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Le replay du documentaire sur les thérapies de conversion est disponible !

France 5 a diffusé ce mardi 8 septembre un documentaire effrayant, dérangeant et nécessaire intitulé Tu deviendras hétéro, mon fils, traitant des thérapies dites « de conversion », censées aider les jeunes homosexuels à changer leur identité « déviante ».

Mise à jour du 9 septembre 2020 – Le replay du documentaire est disponible à la fin de l’article 

Aux États-Unis, assumer son homosexualité n’est pas chose aisée. Grâce au documentaire Tu deviendras hétéro, mon fils, nous plongeons dans une Amérique où l’homosexualité s’apparente à une maladie qui doit être réparée, par tous les moyens.

Tu deviendras hétéro, mon fils : un documentaire effrayant

Lucas, Matthew et Jordan, jeunes homosexuels américains, ont tous les trois participé de force à ce qu’on appelle des « thérapies de conversion », qui n’ont de thérapies que le nom.

Pendant plus d’une heure, nous découvrons leurs témoignages intimes, allant de la révélation de leur homosexualité auprès de leur famille alors qu’ils n’étaient que des ados et du rejet qu’ils subissent, à l’envoi dans des camps de conversion qui ressemblent plus à des prisons et à des camps de l’horreur, en passant par les thérapies qu’ils ont dû subir pour changer d’orientation sexuelle, trainés de force par leur famille. Le tout sous couvert de convictions religieuses.

Ces pratiques, autorisées dans une quarantaine d’États américains, sont dangereuses, dévastatrices et effrayantes. Et la force de ce documentaire, c’est de ne rien enjoliver et de nous présenter la réalité de ce phénomène en laissant la parole aux concernés. Une réalité qui n’est malheureusement pas prête de s’arrêter.

Les camps et les thérapies de l’horreur, une réalité pour ces jeunes homosexuels

Par pression sociale, familiale ou religieuse, de nombreux jeunes homosexuels sont forcés par leur famille à subir de longues thérapies de conversion de la part de prêcheurs ou de thérapeutes en charge de les remettre dans « le droit chemin » : celui de l’hétérosexualité. La dimension absurde d’une telle promesse donne lieu à des pratiques presque inavouables pour les victimes, voire des actes de torture.

Un témoignage est tout particulièrement bouleversant, celui de Lucas, envoyé par sa mère en camp de conversion dès l’âge de 13 ans. Il y raconte l’horreur, l’indescriptible, les viols quotidiens dont il est victime de la part des pasteurs qui dirigeaient le camp, dans le but de le rendre hétérosexuel et de « le dégoûter des hommes ».

Il raconte ce qu’il a subi : les coups, les mots, les mois passés dans une pièce d’isolement trop petite pour qu’il puisse s’y allonger, l’enfer au quotidien, dans le seul but avoué de « faire sortir le démon gay hors de lui ». On apprend que les pasteurs de ce camp, fermé aujourd’hui mais remplacé par d’autres, ont été poursuivis pour violences aggravées sur mineurs et ont écopé de 20 ans de prison.

Son témoignage est puissant, son courage exemplaire, et il fait preuve d’une résilience impressionnante après les sévices qu’il a pu vivre au quotidien pendant plus de quatre ans.

Thérapies et camps de conversion, qu’est-ce que c’est ?

Pendant longtemps, l’homosexualité a été considérée par la médecine comme une maladie mentale, une déviance qu’il fallait traiter. Ces thérapies ont fait leur apparition officielle aux États-Unis dans les années 1950 et sont toujours d’actualité en 2020.

Les thérapies et les camps de conversion sont un ensemble de traitements non scientifiques qui ont pour but de changer l’orientation sexuelle d’une personne.

Bien évidemment, il n’existe aucune preuve fiable et avérée qu’une orientation sexuelle puisse être changée, et ces thérapies, en plus d’être inefficaces, sont dangereuses pour celles et ceux qui les subissent.

Quant à la déclassification officielle de l’homosexualité comme maladie mentale, on aura dû attendre l’année 1992 pour que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’en occupe. Ce qui n’est pas si vieux.

Janet Boynes, une dangereuse intégriste

Figure de proue d’un mouvement homophobe et religieux, Janet Boynes est également interviewée dans le documentaire de France 5. Se disant ancienne lesbienne, elle aspire à aider tous les homosexuels qui souhaiteraient lutter contre leur nature à la rejoindre.

Pour elle, les drogués, les gays et les pédophiles sont identiques et ont les mêmes « déviances », et elle a fait de sa vie une lutte publique contre l’homosexualité. Elle invite tous ceux qu’elle aurait « convertis » à témoigner et à afficher leur bonheur depuis qu’ils sont « guéris ».

N’ayant aucune interdiction légale à prêcher –aucune loi ne pouvant s’appliquer au monde religieux aux États-Unis d’après le premier amendement–, elle peut continuer légalement ses agissements, propageant sa haine des homosexuels et donnant des conseils lors de grands meetings rémunérés aux familles de jeunes homosexuels qui ne savent pas quoi faire de leur enfant « déviant ».

Comment les USA luttent-ils contre les thérapies de conversion ?

Dans le documentaire, on découvre également que des associations LGBT mais aussi des avocats spécialisés luttent contre ces prêcheurs, les thérapies et les camps de conversion.

Ils espèrent pouvoir changer la donne en remettant en question la notion du droit humain et de la protection de l’enfance, tout en prouvant scientifiquement les souffrances que peuvent endurer ces jeunes homosexuels, les chrétiens conservateurs étant les plus impliqués dans ces thérapies.

Des chiffres effarants du William Institut sont donnés : 700 000 Américains auraient déjà fait une thérapie de conversion, 20 000 adolescents seraient sur le point d’en faire une, et 300 000 mineurs gays auraient été jetés à la rue par leurs parents. Rien que cette année, 7700 adolescents ont été victimes de ces thérapies. Enfin, 32% des jeunes LGBT disent avoir été confrontés à des tentatives de changement d’orientation sexuelle.

Et en France, les thérapies de conversion, ça existe ?

Oui, elles existent. Même si l’implantation de ces thérapies ont du mal à être évaluées, elles sont considérées comme sectaires et font subir aux homosexuels des sévices qui n’ont rien à envier aux camps américains, à coups d’électrochocs, de pratiques d’exorcismes et de jeûnes sévères selon les organisations.

Une proposition de loi a été déposée en juin 2020 par Laurence Vanceunebrock-Mialon, députée de La République en marche, cette dernière souhaitant que les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne soient interdites au début de l’année 2021.

Depuis les années 1990, ces associations comme « Torrents de vie » (protestante évangélique),  ou « Courage » (catholique) s’inspirent des modèles américains pour pratiquer des « thérapies de guérison », comme l’ont dévoilé Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre dans leur livre choc Dieu est amour : infiltrés parmi ceux qui veulent « guérir » les homosexuels publié chez Flammarion en 2019. Les deux journalistes avaient enquêté pendant deux ans sur ces thérapies et avaient pu suivre leur progression et leur implantation sur le territoire français.

Je ne peux que vous conseiller de regarder cette enquête glaçante réalisée par Caroline Benarrosh, disponible actuellement en replay. Les témoignages y sont poignants, inédits et inoubliables.


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Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
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