fait du bien, se sentir, se découvrir.
On sait tous les deux qu’on doit apprivoiser nos corps, on a une seule nuit.
Je ne me reconnais pas, j’ai peur et j’en ai tellement envie en même temps. Je commence à le déshabiller, me déshabiller.
On se palpe, se caresse, je prends le temps de le regarder lui, je regarde son corps, des cicatrices, des grains de beauté.
J’aime ce contact avec son corps, la découverte, il fait pareil avec moi. On se trouve nu sur le lit, je commence à le branler doucement, en même temps, on s’embrasse toujours.
Il me lèche le corps entier, je sens l’excitation qui monte, on a envie de s’appartenir, juste pour cette nuit. On alterne entre baisés doux et passionnés et fougue soudaine ou on se mord à s’arracher les lèvres et se planter les ongles dans le dos.
Il me propose un cunni, je dis non merci (je n’aime pas ça), il n’insiste pas. Je lui propose une fellation, il me répond : « Je l’apprécierai si tu l’apprécies aussi ».
Je vais donc chercher un préservatif que je lui mets sur son pénis et je commence à le sucer.
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« Fuck me »
Clairement, il kiffe, je kiffe ! Quand je le sens à la limite de la jouissance, je calme le jeu, je veux aussi qu’il me doigte, me pénètre, alors je remonte, en continuant à lui faire des baisers sur le corps, et je lui glisse à l’oreille « fuck me ».
Instantanément, il cherche mon vagin, touche mes lèvres, je sens qu’il cherche aussi mon clitoris, il s’assure que je mouille bien avant de me mettre un doigt.
Tout mon corps se cambre, je le sens toujours aussi dur, collé à moi, j’entends un « Can I ? » (« je peux » en français).
De la tête je dis oui et je le sens s’insérer en moi, doucement, puis quand on sent qu’on est bien, ça devient plus brutal, plus animal.
On alterne entre douceur et regard dans les yeux à de la baise brutale !
J’en envie de jouir alors je commence à me toucher, très vite une chaleur me prend, je pousse un petit cri, il comprend et donne alors quelques coups plus brutaux encore, il jouit.
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On reste côte à côte, haletant tous les deux, il continue à me faire des bisous, on se touche et se caresse la peau, c’était intense, rapide, j’ai l’impression de le connaitre sans le connaitre !
Je lui demande si je peux rester là avec lui la nuit, il me dit : « bah tu voudrais aller où ? ».
Le matin après le premier coup d’un soir
Jusqu’au petit matin, on a refait l’amour plusieurs fois, toujours avec cette urgence qu’on savait qu’on n’allait jamais se revoir, on s’est endormis, collés l’un contre l’autre.
Le matin, je suis restée à son hôtel pour prendre le petit déjeuner avec lui. Je ne sais pas si ça se fait ou pas avec les coups d’un soir mais j’en avais envie et lui aussi.
On a discuté comme des bons potes, on était épuisés mais contents.
On s’est dit au revoir sur le quai de la gare, avec une accolade et un « thank you for everything, see you ».
Je pense que je ne le reverrai jamais et je me surprends à être d’accord avec cette idée.
Je ne sais pas s’il sera mon seul coup d’un soir de la vie mais aujourd’hui je sais que je suis capable de gérer ce type de situation et d’être en paix avec moi-même.
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