Rappelez-vous. C’est en 2016 que le monde des séries a été divisé en deux camps distincts :
- Les fans de The OA
- Les détracteurs de The OA (des gens sans aucun goût, donc).
C’est que l’histoire de cette voyageuse interdimensionelle qui danse pour changer de dimension (si l’on simplifie), a de quoi rebuter plus d’un cerveau rationnel. Il faut l’admettre.
Quoi qu’il en soit, ils sont nombreux, les aficionados de SF « auteur », à regretter la fin du programme. Vous en faites partie ? On a une série qui devrait combler votre manque.
Souls, le choc du festival Canneséries
Pourtant, Souls, de son titre original (Âmes, en Français, ça claque moins), ne promet aucun voyage interdimensionnel mais simplement un voyage dans le temps entre plusieurs timelines, qui s’entremêlent pour mieux perdre et fasciner son public.
Seulement, quelque chose dans le traitement dramatique très premier du programme, sa musique grandiloquente et ses personnages en grande détresse émotionnelle nous rappelle les meilleurs heures de la fabuleuse The OA.
Souls, c’est l’histoire difficilement pitchable de 3 personnes différentes, à une époque différente, qui doivent survivre à un traumatisme en lien direct avec la mort.
Jacob, par exemple, est un rescapé, mais surtout un héros. En effet, il a sauvé la vie de plusieurs personnes, dont sa mère, de la noyade, après un accident de voiture. Hanté par son expérience, il prétend avoir déjà vécu, et être en réalité un homme prénommé Leo, qui serait décédé 15 ans plus tôt dans un accident d’avion.
Allie, de son côté, est justement l’épouse du pilote, et est enfermée dans une boucle temporelle, qui se termine toujours par la mort de son mari dans le crash de l’avion, et par son suicide.
Quant à Linn, elle intègre un groupe de personnes sous le joug d’un certain Sébastien (nul comme nom de gourou honnêtement). Ce dernier prétend pouvoir montrer à ses « patients » leur vie antérieure, et les détacher de l’idée même de mort, car d’après lui : sitôt qu’on meurt on atterrit dans une nouvelle peau.
Enfin du moins c’est ce qu’on croit avoir compris après la diffusion des deux premiers épisodes de Souls.
Souls, une série puissante, qui assoit le statut de l’Allemagne de leadeur européen de la SF
Quand on pense « série allemande », on a le choix entre penser immédiatement à Derrick ou bien à Dark.
Perso, on pense un peu aux deux.
Dark, c’est sans doute l’une des séries fantastiques qui nous a le plus bluffées ces dernières années — même si l’on a lâchement abandonné en cours de 3è saison, notre cerveau ayant lâché l’affaire. Quoi qu’il en soit, Dark avait permis à son pays d’origine, l’Allemagne, de se façonner un statut crédible de fabricant d’histoires fantastiques hors-du-commun.
Statut que l’Allemagne confirme aujourd’hui avec Souls, qui est sans doute le programme au high concept le plus ambitieux qu’on ait vu à Canneséries saison 5.
Ajoutez au pitch fouillé, à la splendide réalisation et à la musique trippante, des actrices fantastiques, parmi lesquelles les extraordinaires Julia Koschitz, Brigitte Hobmeier et Lili Epply et vous obtenez l’un des meilleurs programmes de la compétition, dont on espère qu’il repartira de la Côte d’Azur avec un trophée.
Pour l’heure, Souls n’a pas de date de sortie française.
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Crédit photo à la Une : Souls, via Canneséries
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