– Article initialement publié le 10 juin 2014
Les étoiles se sont alignées la semaine dernière : une canicule à Lyon empêchant toute sortie avant 21h, une bonne petite crève de derrière les fagots et la saison 2 d’Orange is the New Black m’ont offert un long week-end de binge watching à l’ancienne qui me permet de vous donner mon avis sur le retour magistral d’une des meilleures séries du moment !
https://youtu.be/e99SkdcB2UU
Orange is the New Black, saison 2 : on prend (presque) les mêmes et on… évolue
La force d’Orange is the New Black (ou OITNB pour les intimes) réside dans ses personnages complexes, attachants ou repoussants, mais tous passionnants. J’avoue que j’avais un peu peur de cette saison 2 : les rôles de chacun-e étaient bien campés, et diverses séries sont tombées dans l’écueil du « tournage en rond » après leur première saison.
Oh, comme j’avais tort ! Les personnages que l’on connaît déjà évoluent radicalement, ceux sur lesquels la saison 1 était passée rapidement ont droit à leur heure de gloire, et les nouvelles venues apportent une toute autre dimension à Litchfield.
Le plus important de ces nouveaux personnages est Vee, une quinquagénaire qui revient en prison pour y retrouver de nombreux visages connus… et autant vous dire qu’elle n’est pas là pour faire son lit au carré et enfiler des perles. Oh que non.
Pétage de nez imminent ou ébauche d’un baiser passionné ?
D’autres personnages, qui étaient en retrait dans la saison 1 (comme la prisonnière atteinte d’un cancer, ou la nonne), ont droit à plus de temps et se révèlent tout aussi intéressantes que les désormais célèbres Sophia, Taystee ou Pennsatucky. On se penche également sur les gardes et autres membres de l’administration pénitentiaires, qui ne sont jamais irréprochables, mais gagnent en complexité lorsqu’on découvre leur quotidien de leur point de vue.
Point trop n’en faut : Piper se place en retrait dans cette saison d’Orange is the New Black
Un de mes rares soucis avec la saison 1 d’Orange is the New Black était son héroïne, certes imparfaite et réaliste, mais absolument insupportable, et le peu d’intérêt que je portais à ses états d’âme et à son indiscutable talent pour :
- Faire une connerie
- Refuser de le reconnaître et rajouter de la connerie par-dessus
- Se plaindre et geindre que sa vie est trop dure face à des femmes qui rêveraient de n’avoir qu’un dixième de sa chance.
Cette personne est nulle.
La créatrice d’
Orange is the New Black elle-même, Jenji Kohan, avait déclaré à l’époque de la saison 1 :
« À bien des niveaux, Piper était mon cheval de Troie. On ne peut pas aller vendre à une chaîne une série qui raconte les histoires fascinantes de femmes noires, de femmes hispaniques, de vieilles femmes et de criminelles.
Mais en prenant cette femme blanche, totalement hors de son élément, et en la suivant à l’intérieur, il est possible d’étendre son horizon et de raconter toutes ces autres histoires, qui auraient été invendables en elles-mêmes. Cette fille comme les autres, blonde et adorable, est un point d’entrée, dans laquelle une bonne partie du public peut se reconnaître, et c’est ce public-là que les chaînes veulent. C’est utile. »
Je trouve que ça se ressent encore plus dans cette saison 2, et je ne vais pas m’en plaindre ! La vie de Piper n’est pas inintéressante, et elle essaie à son niveau d’améliorer les conditions de vie à Litchfield, mais je me passionne bien plus pour les intrigues de Red ou la fragilité de Suzanne, dite « Crazy Eyes ».
Cette année, il y a carrément des épisodes comportant à peine dix minutes de « Piper découvre la vraie vie véritable et moche (et chouine sur son sort) », et c’est une vraie bouffée d’air frais. On suit toujours ses pérégrinations, mais elle devient une sorte de fil rouge qui sort volontiers du cadre pour donner lieu à de nombreuses intrigues sur lesquels elle influe très peu.
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And now, we wait la prochaine saison d’Orange is the New Black…
La saison se clôt à nouveau sur un insoutenable cliffhanger, et maintenant que j’ai dévoré en trois jours ce qui m’aurait pris treize semaines si Orange is the New Black n’était pas une série Netflix, il ne me reste que mes yeux pour pleurer et mon Macbook pour revoir les épisodes dans six mois en me lamentant.
Ou alors j’organiserai une projection entre copines. Ça crée des liens.
Tout ça pour dire que si vous avez aimé la saison 1 d’Orange is the New Black, vous avez peu de chances d’être déçue avec cette nouvelle suite d’épisodes qui transforme vraiment l’essai ! Et si vous n’avez TOUJOURS pas regardé cette série, je vous tape gentiment sur les doigts et je vous ordonne de vous y mettre. Votre vie sociale en pâtira, mais vous me remerciez.
En attendant, moi je vous laisse, je vais compter les jours avant le retour de Rectify.
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