Mis à jour le 18 juillet 2016 — Vous vous rappelez de ce court-métrage qui nous avait frappé en pleine gueule ? Au Très Court International Film Festival, Je suis le machisme ordinaire revient sur le devant de la scène. Dans la catégorie Paroles de Femmes, le court-métrage déjà couronné au Nikon Film Festival a été couronné par la récompense du Prix des Droits des Femmes.
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Mis à jour le 29 décembre 2015 — Le machisme existe : on le sait, on en parle. Mais, chez les plus jeunes, c’est souvent un sujet évité, ou rapporté à autre chose.
Pourtant c’est un problème qui se présente dès le plus jeune âge, et que Fabrice Roulliat a souhaité mettre en lumière avec son court-métrage Machisme ordinaire, que vous pouvez visionner en cliquant sur l’image ci-dessous :
Clique ici pour voir le court-métrage
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Fabrice Roulliat s’intéresse de près aux rapports de force hommes-femmes. Travaillant sur un documentaire traitant de la place des femmes dans les lieux publics, il a fait une pause dans son projet pour participer au Nikon Film Festival. Le thème de cette année, c’est « Je suis un geste » : un sujet qui a parlé au réalisateur, y voyant un lien avec sa thématique de documentaire. Ainsi est né Machisme ordinaire.
Pour ce court-métrage, il s’est inspiré de nombreux témoignages mais aussi de sa propre expérience. Il s’est replongé dans ses souvenirs de pré-adolescence, l’époque où il touchait les fesses des filles avec ses copains à la vue de leurs professeurs, qui réagissaient mollement.
« On nous disait « arrêtez d’embêter les filles », mais personne ne nous a expliqué que c’était moralement répréhensible. »
Une triste banalité, qui avait été mise en lumière au moment de la polémique concernant le collège Montaigne : des garçons de 6ème avaient pratiqué des attouchements sur certaines de leurs camarades, et au lieu de condamner ces actes, médias et politiques s’étaient plutôt posé la question de savoir s’il fallait interdire les smartphones dans les collèges (ces garçons ayant pu visionner des films porno sur leur téléphone pendant les récrés.)
Suite à notre mise au point, des centaines de témoignages ont afflué, de lectrices ayant subi des actes similaires, des situations semblables à celles du court-métrage de Fabrice Roulliat. Sauf que pour la plupart des filles ayant partagé leur récit, personne n’a pris leur défense.
Le scénario de ce court-métrage est donc totalement réaliste : l’histoire se déroule au début du collège, les personnes impliquées sont encore des enfants. Albane Weber, la fille, n’a que onze ans. De cette façon, Fabrice Roulliat montre que la situation peut exister à tout âge et n’est jamais à négliger.
« Le but c’était de poser des mots sur des situations qui passent pour complètement anodine. »
Dans les commentaires de la vidéo, on peut lire de nombreux témoignages de femmes à qui cette situation rappelle de mauvais souvenirs. Le film est disponible sur le site du Nikon Film Festival, si vous voulez le soutenir !
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