Christine Boutin aimerait probablement voir tous ces impies brûler en Enfer en leur brandissant la Bible sous les yeux, mais la Justice gagne ce bras de fer : cette semaine, la Cour de Cassation a reconnu qu’un enfant pouvait avoir juridiquement deux parents du même sexe. Si c’est une première en France, il s’agit toutefois d’un cas particulier : la décision n’a fait que valider un jugement rendu sur le territoire américain.
Faisons-la façon cas pratique de droit international : en l’espèce, Mme X., de nationalité américaine, a eu une petite fille. Sa compagne française vivant aux États-Unis, Mme Y., a décidé d’adopter la fille de Mme X. Les tribunaux américains lui ont reconnu ce droit. Et la Cour de Cassation a confirmé la validité du jugement sur le sol français. La brèche s’ouvre : grâce à cette jurisprudence, les couples homosexuels à qui on a accordé une adoption à l’étranger pourront être déclarés à l’état civil français comme les parents de l’enfant. C’est pas trop tôt.
En France, on serre un peu trop les fesses en ce qui concerne les droits accordés aux homosexuels. Tandis qu’en Espagne, pays où le catholicisme a pourtant une place importante, deux personnes du même sexe peuvent se marier. En 2000, la thèse d’un jeune pédopsychiatre montrait déjà que l’homoparentalité ne faisait pas des enfants de dangereux psychopathes égorgeant des moutons. Alors qu’on foute la paix aux gens, et qu’on les laisse avoir une vie de famille, nom de Dieu !
A ce propos, le film The Kids Are All Right (« Les Enfants Vont Bien » en français) qui raconte l’histoire d’un couple de lesbiennes dont les deux enfants ados retrouvent leur donneur de sperme – avec Mark Ruffalo, Julianne Moore et Annette Bening – devrait sortir prochainement dans nos salles obscures :
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