« Il reste une forme de sexisme sans doute plus insidieuse ». Alors qu’elle se faisait discrète depuis son départ de Matignon il y a deux mois, Elisabeth Borne a repris la parole ce vendredi 8 mars à l’occasion de la journée des droit des femmes. Au micro de RTL, elle a dénoncé un « sexisme insidieux » qui perdure dans un milieu politique, qu’elle décrit comme toujours dominé par des « codes masculins ».
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Sans cesse « comparée à des codes masculins »
« On n’est pas dans le sexisme débridé comme avait pu le vivre » Edith Cresson, première femme à devenir Première ministre de mai 1991 à avril 1992. Mais selon elle, le sexisme en politique est aujourd’hui plus « insidieux » : « Vous êtes en permanence comparée à des codes masculins, sur la façon dont vous faites par exemple le tour du salon de l’agriculture (…) La référence c’est les hommes », a-t-elle continué.
« Les hommes en politique, ils ont tous intérêt à imposer des codes masculins, ça élimine la concurrence », a-t-elle ajouté. Elle a également relevé que « dans les noms qui ont circulé pour (la) remplacer, il n’y avait que des noms d’hommes, pas le nom d’une seule femme ».
« Comme si les commentateurs se disaient : ‘On vient d’avoir pendant 20 mois une femme Première ministre, ça c’est fait, on reprend une vie normale, donc le prochain sera un homme’ ».
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