Après avoir tergiversé pendant des jours en mode « j’y vais, j’y vais pas. J’y vais, j’y vais pas. J’y vais mais je ne débattrai pas », Marine Le Pen a fini par accepter de se retrouver face à Jean-Luc Mélenchon hier soir dans l’émission Des Paroles et Des Actes sur France 2, présentée par David Pujadas, non sans ajouter qu’elle réservera « une surprise » au candidat du Front de gauche. La raison de ce refus au dialogue ? La présidente du Front national estime que le susnommé M. Mélenchon mène une campagne « violente »contre elle.
Dans un communiqué de presse mis en ligne sur le site du FN, le parti frontiste affirmait que France 2 forçait Marine Le Pen à débattre avec l’homme qui l’aurait insultée, la traitant « de semi-démente, de chauve-souris, de barbare et de fasciste« , rajoutant que « l’objectif de France 2 est clairement de laisser M. Mélenchon exprimer sa violence à l’égard d’une candidate et de ses millions d’électeurs dans le but de provoquer un « clash » qui ferait le « buzz » ».
Hier soir a donc eu lieu cette rencontre « forcée » entre ces deux candidats opposés sur l’échiquier politique et s’ils se sont en effet fait face pendant de longues minutes, le débat n’a en revanche pas eu lieu. À chaque interrogation émise par le candidat du Front de Gauche, Marine Le Pen a en effet refusé de répondre en se plongeant dans un mutisme que nous ne connaissions pas à celle qui fait d’habitude preuve de tant d’aplomb.
Bras croisés, se renfonçant dans son siège et faisant mine de lire ses fiches ou son journal alors que son adversaire politique s’adressait à elle, Marine Le Pen a déclaré à plusieurs reprises ne pas vouloir débattre avec le candidat qui lui faisait face, et ce quels que soient les sujets avancés par son contradicteur.
Les regards entre les deux candidats ne se sont finalement croisés que lorsque la candidate du FN demandait des excuses publiques à son adversaire. Une stratégie politico-médiatique aussi particulière qu’inhabituelle. Mais avant tout une tactique ratée, si l’on en croit les réactions sur Twitter.
Ironie du sort : Marine Le Pen avait écrit « débat serein et constructif » sur ses fiches. Voici sous vos yeux ébahis la capture d’écran qui fait glousser une bonne partie du web :

via Le Pigeon Mexicain (@brloubrlou sur Twitter)
Et vous, pensez-vous que Marine Le Pen a bien fait de refuser ce débat ?
Edit du 24/2 à 11h05. Marine Le Pen s’explique sur le débat d’hier sur Public Sénat.