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Si « L’Autre Côté » cartonne sur Netflix, c’est parce qu’elle résonne (trop) bien avec 2020

L’Autre Côté, c’est la série d’anticipation qui cartonne en ce moment sur Netflix. Pandémie, violences policières, désastre écologique et guerres, elle se fait le miroir tragique de nos sociétés actuelles…

Les séries espagnoles ont le vent en poupe.

Après le succès colossal et parfaitement inattendu de La Casa de Papel dont on attend la saison 5 avec une impatiente toute mitigée, c’est à un autre programme ibérique de lever les foules sur Netflix.

La plateforme a récemment mis en ligne L’Autre Côté, créée par Daniel Écija (Un, dos, tres), initialement diffusée sur Antena 3, et depuis cette nouveauté caracole au top des audiences, jusqu’à occuper la cinquième place du top 10 en ce mardi 24 novembre !

Mais alors, qu’est-ce qui plaît autant dans cette série dystopique dont seulement un épisode par semaine est diffusé ? Sa proximité avec les enjeux de notre existence actuelle, peut-être…

L’Autre Côté sur Netflix, de quoi ça parle ?

https://www.youtube.com/watch?v=cI-ymuxjPN8

En 2045, dans un monde ravagé par une troisième guerre mondiale, Hugo, sa fille Marta et son frère Alex débarquent à Madrid après le décès la femme d’Hugo, lié à un virus d’ampleur mondiale.

Madrid est séparée en deux secteurs par un mur. D’un côté, il y a les privilégiés. De l’autre, il y a tous les autres, qu’on malmène ou qu’on laisse mourir dans des conditions infernales. 

Dans un monde aux natures ravagées, les démocraties sont devenues des dictatures régies par des chefs d’États abusifs qui font contrôler les moindres faits et gestes des populations par l’armée. Ainsi, celle-ci se croit tout permis et abuse de ses droits pour faire régner la violence.

L’Autre Côté sur Netflix, qu’est-ce que ça vaut ?

Il serait malvenu de notre part de juger une série entière sur les deux seuls premiers épisodes qu’on a regardés. On préfère lui laisser un peu de temps pour nous séduire, mais on peut déjà vous dire que dans L’Autre Côté, il y a BEAUCOUP D’INFOS.

Une troisième guerre mondiale, des dictatures comme s’il en pleuvait, des jumelles dans la tourmente, un père éploré, des miliaires violeurs et autres « gardiens de la paix » accros au latex… Vous l’aurez compris, La Valla, de son titre original, tout comme La Casa de Papel ne fait pas dans la demi-mesure. C’est ce qui fait son charme comme son âpreté.

On n’a donc pas été totalement séduite par l’ambiance suffocante et les ressorts de L’Autre Côté qui semblent avoir été balancés à la truelle, dans une tentative de vague ressemblance avec The Handmaid’s Tale.

« Allez Michel, tu me mets un peu de tout là ! Du viol, de la misère, un bon gros virus. Et puis balance-leur une troisième guerre mondiale tiens, par dessus le marché ! »

Qu’à cela ne tienne, on regardera quand même les prochains épisodes sur Netflix car les enjeux de L’Autre Côté ne sont pas sans rappeler ceux que nous traversons actuellement.

Malheureusement, la réalité rejoint parfois la fiction…

Le monde semble s’écrouler, dans la réalité comme à la télé

On ne vous apprend rien,

2020 est une année merdique.

Notre monde économique, sous l’emprise d’une pandémie sans précédent (au XXIème siècle), se casse actuellement la gueule, et nombreux sont les secteurs à faire faillite.

Notre univers se fragmente, les disparités se creusent et l’heure est à la méfiance.

Une pandémie dans la vie, et dans L’Autre Côté

La situation sanitaire actuelle : voilà un premier point commun entre notre quotidien et la série L’Autre Côté. Présentée une première fois en janvier 2020, celle-ci a donc été, si l’on peut dire, tristement en avance sur son temps.

Dans la dystopie espagnole, la vie des héros est directement impactée par le virus, la maman de Marta y ayant succombé.

Ainsi, Hugo emmène sa fille à Madrid, dans la promesse d’un mieux : voilà un exode qui rappelle celui qu’on a connu au début de la pandémie, quand des centaines de citoyens quittaient les foyers infectieux pour se réfugier dans d’autres villes ou dans les campagnes… Ce qui a en partie contribué à l’extension du virus. Comme dans La Valla.

La crise écologique, un enjeu dramatique de L’Autre Côté

Dès le début du programme, le ton est donné, et il ne sera pas à l’humour ! Les quelques premières minutes du programme nous informent que la nature est dévastée, que l’écologie vit ses heures les plus sombres.

Ce désastre est à l’origine de certains conflits géopolitiques, puisque les pays se battent pour avoir accès à l’eau et aux ressources essentielles à la survie des populations.

L’Autre Côté, une fois encore, se fait analyste de nos angoisses actuelles et table sur elles pour tirer la sonnette d’alarme.

De bout en bout des premiers épisodes, c’est d’ailleurs ce qu’on entend : une sirène annonçant le point de non-retour…

L’Autre Côté, l’oppression des forces armées

À l’heure où on écrit, cela fait quelques heures que des personnes migrantes ont fait l’objet d’une chasse à l’homme d’une rare violence dans les rues de Paris, par des policiers.

Coups de pieds, de matraques, gaz lacrymogène, les prétendus « gardiens de la paix » n’ont reculé devant aucune brutalité inutile pour éjecter des migrants majoritairement afghans de la place de la République.

Les quelques 500 tentes bleues installées là-bas ont été secouées, vidées, jetées au sol dans une démonstration de force qui a choqué les migrants, les voisins, les associations, mais aussi les politiques — Jean-Luc Mélenchon, par exemple, a dénoncé « des moyens d’une sauvagerie exceptionnelle ».

Voilà qui n’est pas sans rappeler l’extrême violence avec laquelle les forces de l’ordre résolvent les « problèmes » dans la série L’Autre Côté, qui décidément fait couler dans nos gorges un miel des plus amers.

Difficile de regarder, pendant sa pause déjeuner, seulement quelques heures après cette évacuation honteuse de migrants, d’autres gens se faire maltraiter par la police…

Affronter la réalité est déjà ardu, alors la conjuguer avec la potentialité d’un avenir encore plus sombre via la fiction, c’est éreintant.

Rappelons tout de même que cette œuvre est fictive et qu’elle demeure un divertissement. Toutefois, si le confinement et 2020 de manière générale vous ont suffisamment sapé le moral, préférez passer votre tour devant L’Autre Côté

À lire aussi : 3 docus Netflix pour mieux connaître Lady Di après « The Crown »


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

1
Avatar de grenouilleau
25 novembre 2020 à 02h11
grenouilleau
Pas d'accord sur le fait qu'il faille s'imposer plus de deux épisodes pour se faire une idée d'une série.
Deux, c'est largement assez pour juger du truc, et n'y revenir que si vraiment tout le monde nous dit que les deux épisodes, franchement, c'est pas représentatif.

Un livre, au bout de 50 pages c'est chiant j'arrête. C'était un conseil d'une prof de primaire, un très bon conseil. Et je vois pas pourquoi je ferais différemment avec des contenus vidéos.
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