La mi-août est déjà passée, et tu peines à nourrir ton déni de la rentrée scolaire ? Chercher des fournitures pour l’université te semble impensable ?
Heureusement, il y a encore la littérature de voyage. Que tu sois partie dans des contrées lointaines cet été ou que tu n’aies pas quitté ton canapé, voilà de quoi adoucir le retour au quotidien en trois livres qui m’ont transportée !
Roman de voyage : Latitude Zéro, l’aventure par Mike Horn
Mike Horn, aventurier à présent connu pour son émission The Island sur M6, a écrit de nombreux livres de voyage. Des histoires vraies, par lesquelles je l’ai découvert, avec lesquelles je me suis rêvée intrépide.
Latitude Zéro est l’un d’entre eux. Mike Horn y fait le récit d’une épopée folle : son tour de la planète en suivant la ligne de l’équateur. Il ne s’en éloignera pas de plus de 40km, traversant ainsi trois océans et deux continents, seul.
As de la débrouille, il est impressionnant de ressources, mais n’échappe pas aux dangers : condamné à mort par des rebelles en Afrique, rendu aveugle par une morsure de serpent dans la forêt tropicale, il a parfois cru abandonner, voire ne pas s’en sortir.
Depuis toute petite, je rêve de m’exiler et de vivre en ermite en Amazonie. Alors, tu imagines bien que ce titre a résonné chez moi comme si on me racontait mon propre rêve.
J’ai adoré découvrir une multitude de paysages, fascinants et dangereux. Je me suis régalée de l’astuce et de l’ingéniosité de Mike Horn, et ai frissonné face aux risques qu’il prenait (même si a priori comme je lisais le livre, ça se terminait bien).
Personne zinzou
Sa spécificité, selon moi, est que Mike Horn était seul et soumis à des conditions extrêmes, ce qui lui a permis de divaguer, et d’exposer ses réflexions sur lui-même et sur le monde dans son récit.
Lorsque j’ai fermé le livre, j’ai été déçue qu’il n’y en ait pas plus. Aujourd’hui, j’attends avec impatience de l’avoir oublié pour le redécouvrir !
La Vieille qui Conduisait des Motos te fait voyager en lisant
Anne-France Dautheville est née en 1944 (75 ans à l’heure où j’écris ces lignes), et a écrit La Vieille qui Conduisait des Motos en 2019, après de nombreux autres livres.
En termes de meuf stylée, elle se pose là : elle est la première femme à avoir fait le tour du monde à moto, au début des années 1970. À une époque où être une femme et faire de la moto n’était pas encore ultra bien vu, donc.
Ça n’est pas là son seul exploit, mais il est assez représentatif de son parcours.
Pour ses 60 ans, alors qu’elle n’était pas remontée sur une moto depuis 10 ans, elle décide de faire un tour de France de l’amitié en BMW800. Ce livre en est son récit, au ton sans détours et au verbe direct.
https://www.youtube.com/watch?v=muRdja_F74I
J’ai beaucoup aimé son côté « mémé flingueuse », joyeuse, bonne vivante, qui n’a pas le time pour ce qui ne l’intéresse pas — et est prête à prendre tout celui qu’il lui faut lorsqu’elle est passionnée.
Par ailleurs, Anne-France Dautheville décrit précisément les sensations de la moto, de son corps vieilli mais grisé par la vitesse. Si j’avais pu sauter sur un deux-roues pour la rejoindre, je l’aurais fait sans hésiter.
À la réédition de son précédent livre, en 2017
Elle dépeint les paysages des régions de France d’une manière qui donne envie de les redécouvrir — comme quoi il n’est pas toujours nécessaire d’aller loin pour voyager.
Enfin, sa vision de l’amitié, des relations, qu’elle détaille avec tendresse et sincérité, m’a beaucoup touchée. Elle s’expose, vulnérable, parlant d’amour pour des personnes qu’elle vient de rencontrer, partageant repas et logis sans arrières-pensées ; c’est tout à son honneur.
Dernières Nouvelles du Sud, le livre de voyage en Patagonie
Luis Sepúlveda est un écrivain chilien internationalement connu, notamment pour son titre Le Vieux qui Lisait des Romans d’Amour.
En 1996, il effectue un voyage en Patagonie (sud de l’Amérique du Sud, entre l’Argentine et le Chili), accompagné du photographe Daniel Mordzinski.
Dernières Nouvelles du Sud est le récit de leur voyage, depuis les rencontres farfelues qu’ils ont faites aux démarches administratives absurdes pour obtenir un billet de train, dans un contexte où le chemin de fer est privatisé.
Entre les mots de Luis Sepúlveda, tu y trouveras des photographies de son acolyte, ce qui offre un double regard sur cette échappée argentine.
Passionnée par l’Amérique Latine, et rêvant des grands espaces argentins depuis des années, j’ai bien entendu dévoré ce récit.
Le fait qu’il ait été rédigé par un écrivain lui donne des allures de conte. En plus de cela, il dresse l’air de rien, à travers les rencontres et péripéties des deux hommes, le portrait d’une Argentine rurale de la fin des années 1990.
Fitz Roy, une montagne en Patagonie, à la frontière entre l’Argentine et le Chili
La privatisation des transports, les restes des conflits liés à l’ancienne dictature, les
gauchos et leur mode de vie si particulier sont autant d’images qui m’ont marquée et donné l’occasion de mieux comprendre le contexte dans lequel évolue cette partie du pays.
L’aspect photographique donne un aspect plus réel aux mots de l’écrivain et m’a permis de rêver aux grands espaces, en attendant de m’y rendre un jour !
Et toi, quels sont les livres qui te font voyager ? Récits inventés ou histoires vraies de globe trotters, rajoute tes suggestions dans les commentaires !
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